À l’Institut français de Beyrouth, changement climatique et BD font bon ménage

Une exposition familiarisant le grand public avec les concepts ardus et tortueux liés au changement climatique s’est ouverte mardi 19 mars à l’Institut français de Beyrouth, rue de Damas. Elle repose sur un album de bande dessinée à grand succès publié en 2022 en France, intitulé Le monde sans fin, fruit de la collaboration entre l’auteur de bande dessinée et illustrateur Christophe Blain et l’ingénieur et enseignant Jean-Marc Jancovici. Cette BD explique en termes simplifiés les causes et conséquences du changement climatique constaté actuellement dans le monde, ainsi que les solutions proposées à ce problème global. L’événement est organisé par l’Institut français du Liban (IFL) en collaboration avec l’Académie libanaise des beaux-arts (Alba), dont les étudiants en deuxième année de la section design ont assuré la scénographie, innovante et créative, comme un véritable voyage dans un monde changeant.

Sabine Sciortino, directrice de l’IFL, souligne qu’à l’occasion de la réouverture de la salle Montaigne après sa rénovation, l’Institut a voulu organiser un événement sur le thème du vivant, d’où cette exposition sur le changement climatique et le visionnage du film Le règne animal durant trois jours. « Après Beyrouth, cette exposition sera reprise dans plusieurs Instituts français à travers le Liban », dit-elle.

Le commissaire de l’exposition, Ralph Doumit, lui-même auteur de bande dessinée et professeur, explique que le contenu a été conçu par l’Institut français de Paris. « Il y a eu tout un travail de synthèse par rapport au contenu très dense de la bande dessinée », explique-t-il. Ce même contenu a été envoyé, avec des traductions, dans plusieurs pays du monde. À Beyrouth, bien que l’exposition soit en français, une traduction en arabe est disponible pour ceux qui le désirent.

Cette exposition s’adresse à un public de tous âges, et tout particulièrement aux jeunes. Sabine Sciortino évoque « un programme avec les écoles où ces problématiques seront abordées en classe avant que des visites ne soient organisées à l’intention des élèves ». Ce public jeune pourra bénéficier de certaines méthodes ludiques sur place, comme des jeux de cartes.

Un chapitre « Liban », conçu et réalisé par Ralph Doumit, a été ajouté à l’exposition, afin de mieux informer le public sur les problématiques qui intéressent plus particulièrement les Libanais et les pays en développement en général. Photo DR

Un chapitre spécifique dédié au Liban a été ajouté à l’exposition qui se déroule à Beyrouth. La directrice de l’IFL explique que l’implication du public libanais s’est opérée à deux niveaux : la conception de la scénographie par des talents locaux qui sont les étudiants de l’Alba et l’ajout de panneaux conçus spécifiquement pour examiner la situation au Liban.

Cette idée a été exécutée par Ralph Doumit. « J’ai choisi d’interroger Najat Aoun Saliba, experte en chimie atmosphérique et députée, et Suzanne Baaklini, journaliste à L’Orient-Le Jour, deux personnes qui, de par leur travail, communiquent facilement sur le sujet », explique-t-il. Ce chapitre libanais est conçu comme une conversation autour de thématiques qui importent tant au Liban que dans les pays en développement.

L’exposition « Le monde sans fin » dure jusqu’au 12 mai, ouverte du lundi au vendredi de 11h à 17h, à la galerie de l’Institut français, récemment restaurée. 

Le programme du cinéma Montaigne peut être téléchargé ici.