Plus de 200 combattants du Hezbollah tués depuis le 8 octobre ; Blinken croit encore en un accord sur une trêve | Jour 132 de la guerre de Gaza

Le conseiller principal de la Maison Blanche, Amos Hochstein, s'exprimant après sa rencontre avec le président du Parlement libanais, Nabih Berry à Beyrouth, en janvier 2024. REUTERS/Mohamed Azakir

Le conseiller principal américain pour la sécurité énergétique mondiale, Amos Hochstein a déclaré que les Etats-Unis faisaient le maximum pour « maintenir l'intensité des combats au niveau le plus faible au Liban-Sud ».

M. Hochstein, qui a mis en œuvre l'accord sur la frontière maritime entre le Liban et Israël en octobre 2022, a affirmé qu'ils veut empêcher l'embrasement du conflit entre le Hezbollah et Israël, parallèlement à la guerre qui oppose l’État hébreu au Hamas palestinien à Gaza, depuis le 7 octobre dernier. Lire cet article ici

Les forces américaines ont mené deux frappes contre un missile de croisière antinavire mobile et un véhicule de surface sans pilote mobile (USV) lancés depuis les zones contrôlées par les houthis au Yémen, a déclaré samedi le Commandement central américain (CENTCOM), rapporte Reuters.

Nous vous remercions d'avoir suivi notre couverture en direct de la guerre entre le Hamas et Israël. Nous poursuivrons notre couverture du conflit dès demain matin.

Israël a dénoncé la requête « injustifiable » déposée par l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice (CIJ) contre la perspective d'une offensive militaire sur Rafah.

Pretoria, qui avait déjà saisi la CIJ, plus haute instance judiciaire de l'ONU, accusant Israël de « génocide » à Gaza, a annoncé avoir déposé un recours en urgence lundi afin que la cour examine l'annonce par Israël d'une prochaine offensive militaire sur Rafah et s'oppose si nécessaire à « une nouvelle violation des droits ».

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Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a dit à son homologue israélien Benjamin Netanyahu que négocier une trêve humanitaire dans la bande de Gaza était une "priorité immédiate", selon Downing Street, rapporte l’AFP.

"Le Premier ministre a déclaré que le Royaume-Uni était profondément préoccupé par la perte de vies civiles à Gaza et par l'impact humanitaire potentiellement dévastateur d'une incursion militaire (israélienne, ndlr) à Rafah", une ville surpeuplée de la pointe sud de la bande de Gaza, a affirmé son porte-parole. 

Derniers développements au Liban-Sud :

- L’aviation israélienne a mené deux frappes dans les zones de Labbouna et de Yarine, ont rapporté des habitants à notre correspondant dans la région. Des tirs d'artillerie sur les abords de Alma al-Chaab ont également été signalés.

- Le Hezbollah a annoncé dans deux communiqués distincts avoir pris pour cible, à 17h15, un rassemblement de soldats israéliens dans les environs de la caserne de Zariit et à 17h30, le site de Birket Riché. Le parti chiite dit avoir utilisé "des roquettes qui ont directement touché leur cible".

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a appelé à un cessez-le-feu dans la guerre entre l'armée israélienne et le Hamas à Gaza, dénonçant une "punition collective" infligée aux Palestiniens, rapporte l'AFP."Nous devons mettre fin à cette (guerre) inhumaine (...), Arrêtez cette punition collective", a-t-il déclaré dans un discours lors d'une réunion au Caire du Conseil de la Ligue arabe sur le conflit à Gaza.

Pour rappel, les négociations entre des médiateurs internationaux en vue d'une pause dans les combats entre Israël et le Hamas se poursuivent au Caire. Et ce avant que les Israéliens ne procèdent à une incursion terrestre de grande ampleur à Rafah, une ville de l'extrême sud de la bande de Gaza où plus de 1,4 million de Palestiniens sont piégés. Environ 130 otages se trouveraient toujours dans ce territoire à la suite de l'attaque de militants du Hamas le 7 octobre contre Israël. 

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a dit croire encore "possible" un accord sur une trêve dans la guerre entre Israël et le Hamas et sur la libération des otages, rapporte l'AFP. "Nous sommes très concentrés sur cela et je crois que c'est possible", a déclaré M. Blinken au cours d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre albanais Edi Rama à Tirana.

"Nous sommes actuellement en train, avec nos homologues du Qatar, d'Egypte et d'Israël, de travailler là-dessus, très intensément, dans le but d'essayer de trouver un accord", a-t-il poursuivi. Il y a "des problèmes très, très difficiles qui doivent être réglés", mais "nous sommes déterminés à faire tout ce que nous pouvons pour aller de l'avant et voir si nous pouvons parvenir à un accord", a ajouté le secrétaire d'Etat américain.

Le Hezbollah a annoncé la mort d’un de ses combattants, Abbas Ali Mahdi originaire du village de Aaïchiyé (caza de Jezzine). Selon notre décompte, 203 combattants du parti chiite ont été tués au Liban et en Syrie depuis le 8 octobre.

Les rebelles yéménites houthis ont revendiqué une attaque contre "un navire britannique" au large du Yémen, après que deux sociétés maritimes ont fait état d'une explosion près d'un navire dans la zone, rapporte l'AFP. Dans un communiqué, le porte-parole militaire des houthis, Yahya Saree, a affirmé que des missiles avaient été tirés contre ce navire transitant dans le Golfe d'Aden, qui a été "touché" selon lui.

🇺🇸 C’est un petit geste en faveur des Palestiniens. Mercredi, Joe Biden a sorti des tiroirs une réglementation permettant de protéger des personnes menacées de déportation si leur pays d’origine est en crise. 

Le locataire de la Maison-Blanche l’a utilisée pour éviter le renvoi de milliers de Palestiniens présents sur le sol américain, alors que la guerre à Gaza continue de faire rage plus de quatre mois après les attaques du Hamas en Israël le 7 octobre 2023. 

➡️ Lire notre article ici. 

L'aviation militaire israélienne a mené une frappe aérienne ciblant le village de Blida, ont rapporté des habitants de la région à notre correspondant au Liban-Sud. De plus, des tirs d'artillerie israéliens ont visé le village de Meïs el-Jabal, tandis qu'un barrage de tirs de mitrailleuses en provenance de Metula a été signalé. Selon les habitants de Kfar Kila, une maison du village a été visée. 

Le Hezbollah a annoncé la mort d’un de ses combattants, Abdelkarim Mohammad Ali Samahat originaire du village de Aïnata (caza de Bint Jbeil). Selon notre décompte, 202 combattants du parti chiite ont été tués au Liban et en Syrie depuis le 8 octobre.

Derniers développements au Liban-Sud :

- Le Hezbollah annonce avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en riposte à des raids israéliens qui ont fait au moins 12 morts dont un responsable militaire du Hezbollah mercredi au Liban-Sud.

"Dans une première riposte aux massacres de Nabatiyé et Souané, les combattants de la résistance islamique ont tiré à 17H55 des dizaines de roquettes de type Katioucha sur Kyriat Shmona", dans le nord d'Israël, frontalier du sud du Liban, a affirmé le Hezbollah dans un communiqué.

- Des tirs d'artillerie israéliens ont visé les abords de Hamoul, Labouna et Naqoura, ainsi que les abords de Houla et Wadi Slouki au Liban-Sud, rapporte également notre correspondant dans la région. 

L'armée israélienne a affirmé avoir des « renseignements crédibles » indiquant que des otages enlevés par le Hamas avaient été retenus à l'hôpital Nasser de Khan Younès, le plus grand hôpital du sud de la bande de Gaza. 

Plus de détails ici. 

Funérailles d'un combattant du Hezbollah, Hassan Ali Najem, à Adchit, près de Nabatiyé, le 15 février 2023. Photo fournie par le bureau de presse du Hezbollah. 

Le directeur de la CIA, William Burns, est arrivé en Israël pour rencontrer le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le chef du Mossad David Barnea afin de discuter d'un éventuel accord avec le Hamas, rapporte la chaîne al-Jazeera, citant la radio de l'armée israélienne.


Cette visite fait suite à un déplacement surprise du chef du FBI, Christopher Wray en Israël, où il a rencontré des membres des forces de l'ordre et du renseignement, selon un communiqué du FBI. Lors de sa visite, Wray « a insisté sur l'importance du travail effectué par le personnel du FBI aux côtés de leurs partenaires israéliens pour combattre les menaces posées par le Hamas, le Hezbollah, l'Iran et d'autres », ajoute le communiqué.

Médecins sans frontières (MSF) a décrit la situation à l'hôpital Nasser de Khan Younès comme étant "chaotique", après que l'armée israélienne a bombardé l'établissement médical, le plus grand du sud de la bande de Gaza.

Dans une déclaration sur X (ex-Twitter), l'association a indiqué que des milliers de personnes déplacées ont reçu l'ordre d'évacuer "malgré le fait que les forces israéliennes aient dit au personnel médical et aux patients qu'ils pouvaient rester".

L'association affirme qu'un certain nombre de personnes ont été tuées et blessées. "Depuis l'attaque, l'un de nos collègues reste introuvable, ajoute-t-elle. Notre personnel médical a dû fuir l'hôpital, laissant les patients derrière lui". 

Le Hezbollah a annoncé la mort de deux de ses combattants, Hussein Ali Noureddine, originaire du village de Kherbet Selm (caza de Bint Jbeil), et Nasser Ahmad Saad, originaire de Aïta el-Jabal (caza de Bint Jbeil). Selon notre décompte, 201 combattants du parti chiite ont été tués au Liban et en Syrie depuis le 8 octobre.

Derniers développements au Liban-Sud :

- Des tirs d'artillerie ont visé les environs du village de Houla (caza de Marjeyoun), selon des témoignages d'habitants de la région recueillis par notre correspondant. Des tirs de mitrailleuses en direction des abords de Wazzani et de Rachaya al-Foukhar (caza de Hasbaya) ont également été signalés.

- Le Hezbollah annonce avoir pris pour cible le site israélien de Samaka à 16h30 à l'aide de "missiles" et affirme avoir "infligé des dommages directs".

- Des avions de chasse israéliens effectuent des vols au-dessus de plusieurs villages et localités frontalières, rapporte notre correspondant au Liban-Sud vers 17h30.

La presse israélienne rapporte l'objectif de la réunion du ministre israélien de la Défense Yoav Gallant avec le comité israélien de préparation aux situations d'urgence est de réfléchir à un scénario de guerre potentiel dans le nord d'Israël. Au cours de la réunion, Yoav Gallant a également affirmé que ses forces "peuvent attaquer non seulement à 20 kilomètres (de la frontière), mais aussi à 50 kilomètres, à Beyrouth et partout ailleurs".

M. Gallant a ajouté qu'il ne voulait pas d'une guerre, mais qu'il souhaitait parvenir à un accord pour "permettre aux habitants du nord de rentrer chez eux en toute sécurité". Environ 80 000 Israéliens ont été évacués à la suite des attaques quotidiennes du Hezbollah.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré que la récente escalade des attaques de l'armée israélienne au Liban-Sud ne représente qu'une fraction de ce dont elle est capable, rapporte le Times of Israel.

S'exprimant lors d'une réunion du comité israélien de préparation aux situations d'urgence, M. Gallant a déclaré que si le Hezbollah a augmenté ses agressions d'un demi-pas, Israël a répondu par une escalade complète.

Mercredi, Israël a frappé Nabatiyé tuant sept membres d'une même famille et trois membres du Hezbollah. Les Israéliens affirment qu'ils ont agi en réponse à une attaque à la roquette du Hezbollah qui a tué l'un de leurs soldats dans le nord d'Israël mercredi matin.

L'armée israélienne a confirmé jeudi avoir tué lors d'une frappe la veille au Liban un commandant du Hezbollah, Ali al-Debs, et deux autres de ses associés, selon l'AFP.

« Hier soir, un commandant des forces Radwan du Hezbollah, Ali Mohammad al-Debs, son adjoint Ibrahim Issa, et un autre terroriste ont été tués », a déclaré dans un communiqué l'armée qui dit les avoir « éliminés ». Une source de sécurité avait indiqué que trois membres du Hezbollah avaient été tués dans une frappe mercredi. 

Le point sur la situation au Liban-Sud au cours de la dernière heure :

- Des tirs d'artillerie israéliens ont visé la périphérie de Alma el-Chaab et Tayr Harfa (caza de Tyr), ont indiqué des habitants de la région à notre correspondant.

- Des roquettes ont été tirées depuis le Liban-Sud en direction de positions israéliennes, a indiqué une source sécuritaire à notre correspondant.

- Le Hezbollah a annoncé avoir pris pour cible, à 13h18, des dispositifs d'espionnage au niveau du site israélien d' « el-Marj », en face de la localité libanaise de Markaba.

Un immeuble résidentiel visé par une frappe israélienne à Nabatiyé, le 15 février 2024. Photo Mahmoud ZAYYAT / AFP

Pourquoi Israël a-t-il frappé Nabatiyé mercredi ?

➡️ La réponse dans cet article de Zeina Antonios. 

La Résistance « est prête à faire face à toutes les possibilités d’extension de la guerre » avec Israël, a déclaré dans la matinée Cheikh Hussein Kaouk, membre du conseil central du Hezbollah, depuis Sarafand (caza de Saïda).

« La décision de la Résistance est de riposter rapidement et avec force à toute provocation », a-t-il ajouté, assurant qu’elle opposera « l’escalade à l’escalade, l’exode à l’exode, la destruction à la destruction ».

Selon lui, « ce qu’Israël craint le plus, c’est une confrontation à grande échelle au Liban avec le Hezbollah, dont il connaît la force et la capacité de surprendre ».

Andrea Tenenti, le porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), a mis en garde jeudi contre « une transformation inquiétante au niveau des hostilités le long de la ligne bleue, avec notamment des attaques dans des régions éloignées (de la frontière entre le Liban et Israël) », dans un communiqué publié par l’Agence nationale d’information (Ani, officielle).

« Les frappes qui visent des civils sont considérées comme des atteintes au droit international et constituent des crimes de guerre. Nous sommes profondément inquiets face aux destructions et aux pertes humaines et nous appelons les parties impliquées à cesser immédiatement les hostilités », a déclaré le responsable.

M. Tenenti a appelé par ailleurs à « intensifier les efforts diplomatiques pour préserver la stabilité et la sécurité des personnes qui habitent près de la ligne bleue ».

Une rue de Beyrouth, au niveau du Musée national. Photo : P.H.B.

The Policy Initiative (Siyasat al-Ghad en arabe), un think tank libanais issu de la société civile, a publié sur son site internet une estimation des pertes subies par le Liban et de celles qu'il peut encore subir en raison de la guerre à Gaza et de ses débordements au Liban-Sud.

➡️ Lire la suite ici.

Les grandes agences humanitaires ont dit être à court de mots jeudi à Genève pour décrire les souffrances dans la bande de Gaza, et appelé les États, en particulier Israël, à ne pas se "décharger" de leurs responsabilités sur elles.

Les condamnations et mises en garde se sont multipliées sur les conséquences catastrophiques de la "puissante" opération terrestre promise par Israël dans la ville surpeuplée de Rafah, où sont massés 1,5 million de Palestiniens.

Les responsables humanitaires du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), de la Fédération des Croix-Rouge et Croissant-Rouge, de MSF et d'agences de l'ONU se sont relayés devant un parterre de diplomates pour prévenir qu'il sera bientôt impossible d'assurer même le maigre filet d'aide qui parvient encore dans le territoire palestinien.

The Policy Initiative (Siyasat al-Ghad en arabe), un think tank libanais issu de la société civile, a publié sur son site internet une estimation des pertes subies par le Liban et de celles qu'il peut encore subir en raison de la guerre à Gaza et de ses débordements au Liban-Sud.

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Le prisonnier politique palestinien Marwan Barghouti a été séparé des autres prisonniers, a déclaré mercredi le ministre israélien de la sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir. Cette décision qui pourrait aggraver les tensions en Cisjordanie, selon le média indépendant Al-Monitor.

A 64 ans, Marwan Barghouti a été l'un des principaux dirigeants de la première et de la deuxième Intifada. Il est toujours considéré comme une figure éminente et populaire de la politique palestinienne, bien qu'il soit en prison.

Le Fatah réfléchit actuellement à la manière de gérer l'après-Abbas, âgé de 88 ans, et Marwan Barghouti est considéré comme un remplaçant potentiel tandis que des spéculations sur le fait qu'il pourrait être libéré de prison dans le cadre d'un accord avec Israël, ont été relayées au début du mois dans certains médias.

Ali Mohammad Debs, le combattant dont le Hezbollah a annoncé la mort plus tôt dans la journée, était bien un responsable au sein des forces armées du parti chiite, selon une source sécuritaire conctactée par notre correspondant au Liban-Sud.

Il avait déjà été ciblé par une attaque de drone le 8 février.

➡️ Pour mémoire, lire l'article publié le jour de cette attaque.

Le Hezbollah a annoncé la mort d’un autre de ses combattants, Hussein Ahmad Akil, né en 1988 et originaire de Jibbeïn (caza de Tyr), au Liban-Sud, lors des échanges de tirs à la frontière avec Israël.

C’est la quatrième annonce de ce type aujourd’hui, une nouvelle fois sans détail sur les circonstances de la mort du combattant.

Selon notre décompte, le nombre de combattants du parti chiite tués au Liban atteint 181, pour un total de 199 en comptant ceux tombés en Syrie.

Toujours au Liban-Sud :

- Le Hezbollah a annoncé avoir pris pour cible avec succès, à 12h25, des dispositifs d'espionnage au niveau du site israélien de Raheb, situé face au village libanais de Aïta el-Chaab (caza de Bint Jbeil). Il a également revendiqué une attaque à 12h45 contre la caserne de Zebdin, dans les fermes contestées de Chebaa, à l'aide d'un missile de type Falaq.

- Un porte-parole de l'armée israélienne a affirmé que trois missiles anti-chars, lancés ce matin depuis le Liban en direction d'Israël, sont tombés dans des zones dégagées près de Shtula, dans le nord d'Israël, selon le Haaretz. Un autre missile en provenance du Liban serait tombé près du Mont Dov.

Le point sur la situation au Liban-Sud au cours de la dernière heure :

- Trois roquettes israéliennes ont visé les abords de Blida (caza de Marjeyoun), rapporte notre correspondant en citant des habitants de la région. Des ambulances ont été dépêchées sur les lieux.

- Le Hezbollah a annoncé la mort de deux de ses combattants, Hassan Ibrahim Issa, originaire du village de Houmine el-Tahta (caza de Nabatiyé), et Ali Mohammad Debs, originaire de Blat (caza de Tyr). Selon notre décompte, 180 combattants du parti ont été tués au Liban depuis le 8 octobre.

Les organisateurs du concours de l'Eurovision de la chanson ont écarté jeudi l'idée d'exclure Israël de la compétition, contrairement à ce qu'ils avaient fait pour la Russie au lendemain de l'invasion par le pays de l'Ukraine en 2022.

Des appels à bannir Israël du concours sont venus de plusieurs pays à la suite de la guerre à Gaza le 7 octobre par le Hamas depuis la bande de Gaza.

Une rue de Beyrouth, au niveau du Musée national. Photo : P.H.B.

The Policy Initiative, un think tank libanais issu de la société civile, a publié sur son site internet une estimation des pertes subies par le Liban et de celles qu'il peut encore enregistrer en raison de la guerre à Gaza et de ses débordements au Liban-Sud.

Il s'agit du premier rapport détaillant les pertes potentielles causées par la guerre pour le Liban.

Plus de détails ici.

⚡ L'armée américaine affirme avoir intercepté des armes d'Iran destinées au Yémen, indique l'AFP.

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé jeudi un bilan de 28.663 personnes tuées, en majorité des femmes, enfants et adolescents, dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, selon l'AFP.

Il a fait état d'un total de 87 morts au cours des dernières 24 heures, et de 68.395 blessés depuis le début de la guerre le 7 octobre.

Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir et le ministre des Finances, Bezalel Smotrich. Montage réalisé à partir de deux clichés de Gil Cohen Magen/AFP

Deux influents ministres israéliens d'extrême-droite ont dénoncé un plan de paix que les États-Unis auraient élaboré avec leurs alliés arabes en vue d'une trêve à Gaza qui jetterait les bases d'un État palestinien.

L’accord en gestation prévoirait que la question de la libération des otages soit réglée avant le 10 mars.

Plus de détails dans cet article. 

L'administration Biden attend qu’Israël "respecte son engagement" de faire parvenir à Gaza la farine financée par les États-Unis, a déclaré mercredi le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, après que le média américain Axios eut rapporté que le ministre ultranationaliste des finances israélien, Bezazel Smotrich, bloquait le transfert de ces chargements.

Selon Axios, le bureau de M. Smotrich avait déclaré avoir donné cet ordre aux services douaniers israéliens en coordination avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Il a aussi demandé aux fonctionnaires de trouver un nouveau mécanisme de livraison qui garantisse que la farine ne parvienne pas au Hamas, accusant l'UNRWA d'être un "élément central" de la "machine de guerre » du mouvement palestinien.

L'UNRWA, qui a déjà rejeté de telles accusations par le passé, fait l'objet d'un examen minutieux à la suite d'accusations israéliennes selon lesquelles 12 de ses employés auraient pris une part active aux attaques du 7 octobre. L'ONU a lancé une enquête indépendante.

L'armée israélienne a affirmé avoir attaqué « des dizaines de cibles du Hezbollah » au Liban, notamment des « sites de lancement de roquettes, des bâtiments militaires et des infrastructures terroristes à Wadi Slouki », selon le Haaretz.

Plus tôt dans la journée, notre correspondant au Liban-Sud a indiqué que des avions de combat israéliens ont lancé plusieurs missiles sur ce village, dans le caza de Marjeyoun.

Le président du Parlement libanais Nabih Berry a condamné le « massacre commis par Israël » mercredi soir à Nabatiyé (Liban-Sud), qui a fait plus de dix victimes et plusieurs blessés, dont des femmes et des enfants.

« Le sang versé à Nabatiyé (...) est entre les mains des envoyés internationaux, des Nations unies et des organisations de défense des droits des hommes, non pas pour qu'elles condamnent ce qui s'est passé mais pour qu'elles agissent urgemment » pour arrêter Israël, a-t-il souligné, selon un communiqué diffusé par le bureau de presse du mouvement Amal.

Le ministre libanais sortant de l'Intérieur Bassam Maoulaoui a affirmé mercredi soir, lors d'un entretien sur la chaîne al-Hadath, qu'il craignait que « la guerre se rapproche du cœur du territoire libanais ».

« Nous devons rester attachés au droit international et aux résolutions internationales pour éviter la guerre », a-t-il ajouté.

Le point sur la situation au Liban-Sud au cours de la dernière heure :

- Des avions de combat israéliens ont lancé plusieurs missiles sur Wadi Slouki (caza de Marjeyoun), rapporte notre correspondant. Des ambulances ont été dépêchées sur les lieux.

- Le Hezbollah a annoncé avoir pris pour cible avec succès, à 10h40, des dispositifs d'espionnage au niveau du site de Roueissat dans les fermes contestées de Chebaa.

Le Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati a affirmé avoir demandé au chef de la diplomatie libanaise Abdallah Bou Habib de déposer une plainte auprès du Conseil de sécurité de l'ONU contre Israël à la suite des bombardements israéliens sur Nabatiyé mercredi, qui ont au moins fait sept morts civils.

« Au vu de la persistance de l'agression israélienne qui a fait des blessés et causé des destructions majeures, je me suis entretenu avec le ministre des Affaires étrangères et lui demandé de déposer une nouvelle plainte urgente auprès du Conseil de sécurité de l'ONU contre Israël », a affirmé M. Mikati, selon un communiqué publié par son bureau de presse.

« Alors que nous appelons toutes les parties à s'engager dans la désescalade, l'ennemi israélien poursuit ses agressions, ce qui nous pousse à interroger les parties internationales concernées au sujet des mesures prises pour endiguer l'ennemi », a-t-il ajouté.

De la fumée se dégage après un bombardement israélien dans le village de Chihine, au Liban-Sud, près de la frontière avec Israël, le 13 février 2024. Photo KAWNAT HAJU / AFP

Le ministère libanais de la Santé a publié jeudi son dernier bilan en date des affrontements au Liban-Sud entre le Hezbollah et Israël.

Se basant sur les données des hôpitaux, il dénombre, jusqu’au 13 février 2024 inclus, un total de 843 victimes depuis le 8 octobre 2023, dont 177 décès et 171 blessés ayant nécessité une hospitalisation.

Plus d'informations ici.

L'Espagne et l'Irlande ont demandé conjointement mercredi à la Commission européenne d'examiner le respect par Israël des droits humains, semblant même évoquer la possibilité de sanctions, selon l'AFP.

C'est la première fois que des membres de l'UE font une telle démarche, illustrant le malaise des Européens face au conflit à Gaza et à leur impuissance à le stopper.

Dans leur lettre conjointe à la Commission européenne, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez et son homologue irlandais, Leo Varadkar, demandent à l'organe exécutif de l'UE d'agir « de manière urgente » pour vérifier si Israël respecte « les points essentiels » de l'accord d'association qui l'unit à l'UE « en matière de droits humains et de principes démocratiques », selon des propos rapportés par l'AFP.

Dans le cas contraire, les deux chefs de gouvernement proposent que le Conseil des chefs d'Etat et de gouvernement des 27 « prenne les mesures adéquates », sans préciser leur nature et sans prononcer le mot de sanctions.

Au Liban-Sud au cours de la dernière heure :

Selon des témoignages d’habitants, des avions militaires israéliens ont bombardé Labbouné, au sud de la ville de Naqoura (caza de Tyr), tirant plusieurs missiles à plusieurs endroits dans cette zone.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a averti que les hostilités accrues à Rafah, où plus de 1,4 million de Palestiniens sont piégés, représentent « un risque désastreux pour les vies civiles et les infrastructures », et exigé que « le principe fondamental d'humanité » soit respecté, a rapporté l'AFP.

Le chef du courant des Marada, allié chrétien du Hezbollah, Sleiman Frangié, a condamné sur son compte X la frappe israélienne qui a tué au moins 7 personnes à Nabatiyé mercredi, au Liban-Sud.

"Tuer des civils et des familles sans défense dans leurs maisons est une habitude de l'ennemi, et le massacre de Nabatiyé la nuit dernière fait mal au coeur" a notamment écrit le candidat à la présidentielle libanaise.

Photo prise par un habitant et fournie par notre correspondant au Liban-Sud, Mountasser Abdallah

Photo de l'immeuble touché par une frappe israélienne à Nabatiyé mercedi soir. Au moins 7 personnes ont été tuées.

L’administration publique ainsi que plusieurs institutions seront fermées aujourd’hui à Nabatiyé, au Liban-Sud, en raison de la dégradation de la situation sécuritaire dans la région.

L'annonce a été faite par le mohafez de Nabatiyé, Houwaida Turk, dans un communiqué. L'antenne de l’Université libanaise dans la région sera aussi fermée « pour garantir la sécurité des étudiants », tout comme les bureaux de l’Ordre des médecins du Liban.

Le gouvernement israélien a annoncé mercredi avoir autorisé l'utilisation du service d'accès à internet par satellite Starlink, propriété d'Elon Musk, sur son territoire, ainsi que pour un hôpital de campagne géré par les Émirats arabes unis à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Plus de détails ici.

Toujours au Liban-Sud, où la matinée est plutôt calme jusqu'ici, selon notre correspondant dans la région :

Citant des déclarations d'un responsable des Scouts de la mission islamique, affiliée au mouvement Amal allié du Hezbollah, il confirme que le bombardement d'un immeuble hier à Nabatié a bien tué 7 personnes, dont des femmes et des enfants. Un enfant a aussi été trouvé vivant dans les décombres à l'aube.

"Les opérations de recherche se poursuivront aujourd'hui après avoir renforcé certaines parties du bâtiment menacé d'effondrement. Nous continuerons à fouiller sous les décombres, même si nous n'avons reçu aucune nouvelle de personnes disparues. Nous ne savons pas s'il y a encore quelqu'un dans le bâtiment" a encore déclaré le responsable à L'Orient-Le Jour.

Au Liban-Sud, à la frontière avec Israël, la tension est montée de plusieurs crans mercredi et le bilan humain atteint au moins 12 morts, dont 10 civils et 2 combattants du Hezbollah, selon le dernier bilan confirmé par notre correspondant au Liban-Sud, Mountasser Abdallah.

Le parti chiite a annoncé ce matin la mort d'un autre de ses combattants a priori tué dans les frappes de mercredi, Ibrahim Hussein el-Moustarah, né en 1978 et originaire de Taybé (caza de Marjayoun) au Liban-Sud.

Depuis le début de la guerre, 178 combattants du parti chiite ont été tués par Israël au Liban, pour un total de 196 en comptant ceux tués dans des frappes en Syrie.

Plus de détails sur la journée de mercredi ici.

Les négociations en vue d'une trêve incluant de nouvelles libérations d'otages du Hamas, au pouvoir à Gaza, et de Palestiniens détenus par Israël se poursuivent au Caire, sous médiation du Qatar et de l'Égypte.

Après une réunion mardi au Caire à laquelle participaient le chef du Mossad, David Barnea, le directeur de la CIA, William Burns, le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, et des responsables égyptiens, ces tractations devaient se poursuivre jusqu'à vendredi.

Une délégation du Hamas, selon une source du mouvement, était attendue mercredi au Caire pour rencontrer des responsables qataris et égyptiens.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a évoqué dans un communiqué "des exigences délirantes du Hamas" qui bloqueraient les négociations, sans autre précision.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé mercredi le mouvement islamiste à conclure "rapidement" un accord de trêve.

Après les États-Unis, principal allié d'Israël, qui disent s'opposer à une offensive sur Rafah sans "garanties" pour la sécurité des civils, l'Australie, le Canada et la Nouvelle-Zélande ont mis en garde jeudi le gouvernement Netanyahu en garde contre une opération "catastrophique" à Rafah.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a fait état jeudi d'un bilan de 107 morts, "en majorité des femmes et des enfants", au cours de la nuit dans des attaques israéliennes.

Le bilan total est pour l'instant de 28.576 morts à Gaza depuis le début de la guerre en grande majorité des civils.

La situation à Gaza ce matin

Israël persiste dans son projet d'offensive à grande échelle à Rafah, malgré des mises en garde internationales encore redoublées jeudi et des tractations en arrière-plan pour une trêve à Gaza avec le Hamas.

"Nous combattrons jusqu'à la victoire complète, ce qui implique une action puissante à Rafah et ce, après avoir permis à la population civile de quitter les zones de combat", a déclaré mercredi le Premier ministre Benjamin Netanyahu sur son compte Telegram.

Les violences se concentrent actuellement sur le sud de la bande de Gaza assiégée et dévastée, en particulier la ville de Khan Younès, où des milliers de déplacés ont trouvé abri dans l'hôpital Nasser, encerclé par l'armée israélienne, et Rafah, à la frontière avec l'Égypte, qui reste fermée.

Environ 1,4 million de personnes, selon l'ONU, soit plus de la moitié de la population de Gaza, dont beaucoup déplacées à plusieurs reprises par la guerre, s'entassent à Rafah.

Bonjour et bienvenue sur notre suivi en direct de ce 132e jour de guerre à Gaza, dans lequel nous continuons de couvrir les combats dans l'enclave palestinienne, bombardée sans relâche par Israël, en Cisjordanie, au Liban-Sud, en mer Rouge et dans le Moyen-Orient en général.