Rechercher
Rechercher

Campus - CITOYENNETÉ

Leadership Academy for Peace : former des jeunes, porteurs de valeurs et ouverts au dialogue

Initiée par l’Assemblée des patriarches et évêques catholiques du Liban (APECL), cette académie a pour but de promouvoir un nouveau dialogue auprès des jeunes, et surtout de leur redonner espoir dans leur pays.

Leadership Academy for Peace : former des jeunes, porteurs de valeurs et ouverts au dialogue

Michel Daccache, responsable du projet. Photo Rita Daccache


« Pas de paix sans un dialogue respectueux et fraternel basé sur l’acceptation de l’autre et ouvert à toutes les communautés du Liban. » Une constatation qui a poussé l’archevêque du diocèse d’Antélias, Mgr Antoine Bou Najm à agir et à lancer une académie ouverte à tous les jeunes. Son but ? « Développer une communauté diversifiée de jeunes leaders avec de nouvelles valeurs basées sur l’intégrité, l’humilité et le courage, qui seront engagés à servir le bien commun, pour opérer un changement social positif », explique Tatiana Rouhana Bou Hadir, directrice de communication au diocèse d’Antélias et chargée de promouvoir le projet. « Il y a aujourd’hui une urgence dont nos dirigeants hélas ne tiennent pas compte ou qu’ils ne veulent pas voir : la moitié de la jeunesse est manipulée et suit encore aveuglément un parti ou une personne. L’autre moitié, particulièrement parmi les jeunes chrétiens, déçue par l’échec de la révolution de 2019, a baissé les bras et a perdu tout espoir. Aujourd’hui, ces jeunes n’attendent plus qu’une chose : terminer leurs études, obtenir un visa et quitter le pays. Et ce sont ces jeunes, qui sont le moteur du changement dans le pays, que nous cherchons précisément à atteindre. Il est donc urgent de leur redonner confiance en eux, en leur capacité de changement et surtout de leur donner espoir dans le pays, car ils ont un rôle très important à jouer tant au niveau politique que social. »

Des leaders porteurs d’un nouveau langage politique

Ce projet s’étend sur trois axes. « Le 1er concerne les enseignants des écoles qui souvent véhiculent à leurs étudiants leur idée et leur propre vécu basés sur leur histoire et leur passé », explique le directeur du projet, Michel Daccache. « Nous voulons les pousser à adopter un nouveau langage basé sur le dialogue et l’acceptation de l’autre, pour qu’ils l’inculquent à leur tour à leurs étudiants. » Le 2e volet concerne les élèves du secondaire des trois écoles qui relèvent du diocèse d’Antélias : Jesus and Mary, Saint-Joseph School Kornet Chehwane et l’école Saint-George à Zalka. Le but est de leur « apprendre à se réapproprier l’histoire de leur pays et l’histoire de la guerre civile, souvent ignorée et tuée par nos dirigeants », poursuit encore le responsable. « Nous espérons pouvoir intégrer ultérieurement cette formation dans le curriculum des élèves, afin qu’elle fasse partie intégrante de leur programme à l’instar des autres matières ». Le 3e volet concerne enfin les étudiants des universités et ceux fraîchement diplômés qui désirent être des éléments actifs au sein de leur société. « Ce sont ces universitaires qui pourront suivre la formation de la Leadership Academy for Peace, étalée sur 6 mois et qui débutera fin mars au diocèse d’Antélias », tient-il à préciser.

De la politique empreinte de valeurs humaines

Que propose cette académie ? « Former des leaders porteurs d’un nouveau langage politique empreint de nouvelles valeurs d’intégrité, d’humilité et de justice, loin du discours et de l’image que présentent nos politiciens actuels », explique Michel Daccache. Formée de 14 chapitres, cette formation gratuite est basée essentiellement sur les compétences comportementales, le développement personnel et la formation de la pensée. « Nous voulons pousser ces jeunes à reprendre confiance en eux et en leur capacité de changement, à mieux connaître leurs propres compétences et aptitudes. Nous voulons leur apprendre l’humilité dans le travail, l’utilisation de leur intelligence émotionnelle. Nous voulons les inciter à travailler ensemble, en étant à l’écoute des autres et de leurs besoins, dans cette société multiconfessionnelle où ils sont appelés à vivre. Surtout, nous voulons les encourager à devenir des acteurs du changement plutôt que des victimes du système », poursuit le directeur. Les candidats retenus devront passer au préalable des entretiens et des interviews au cours desquels ils devront répondre à certains critères, notamment montrer leur engagement ultérieur et leur désir d’opérer des changements dans leur pays. « Nous commençons par notre communauté chrétienne en espérant étendre cette nouvelle voie de pensée et de discours à toutes les communautés, ainsi qu’à toute la région du Moyen-Orient », conclut Michel Daccache.

« Pas de paix sans un dialogue respectueux et fraternel basé sur l’acceptation de l’autre et ouvert à toutes les communautés du Liban. » Une constatation qui a poussé l’archevêque du diocèse d’Antélias, Mgr Antoine Bou Najm à agir et à lancer une académie ouverte à tous les jeunes. Son but ? « Développer une communauté diversifiée de jeunes leaders avec de...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut