Le ministre libanais sortant des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib a affirmé que « le Liban est prêt à mener des négociations indirectes » avec Israël, estimant que « l'autre option serait le risque que la guerre s'étende au niveau régional », a rapporté samedi l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).
Ses propos sont intervenus au cours d'une séance de dialogue autour de « l'établissement d'une paix durable au Moyen-Orient » dans le cadre du Forum diplomatique d'Antalya en Turquie, avec le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Maliki, le sous-secrétaire du ministère bahreïni des Affaires étrangères Abdallah ben Ahmed al-Khalifa, et le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe Houssam Zaki.
Une option différente
« Si Israël se retire des fermes contestées de Chebaa et des collines de Kfarchouba, et s'il respecte les frontières internationales et met fin aux « violations quotidiennes, cela favorisera la sécurité », a encore estimé le chef de la diplomatie libanaise. Il a en outre appelé l’État hébreu à recourir à une « option différente de la guerre qui dure depuis plus de 75 ans ». Si l'Occident cessait d'approvisionner Israël en armes et en munitions, la guerre s'arrêterait, a enfin estimé M. Bou Habib.
Selon une interview accordée à Al-Jazeera et publiée vendredi, M. Bou Habib a déclaré que le Liban « était prêt à la guerre » si Israël l'impose au Liban, notant que le gouvernement sortant « consultait le Hezbollah et d'autres acteurs clés au Liban » sur la question « car le Liban est un pays diversifié ».
Le Hezbollah et Israël sont engagés depuis le 8 octobre dans des combats quotidiens à la frontière libano-israélienne. Les hostilités ont fait plus de 300 morts au Liban, dont 222 combattants du Hezbollah tués au Liban et en Syrie.
Notre ministre libanais sortant des Affaires étrangères nous rapelle ce slogan .Soyez réalistes, demandez l'impossible
12 h 48, le 03 mars 2024