Rechercher
Rechercher

Économie - Infrastructures

Produits toxiques stockés à Tripoli : le prochain appel d’offres rendra son verdict mardi prochain

En 2022, une des procédures d’attribution lancée avait fini par aboutir en faveur d’une société italienne, Garco.

Produits toxiques stockés à Tripoli : le  prochain appel d’offres rendra son verdict mardi prochain

La pancarte placée à l’entrée des installations pétrolières de Tripoli. Photo DR

Le ministère de l’Énergie et de l’Eau s’est une nouvelle fois défendu dans un communiqué publié vendredi de tout manquement dans l’affaire des produits dangereux et explosifs stockés depuis des années dans les installations pétrolières de Tripoli (Liban-Nord), qui dépendent de lui. Il a également indiqué que les résultats de l’ultime procédure, lancée par la direction pour tenter de confier la mission d’évacuer ces matières à une société spécialisée sont attendus mardi prochain.

Le plaidoyer introductif effectué par le ministre sortant vise à répondre à « certaines parties qui ont fait circuler des informations sur l’indifférence du ministère de l’Énergie », alors que 800 kgs des matièress telles que de l’hydroxyde de sodium ou encore du bifluorure d’ammonium, des substances corrosives et « hautement toxiques » qui servaient auparavant à l’affinage du pétrole, sont stockées à Tripoli, selon un document de la Direction du pétrole au sein du ministère de l’Énergie et de l’Eau daté du 15 janvier.

Lire aussi

La pollution des générateurs provoque une forte hausse des cancers du poumon au Liban

Compte rendu lacunaire

Dans son communiqué, le ministère explique qu’il avait lancé dès 2021 plusieurs appels d’offres pour confier l’évacuation de ces matières dangereuses à une société spécialisée. En 2022, une des procédures finit par aboutir en faveur d’une société italienne, Garco, spécialisée dans la réhabilitation de site industriel.

Le ministre sortant de l’Énergie et de l’Eau affirme ensuite avoir « fait tout ce qui était nécessaire à cet égard et donné à la société une autorisation spéciale pour prélever des échantillons sur le site des installations. Il a envoyé des lettres aux autorités concernées pour les informer de l’état d’avancement du dossier ». Il ajoute que ladite société « a échoué à plusieurs reprises et, malgré les relances, à mettre en œuvre les termes et conditions du contrat », notamment celle de verser la garantie financière demandée.

Face à cette situation, le ministère affirme avoir résilié le contrat signé. Le ministère ne fournit pas de détails sur le laps de temps qui s’est écoulé entre le lancement de l’appel d’offre et la résiliation. Il rappelle cependant qu’une nouvelle procédure a été lancée le 15 janvier puis réinitialisée le 15 février, avant d’être clôturée faute de candidats suffisants.

Le sujet a été mis sur la table il y une semaine lorsque des manifestants, répondant à l’appel de l’Union des municipalités d’al-Fayha’ (qui regroupe celles de Tripoli, Mina, Beddaoui et Qalamoun) et d’autres syndicats du Liban-Nord, se sont rassemblés devant les installation pétrolières situées au sud de la ville de Tripoli pour y dénoncer la présence de produits dangereux.

Selon notre correspondant au Liban-Nord Michel Hallak, le président de l’Union, Hassan Ghamraoui, s’est basé sur un rapport établi par la société Combilift qui a inspecté les installations et dont l’armée a eu connaissance. Combilift est l’entreprise allemande chargée de l’élimination des produits chimiques dans le port de Beyrouth, où a eu lieu, le 4 août 2020, une double explosion de plusieurs tonnes de nitrate d’ammonium.

Le ministère de l’Énergie et de l’Eau s’est une nouvelle fois défendu dans un communiqué publié vendredi de tout manquement dans l’affaire des produits dangereux et explosifs stockés depuis des années dans les installations pétrolières de Tripoli (Liban-Nord), qui dépendent de lui. Il a également indiqué que les résultats de l’ultime procédure, lancée par la direction...

commentaires (1)

Apres le nitrate d'amonium qui a tue les Beyrouthins, voila qu'ils s'en prennent a Tripoli. Pas besoin de chercher, les assassins sont au gouvernement, a la chmbre des deputes, aux plus hauts postes de la fonction publique et (malheureusement) dans la haute magistrature. Tfeeeeeh. Kellon ya3ne kellon.

Michel Trad

20 h 33, le 08 mars 2024

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Apres le nitrate d'amonium qui a tue les Beyrouthins, voila qu'ils s'en prennent a Tripoli. Pas besoin de chercher, les assassins sont au gouvernement, a la chmbre des deputes, aux plus hauts postes de la fonction publique et (malheureusement) dans la haute magistrature. Tfeeeeeh. Kellon ya3ne kellon.

    Michel Trad

    20 h 33, le 08 mars 2024

Retour en haut