
L'ancien ministre et député Salim Karam. Photo Dalati-Nohra
Le service de presse du Premier ministre sortant Nagib Mikati a démenti les accusations portées contre lui samedi par l’ancien député de Zghorta Salim Karam, assurant qu’elles « sont fausses », et menaçant d’intenter une action en justice. M. Karam, également ancien ministre d’État, a accusé notamment M. Mikati de l’avoir « trompé » et de lui avoir « volé un terrain d’une valeur de 6 millions de dollars», dans une interview publiée par le quotidien « Nida’ el-Watan ».
Dans son interview, M. Karam relate deux faits séparés. Le premier concerne un incident survenu en octobre 2011 lors d’une visite de la présidente irlandaise Mary McAleese au Liban. Selon lui, au cours de cette visite, un navire relevant de la délégation irlandaise a fait l’objet d’accusations de contrebande de drogue, qui ont été réglées par le versement de « pots-de-vin » à des fonctionnaires locaux. M. Karam affirme que M. Mikati, qui était Premier ministre à l’époque, a ignoré l’incident lorsqu’il le lui a signalé lors d’une réunion du cabinet. L’Orient-Le Jour n’a trouvé aucune mention de ces accusations dans les médias libanais au moment de la visite irlandaise ou après.
L’autre fait concerne un projet à Tripoli : l’ancien ministre d’État affirme que M. Mikati avait promis de construire un centre commercial similaire au centre-ville de Beyrouth sur un terrain qu’il affirme posséder dans la cité, mais que le chef du gouvernement n’a jamais honoré sa promesse. Aujourd’hui, M. Karam accuse M. Mikati de s’être approprié frauduleusement le terrain en question. Il ajoute que lorsqu’il a confronté le secrétaire général de la présidence du Conseil des ministres de l’époque Souheil Bougi au sujet du statut non résolu de ce terrain, celui-ci se serait contenté de répondre que l’affaire n’avait pas été résolue.
En réponse à ces allégations, le bureau de M. Mikati a démenti en bloc, dans un communiqué, toute implication dans des «activités frauduleuses ou illégales», affirmant que les accusations de M. Karam sont « fausses ». Il a mis M. Karam au défi de produire des preuves qui étayent ses accusations et affirmé que son avocat préparait une plainte judiciaire.
Le service de presse de M. Mikati n’était pas disponible pour commenter l’affaire à L’Orient Today avant la publication de cet article. M. Mikati, l’un des hommes les plus riches du Liban, a été la cible de soupçons de corruption par le passé. En 2019, la principauté de Monaco a mis fin à une enquête de trois ans sur des allégations de corruption contre lui et sa famille, faute de preuves suffisantes, avait rapporté l’agence Reuters à l’époque.
En 2021, un organe de presse libanais, Daraj, a reproduit les « Pandora Papers », une série de documents qui ont fuité, révélant des transactions offshore supposées, impliquant des personnalités du monde politique et des affaires, dont M. Mikati. Il avait rétorqué que la fortune de sa famille provenait d’une entreprise de communication, le groupe M1, qui a fait l’objet d’un audit dans le passé et qui est légale.
En octobre 2019, la procureure du Mont-Liban Ghada Aoun a engagé des poursuites contre M. Mikati et Bank Audi sur la base de soupçons d’enrichissement illicite dans le cadre d’un programme de prêts subventionnés au logement. Mais le procureur général Ghassan Oueidate s’était opposé à cette procédure.
Et Bin!Il n' y a plus d'honneur entre fraudeurs !Ils ne se valent pas mieux l'un que l'autre!Tout ce qui se passe au Liban, doit passer par des politiciens véreux et sans scrupules !Pinocchio a l'air d'un amateur à côté de ces menteurs!
16 h 32, le 26 février 2024