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Moyen-Orient - Guerre Israël-Hamas

Deux influents ministres israéliens opposés à un projet de plan de paix prévoyant un État palestinien

L’accord en gestation prévoirait que la question de la libération des otages soit réglée avant le 10 mars.

Deux influents ministres israéliens opposés à un projet de plan de paix prévoyant un État palestinien

Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir et le ministre des Finances, Bezalel Smotrich. Montage réalisé à partir de deux clichés de Gil Cohen Magen/AFP

Deux influents ministres israéliens d'extrême-droite ont dénoncé jeudi un plan de paix que les États-Unis auraient élaboré avec leurs alliés arabes en vue d'une trêve à Gaza qui jetterait les bases d'un État palestinien.

Le Washington Post a rapporté que l'administration du président américain Joe Biden et un groupe restreint de nations arabes élaborent un plan global pour une paix à long terme entre Israël et les Palestiniens. Ce plan comprend un calendrier précis pour la création d'un État palestinien.

« Un cessez-le-feu initial, qui devrait durer au moins six semaines, donnerait le temps de rendre le plan public, de recruter des soutiens supplémentaires et de prendre les premières mesures en vue de sa mise en œuvre, y compris la formation d'un gouvernement palestinien intérimaire », indique le WP en citant des responsables américains et arabes anonymes.

Les organisateurs espèrent qu'un accord incluant la libération des otages pourra être conclu avant le 10 mars, date à laquelle le mois de jeûne musulman du Ramadan devrait commencer.

Pour mémoire

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Mais la proposition a été rejetée par le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, et par le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, deux colons d'extrême droite vivant en Cisjordanie occupée. « Nous n'accepterons en aucun cas ce plan, qui dit en fait que les Palestiniens méritent une récompense pour le terrible massacre qu'ils ont commis (…). Un État palestinien est une menace existentielle pour l'État d'Israël, comme cela a été prouvé le 7 octobre », a écrit M. Smotrich sur la plateforme X, en référence à l'attaque du 7 octobre 2023 perpétré par le Hamas.

Les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens de Cisjordanie et de Jérusalem-Est annexée sont considérées comme un obstacle majeur à un accord de paix.

« 1 400 personnes sont assassinées et le monde veut leur donner un État. Cela n'arrivera pas. La création d'un État palestinien signifie la création d'un État du Hamas », a écrit pour sa part Ben Gvir sur le même réseau social.

Les pourparlers sur la trêve à Gaza

Une série d'accords antérieurs qui devaient conduire à une solution permanente du conflit - les accords d'Oslo des années 1990 - ont créé l'Autorité palestinienne, dont le pouvoir est limité à la Cisjordanie. Israël interdit toute activité politique palestinienne à Jérusalem-Est, tandis que Gaza est dirigée depuis des années par le groupe militant Hamas, qui s'est séparé de l'Autorité palestinienne.

L'indignation des ministres israéliens d'extrême droite est survenue alors que des médiateurs des États-Unis, du Qatar et de l'Égypte se sont réunis au Caire cette semaine pour négocier un accord qui mettrait fin aux combats dans la bande de Gaza.

Le Hamas a présenté des propositions pour une trêve initiale de plusieurs semaines, au cours de laquelle des prisonniers seraient échangés, tout en soulignant d'autres aspects, notamment l'augmentation de l'aide et le retrait des troupes israéliennes.

Les médias israéliens ont rapporté que la délégation israélienne avait reçu l'ordre de ne pas reprendre les pourparlers du Caire tant que le Hamas n'aurait pas assoupli sa position.

« J'insiste pour que le Hamas renonce à ses exigences délirantes, et lorsqu'il y renoncera, nous pourrons aller de l'avant », a déclaré mercredi le Premier ministre Benjamin Netanyahu, sans commenter ces informations. Les familles des otages qui font campagne pour la libération des captifs ont exprimé leur colère après les commentaires du Premier ministre.

« Il s'agit d'une décision scandaleuse qui équivaut à une condamnation à mort et à un sacrifice délibéré des otages qui languissent dans les tunnels du Hamas », a déclaré le groupe de campagne Hostages and Missing Families Forum (Forum des familles d'otages et de disparus) mercredi en fin de journée.

Selon les autorités israéliennes, environ 250 personnes ont été enlevées dans la bande de Gaza par des militants lors de l'attaque du 7 octobre. Quelque 130 d'entre elles sont toujours retenues en captivité, dont 29 seraient décédées. Les bombardements israéliens à Gaza ont tué jusqu'à présent 28 576 personnes, pour la plupart des femmes, des enfants et des adolescents, selon le ministère de la santé du Hamas.

Deux influents ministres israéliens d'extrême-droite ont dénoncé jeudi un plan de paix que les États-Unis auraient élaboré avec leurs alliés arabes en vue d'une trêve à Gaza qui jetterait les bases d'un État palestinien.Le Washington Post a rapporté que l'administration du président américain Joe Biden et un groupe restreint de nations arabes élaborent un plan global pour une paix...

commentaires (3)

On dirait qu'ils attendent le retour de Trump

Yves Gautron

21 h 08, le 15 février 2024

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Commentaires (3)

  • On dirait qu'ils attendent le retour de Trump

    Yves Gautron

    21 h 08, le 15 février 2024

  • Maintenant Ils vont bombarder encore un hôpital, en disant que des otages s’y trouvent. Les otages libérés, sauf 3 , l’ont été dans un échange de prisonniers. Ils préfèrent tuer des médecins, des infirmiers, des malades — et des otages. Libérez Marwan Barghouti !

    Hacker Marilyn

    15 h 57, le 15 février 2024

  • Mais si le Hezb n'est pas au Sud , qui donc empêchera Bibi l'hystérique d'envahir tout le Liban ? L'armée libanaise est trop faible , plus faible que Hamas

    Chucri Abboud

    13 h 41, le 15 février 2024

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