L’émissaire américain Amos Hochstein a estimé lundi, depuis Beyrouth, qu'une trêve à Gaza entre Israël et le Hamas « ne s'étendra pas systématiquement au Liban ».
Ses déclarations interviennent en pleines négociations sur une trêve dans l'enclave palestinienne pour le mois du ramadan (qui commence la semaine prochaine), et alors que les tensions entre le Hezbollah et Israël se sont exacerbées il y a quelques jours à la frontière du Liban-Sud, les deux parties ayant mené des affrontements au-delà des règles d’engagement.
« Nous travaillons avec des partenaires internationaux pour favoriser une solution pacifique au Liban », a affirmé M. Hochstein à l'issue d'un entretien avec le président du Parlement libanais Nabih Berry, estimant qu'une trêve à Gaza « ne s'étendra pas nécessairement au Liban ». « L'escalade est dangereuse ; il n'existe pas de guerre limitée », a également averti l'envoyé américain.
Un cessez-le-feu temporaire « ne suffit pas »
Selon lui, « une escalade n'aidera ni les Libanais ni les Israéliens à regagner leurs domiciles », majoritairement évacués depuis début octobre 2023 des deux côtés de la frontière. « Les États-Unis se sont engagés à travailler avec le gouvernement libanais pour mettre fin aux violences qui ont débuté le 8 octobre. Ils œuvrent aussi pour parvenir à une trêve à Gaza et à la libération des otages », a ajouté l'émissaire US. Il a également assuré que Washington est « convaincu qu'une solution diplomatique est la seule issue pour mettre fin aux hostilités » à la frontière libano-israélienne, estimant qu'un « cessez-le-feu temporaire ne suffisait pas » et qu'il fallait parvenir à « un arrangement de sécurité durable et juste entre le Liban et Israël »
Des responsables américains, cités récemment par plusieurs médias US, ont dernièrement explicitement exprimé, pour la première fois depuis le début de la guerre de Gaza, leurs inquiétudes quant à une éventuelle incursion terrestre israélienne au Liban. Le Hezbollah a annoncé, dans la nuit de dimanche à lundi, avoir déjoué deux tentatives d'infiltration israélienne terrestre au Liban-Sud.
M. Hochstein, qui était arrivé en début d'après-midi à Beyrouth, s'est en outre entretenu avec le ministre sortant de l'Energie, Walid Fayad, notamment sur les projets, en suspens depuis plusieurs années, d'importations de gaz en provenance d'Egypte et de courant de Jordanie, via la Syrie, selon un communiqué de presse du ministère de l'Energie. Lors de cette réunion, Amos Hochstein a insisté sur la nécessité de « garantir la sécurité et mettre un terme à la guerre », ce qui permettrait d'avoir des répercussions positives sur « nombre de dossiers, notamment l'augmentation de l'approvisionnement en courant et un meilleur engagement vis-à-vis dans le dossier du gaz et du pétrole offshore ». De son côté, Walid Fayad a insisté sur la nécessité de « trouver une solution qui préserve la souveraineté du Liban et la stabilité de la région ».
L'émissaire américain a par ailleurs rencontré le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, l'ex-chef du Parti socialiste progressiste (PSP) Walid Joumblatt à Clémenceau, ainsi que le commandant en chef de l'armée libanaise, Joseph Aoun. Il s'est également entretenu avec les députés Georges Adwan, Georges Okaïs (FL), Samy Gemayel et Élias Hankache (Kataëb) et Michel Moawad dans la soirée. Ces députés font partie du camp de l'opposition au Hezbollah et à ses alliés.
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D’un côté Berry serre la main de l’émissaire américain qui vient trouver une solution pacifique à notre pays et de l’autre il envoie ses combattants prêter main forte à la milice vendue pour détruire notre pays. Il est fort le berrichon, encore faut il maîtriser sa langue. Espérons que les américains ne soient pas assez dupes pour croire à toutes les promesses données pour assoir encore plus son autorité usurpée avec l’aide de son allié de toujours en se faisant passer pour l’homme des compromis qui ne verrons le jour qu’une fois ces deux alliés au pied du mur.
Sissi zayyat
10 h 48, le 05 mars 2024