Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste) Gebran Bassil a affirmé dimanche que son parti était prêt à revenir aux principes de l'entente de Mar Mikhaël en 2006 avec le Hezbollah, si ce dernier accepte « de suivre à nouveau le partenariat » avec le CPL. Ces propos ont été tenus au cours d'une rencontre partisane avec des cadres et des jeunes de la formation aouniste.
« Que personne ne pense que nous regrettons (l'alliance avec le Hezbollah). Quelque soit le moment où le Hezbollah décide de revenir à l'entente de Mar Mikhaël, nous y reviendrons aussi. Cet accord nous a donné 15 ans de stabilité dans le pays (...) Nous avons perdu en popularité parce que la promotion du Hezbollah au Liban est difficile, surtout auprès des jeunes. Malgré cela, nous avons sacrifié notre popularité pour avoir la stabilité. Mais nous nous sommes éloignés lorsque le Hezbollah a arrêté de suivre le partenariat », a expliqué Gebran Bassil.
L'alliance entre les deux partis, initialement scellée en 2006 avec l'entente dite de Mar Mikhaël, a connu de nombreuses tensions au cours des derniers mois. Les tiraillements ont commencé après que le Hezbollah a soutenu la candidature de Sleiman Frangié à l'élection présidentielle. Et depuis que le parti chiite est entré ouvertement en conflit armé avec Israël dans le sud du Liban le 8 octobre 2023, M. Bassil a de nouveau élevé la voix contre son ancien allié, critiquant entre autres la politique de « l'unité des fronts » de la résistance contre l’État hébreu, prônée par le Hezbollah.
C'est au nom de cette unité, et du « soutien » à Gaza, que le parti pro-iranien a ouvert le front au Liban-Sud. Face aux soubresauts subis par son alliance avec le CPL, une délégation du Hezbollah s'était rendue début mars au domicile de Michel Aoun, pour tenter de recoller les morceaux.
Gebran Bassil a déclaré vendredi que son parti « n'a pas rompu l'entente avec le Hezbollah » mais que l'alliance entre les deux formations « nécessite d'être améliorée, ce qui n'a pas encore eu lieu ». Selon lui, c'est plutôt le Hezbollah qui « a quitté l'accord lorsqu'il a abandonné le principe de construction d'un État, le partenariat avec le CPL, et a brisé le plafond de protection du Liban ».
Plus de 200 combattants du parti chiite ont été tués, ainsi que 50 civils, depuis le début de ces combats avec l'armée israélienne.
commentaires (12)
15 ans de stabilité au Liban?IL VIT SUR TERRE CE PERSONNAGE? Non monsieur cela donne 6 ans du plus grand désastre économique que le pays a connu et l’émergence d’un parti lie à l’Iran qui contrôle le Liban LA VÉRITÉ VOUS ÊTES AVEUGLÉ PAR VOTRE VOLONTÉ DE DEVENIR PRÉSIDENT ET VOUS AVEZ PERDU LA RÉALITÉ DE CE QUI SE PASSE AU LIBAN QUE DIEU VOUS PARDONNE
LA VERITE
20 h 23, le 18 mars 2024