Bombardements meurtriers au Liban-Sud ; le chef d'état-major israélien appelle à se "préparer à la guerre"| Jour 131 de la guerre de Gaza

Nous vous remercions d'avoir suivi cette couverture en direct des événements liés à la guerre entre Israël et le Hamas, et des développements au Liban-Sud, lourdement frappé par Israël ce mercredi.

Nous allons suspendre, pour ce soir, ce suivi. Nous vous retrouverons demain matin.

L'"escalade" de la violence au Liban entre les forces israéliennes et le Hezbollah "est dangereuse et doit s'arrêter", a déclaré mercredi le porte-parole du secrétaire général de l'ONU.

"La récente escalade est en effet dangereuse et doit s'arrêter", a plaidé Stéphane Dujarric. Il a relevé que les Casques bleus de la mission de l'ONU au Liban avaient noté un "déplacement des échanges de tirs entre les forces israéliennes et les groupes armés au Liban, y compris visant des zones loin de la Ligne bleue" qui sépare Israël et le Liban.

Les Etats-Unis ont appelé à privilégier la "voie diplomatique" pour réduire les tensions au Proche-Orient après des raids israéliens qui ont fait plusieurs morts dans le sud du Liban, se disant "préoccupés" par la situation. "Nous continuons à croire qu'il existe une voie diplomatique et nous continuerons à avancer pour tenter de résoudre ce problème par la voie diplomatique", a déclaré à la presse Matthew Miller, porte-parole du département d'Etat. "Nous restons préoccupés par l'escalade au Liban", a-t-il insisté. "L'un de nos principaux objectifs depuis le début de ce conflit est de veiller à ce qu'il ne s'étende pas". 

Dans la soirée, un drone israélien a tiré un missile sur une maison à l'entrée est de Nabatiyé, selon des habitants. 

Des tirs d'artillerie ont ciblé Wadi Chebaa et les hauteurs de Jabal el-Sedané.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis une « puissante » opération à Rafah « après » avoir permis à la population civile de quitter cette ville à la pointe sud de la bande de Gaza.

« Nous combattrons jusqu'à la victoire complète, ce qui implique une action puissante à Rafah et ce, après avoir permis à la population civile de quitter les zones de combat », a-t-il déclaré dans un message en hébreu sur son compte Telegram officiel.

Le chef d'état-major de l'armée israélienne, Herzl Halevi, a appelé les commandants chargés de la frontière nord d'Israël, avec le Liban, à se "préparer à la guerre". 

Lors d'une réunion avec ces commandants, et notamment le chef du commandement nord, le général de division Ori Gordin, et le commandant de la division 91, le général de brigade Shai Klapper, il a déclaré : "Lorsque vous rentrez chez vous, votre rôle est de vous préparer à la guerre. C'est notre première mission, et maintenant nous nous concentrons sur la préparation à la guerre dans le Nord". Il a également réitéré que la bataille dans le nord ne se terminera pas avant que les habitants du nord puissent rentrer chez eux "avec un très haut niveau de sécurité". M. Halevi a insisté sur ce point : "En fin de compte, nous serons prêts pour la guerre. Si cela ne se termine pas par une guerre, cela ne se terminera pas par un compromis sur nos objectifs, le Hezbollah n'est pas sur la corde raide, nous repousserons toutes leurs capacités, ce sera beaucoup plus calme, il y aura de la stabilité et nous pourrons dire aux habitants [du nord] qu'ils peuvent rentrer chez eux. Cela se produira-t-il demain ? Probablement pas, cela prendra du temps. Je pense, après ma conversation avec les chefs des municipalités du Nord, qu'ils préfèrent eux aussi que cela prenne plus de temps, mais que nous parvenions au meilleur résultat possible."

Infographie Jaimee Lee Haddad

Le bilan humain au Liban-Sud

Avec la mort, dans l'après-midi, de trois civils, dont deux enfants, et d'un combattant du Hezbollah, dans un raid aérien à Souané, le bilan s'est alourdi au Liban. Selon le décompte de L'Orient-Le Jour, l'on dénombre désormais 30 civils tués dans des frappes israéliennes, en plus de trois journalistes. 

Pour ce qui est des membres du Hezbollah, 177 ont été tués par Israël au Liban, pour un total de 195 avec les combattants tués dans des frappes en Syrie. 

Dans la soirée, et selon les habitants de ces localités, l'aviation israélienne a frappé les environs de Marwahine (caza de Bint Jbeil) et une maison située à Taybé (caza de Marjeyoun), au Liban-Sud.

Évoquant le fait qu'aucune "nouvelle proposition du Hamas" n'avait été faite concernant les otages israéliens encore à Gaza, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné à la délégation israélienne en charge des pourparlers à ne plus retourner au Caire, où devraient se poursuivre des négociations, selon le Haaretz. 

Après cette annonce, un rassemblement de familles d'otages a annoncé une manifestation à Tel Aviv jeudi pour protester contre la décision de M. Netanyahu de "sacrifier la vie des otages". 

Toutefois, une source proche des négociations a indiqué au Haaretz que les négociations "se poursuivent" malgré tout. 

L'armée israélienne a précisé dans un communiqué l'identité de la personne tuée à Safed, dans le nord de l'Etat hébreu, dans des frappes de roquettes. Il s'agit d'une militaire, la sergente Omer Sarah Benjo, âgée de 20 ans, selon le communiqué de l'armée israélienne. Elle a été tuée dans un tir "sur une base militaire". 

Le président français Emmanuel Macron a dit au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu que les opérations israéliennes à Gaza "devaient cesser" car "le bilan humain et la situation humanitaire" sont "intolérables", a rapporté l'Elysée à l'AFP. Dans un appel téléphonique, il a "exprimé l'opposition ferme de la France à une offensive israélienne à Rafah, qui ne pourrait qu'aboutir à un désastre humanitaire d'une nouvelle magnitude, comme à tout déplacement forcé de populations, qui constitueraient des violations du droit international humanitaire et feraient peser un risque supplémentaire d'escalade régionale". Et il a insisté sur "l'extrême urgence qu'il y avait à conclure, sans plus de délai, un accord sur un cessez-le-feu qui garantisse enfin la protection de tous les civils et l'entrée massive de l'aide d'urgence."

Plus d'informations ici. 

Le Hezbollah a annoncé la mort d'un de ses combattants, Ibrahim el-Dabak, originaire de Kounine et né en 1992. Dans son communiqué, le parti chiite a précisé que la victime avait succombé à ses blessures, après une frappe israélienne. 

Depuis le 8 octobre, 195 membres du Hezbollah ont été tués par Israël au Liban et en Syrie, selon le décompte de L'Orient-Le Jour.

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, et son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, se serrant la main lors d'une rencontre au Caire, le 14 février 2024. Photo AFP / PRESIDENCE EGYPTIENNE HANDOUT

Lors d'une rencontre au Caire, la première après plus de dix ans de brouille, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, et son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, ont discuté de la guerre à Gaza, selon l'AFP.

M. Erdogan a ainsi dénoncé « la politique d'occupation et de massacres du gouvernement de Benjamin Netanyahu », le Premier ministre israélien. Evoquant Rafah, la ville du sud de la bande de Gaza sur laquelle l'armée israélienne menace de lancer une offensive, M. Erdogan a exhorté la communauté internationale à « ne pas laisser se produire une telle folie qui mènera au génocide ».

M. Sissi, lui, a dénoncé « les obstacles d'Israël qui font que l'aide humanitaire entre trop lentement à Gaza ». L'Egypte tient l'unique ouverture de Gaza sur le monde qui ne soit pas contrôlée par Israël : le terminal de Rafah. Tous les autres points de passage sont hermétiquement fermés par Israël.

Retrouvez plus de détails ici sur la réunion entre les deux dirigeants. 

Le président du Conseil exécutif du Hezbollah, Hachem Safieddine, a déclaré que les bombardements israéliens qui ont fait quatre victimes au Liban-Sud, parmi lesquels deux enfants et une femme, "ne resteront pas sans réponse". "Il y aura certainement une riposte appropriée, du niveau requis", a-t-il martelé à l’occasion de la commémoration du décès de la mère d'un "martyr" du parti. Cette déclaration qui fait l’objet d’un communiqué publié par le Hezbollah, est la première réaction officielle du parti chiite depuis la poussée de fièvre survenue aujourd'hui à la frontière libano-israélienne entre le Hezbollah et l’Etat hébreu, après une frappe mortelle sur le nord d'Israël. "Certains s’imaginent qu’ils peuvent atteindre des objectifs qu’ils n’ont pas réussi à réaliser, ni en 2006, ni entre 2006 et 2023". "Mais encore une fois ils se trompent", a-t-il souligné, affirmant que "l’ennemi n'atteindra aucun de ses objectifs tant que la résistance est présente, forte et prête, sur tous les fronts".

Depuis mardi soir, le Hezbollah n'a revendiqué aucune frappe sur Israël et les tirs de roquettes du matin sur Safed n'ont pas encore été revendiqués.

Photo obtenue auprès d'habitants de Adchit par notre correspondant Mountasser Abdallah

D'après des habitants, les dégâts matériels sont importants à Adchit, une des localités visées par des frappes israéliennes de l'après-midi. Les raids sur ce village ont notamment tué un combattant du Hezbollah et causé un accident entre plusieurs voitures, qui a fait des blessés. 

Sur des images obtenues auprès d'habitants de Adchit, on peut voir des voitures sinistrées et des débris jonchant une rue. 

Le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a annoncé sur X que l'armée avait effectué une série de frappes aériennes de grande envergure au Liban, y compris sur "des cibles associées à la force Radwane du Hezbollah, des bâtiments militaires, des salles contrôle de combat et des infrastructures terroristes, dans plusieurs régions".

Deux enfants, une femme et un combattant du Hezbollah ont été tués dans ces frappes.

Le ministre libanais sortant de l'Agriculture, Abbas Hajj Hassan, qui est proche du mouvement Amal, a rendu hommage sur X à l'enfant de 13 ans tué dans la frappe à Souané. "Un enfant membre des louveteaux de l'association des Scouts al-Rissala (affilée au mouvement Amal, ndlr) a été tué par l'ennemi israélien de manière criminelle et barbare. Le sang froid avec lequel il a été tué ne fait aucune différence entre un enfant, un civil ou un militaire. Hussein Mohsen est un martyr".

Selon le Hamas, dans un communiqué publié sur Telegram, la situation humanitaire est catastrophique à l'hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, qui subit un blocus de la part de l'armée israélienne. Cette dernière non seulement empêche le passage de médicaments et de vivres, mais ses tireurs embusqués prennent l'hôpital pour cible. Ces tirs ont fait des victimes parmi les personnes présentes à l'intérieur de l'hôpital.

Infographie Jaimee Haddad

Ce qu'il faut retenir de la situation à la frontière libano-israélienne :

L'armée israélienne a mené une série de frappes sur différentes régions du sud du Liban, en riposte à des tirs de roquettes mortels provenant du territoire libanais, qui n'ont jusqu'à présent pas été officiellement revendiqués. Ces roquettes sont tombées sur Safed, dans le nord d'Israël, dans la matinée, et ont fait un mort.

Les frappes israéliennes ont fait, elles, quatre victimes : deux enfants libanais et leur belle-mère syrienne à Souané et un combattant du Hezbollah à Adchit.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé le Hamas à conclure « rapidement » un accord de trêve pour éviter une offensive israélienne sur Rafah.

« Nous appelons le Hamas à conclure rapidement l'accord sur les prisonniers, pour épargner à notre peuple palestinien une autre catastrophe, non moins dangereuse que la Nakba de 1948, et éviter une attaque de l'occupation contre Rafah qui entraînerait des milliers de victimes et un exode de notre peuple », a dit M. Abbas, cité par l'agence palestinienne Wafa.

Moins de la moitié des missions de l'Organisation mondiale de la santé visant à acheminer de l'aide à Gaza ont été autorisées alors que les hôpitaux y sont "complètement débordés", a indiqué un responsable mercredi. "Les hôpitaux sont complètement submergés, débordés et insuffisamment approvisionnés", a affirmé le représentant de l'OMS dans les territoires palestiniens occupés, le docteur Rik Peeperkorn, s'exprimant en visioconférence depuis Gaza.

Plus d'informations ici.

Le Hezbollah a annoncé la mort d'un de ses combattants, Hassan Najem, né en 1998, confirmant qu'il est un résident de Adchit, dans le caza de Nabatiyé, ciblée plus tôt par des bombardements israéliens. 

Neuf autres personnes ont été blessées dans cette localité. 

Selon le décompte de L'Orient-Le Jour, 194 membres du Hezbollah ont été tués au Liban et en Syrie depuis le début des affrontements avec Israël, le 8 octobre. 

Les victimes de la frappe à Souané sont un garçon de 13 ans et son frère de deux ans, ainsi que l'épouse de leur père, selon les informations rapportées par un membre de leur famille à L'OLJ. 

⚡ Les frappes qui ont touché Souané (Bint Jbeil) et Adchit (Nabatiyé) ont fait au moins quatre victimes.

- A Souané, une mère syrienne et deux de ses enfants, de nationalité libanaise, ont été tués après que le bâtiment dans lequel ils se trouvaient a été ciblé, selon une source au sein de l'équipe de secouristes déployée sur les lieux. Les dépouilles des trois victimes se trouvaient sous les décombres, qui ont du être déblayés par des secouristes des Scouts al-Rissala, affiliés au mouvement Amal.

- A Adchit, une personne a été tuée et neuf autres blessées. Certaines d'entre elles ont été blessées, non pas directement dans la frappe, mais suite à un mouvement de panique survenu lors du raid, qui a provoqué un accident impliquant trois voitures. 

Après les raids sur les localités de Souané et Adchit, plusieurs personnes ont été emmenées dans des hôpitaux voisins, a affirmé une source médicale à L'OLJ. 

L’aviation israélienne effectue en ce moment une série de raids aériens, bombardant plusieurs villages du Liban-Sud en riposte à l’attaque en provenance du Liban sur la ville israélienne de Safed, selon des sources sécuritaires citées par notre correspondant.

Les localités libanaises suivantes ont été frappées par ces bombardements :

- la périphérie de Adchit, dans le caza de Nabatiyé, où des habitations ont été visées.

- La région de l'Iklim el-Touffah.

- Bouslaiya et Sniyé dans le caza de Jezzine.

- Souané, dans le caza de Bint Jbeil.

- Chéhabiyé, à l'est de Tyr.

Avigdor Liberman, membre de l’opposition israélienne, a également réagi de manière virulente à la frappe sur Safed : "La ligne rouge s’est transformée en drapeau blanc", a-t-il écrit sur X, estimant que "le cabinet de guerre a cédé au Hezbollah et a perdu le nord".

⚡ Une série de frappes ont touché le sud du Liban, selon des habitants et des sources sécuritaires, alors que l'armée israélienne dit avoir lancé plusieurs raids aériens. 

⚡ Après la frappe mortelle sur la ville de Safed, dans le nord d'Israël, le ministre israélien de la Sécurité nationale, l'ultranationaliste Itamar Ben Gvir a déclaré qu'elle s'apparente à une déclaration « de guerre ». 

« Israël propose la création de vastes villes de tentes à Gaza dans le cadre d'un plan d'évacuation financé par les États-Unis et ses partenaires arabes du Golfe avant l'invasion imminente de Rafah, ville du sud de la bande de Gaza qui, selon Israël, est le dernier bastion du Hamas », révèle le Wall Street Journal, dans son édition du 12 février.

➡️ Plus d'informations ici. 

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé mercredi un bilan de 28.576 personnes tuées, en majorité des femmes, enfants et adolescents, dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

Il a fait état d'un total de 103 morts au cours des dernières 24 heures, et de 68.291 blessés depuis le début de la guerre le 7 octobre.

« Qui donc Benjamin Netanyahu croit-il berner en promettant d’offrir à ce million et demi de misérables sans-abri des corridors d’évacuation sécurisés à travers un sol continuellement cuit et recuit par les bombes ? »

➡️ Retrouvez ici l'édito de Issa Goraïeb.

Une centaine de proches d'otages se sont rendus aujourd'hui à La Haye pour déposer plainte contre le Hamas pour « crimes contre l'Humanité » auprès de la Cour pénale internationale (CPI), selon leurs représentants.

Selon Israël, 130 otages sont détenus encore à Gaza, dont 29 seraient morts, sur environ 250 personnes enlevées le 7 octobre. Une trêve d'une semaine fin novembre a permis la libération de 105 otages en échange de 240 Palestiniens emprisonnés par Israël.

Toujours sur le plan diplomatique : 

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, très critique de l'offensive israélienne à Gaza, sera lui reçu dans la journée au Caire par son homologue Abdel Fattah al-Sissi.

Le point sur les négociations pour une trêve

Depuis mardi, l'Egypte accueille des représentants des Etats-Unis, principal soutien d'Israël, et du Qatar, où est basé le chef du Hamas, pour des pourparlers sur une trêve incluant une nouvelle libération des otages emmenés à Gaza le 7 octobre.

Le chef du Mossad, les services secrets israéliens, David Barnea, a participé aux discussions avec le directeur de la CIA, William Burns, le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, et des responsables égyptiens, a indiqué la télévision AlQahera News, proche du renseignement égyptien, en les qualifiant de « positives ».

La délégation israélienne a ensuite quitté le Caire, selon les médias israéliens, mais les négociations se poursuivront durant « les trois prochains jours », a précisé mardi AlQahera News.

Une délégation du Hamas dirigée par Khalil al-Hayya devrait à son tour se rendre au Caire, probablement mercredi, selon une source au mouvement palestinien, considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne.

La situation à Gaza

Selon le ministère de la Santé du Hamas, cité par l'AFP, 104 personnes, en majorité des femmes et des enfants, ont péri dans les bombardements israéliens nocturnes dans le territoire palestinien assiégé et dévasté par plus de quatre mois de guerre.

Les raids ont visé notamment Khan Younès et Rafah (sud), ville devenue le dernier refuge pour 1,4 million de Palestiniens selon l'ONU, en grande majorité des déplacés par la guerre, coincés contre la frontière fermée avec l'Egypte et vivant dans des conditions désastreuses.

⚡ ️URGENT : Un Israélien a été tué et huit autres ont été blessés dans la ville de Safed, dans le nord d'Israël, à la suite de tirs de roquettes en provenance du Liban, rapporte le Haaretz en citant les services de secours israéliens. L'armée israélienne a précisé que les roquettes visaient une base du nord d'Israël et annoncé qu'elle ripostait à ce tir.

Selon la municipalité de Safed, un des missiles est tombé près du centre médical Ziv. Selon ce centre, l'un des blessés est dans un « état grave », un autre dans un « état modéré » et les autres ont été « légèrement blessés ».

Cette frappe n'a jusqu'à présent pas été revendiquée par le Hezbollah ni les autres groupes actifs le long de la frontière sud. 

Le point sur la situation à la frontière libano-israélienne ce matin :

- Le calme précaire qui régnait ce matin a été rompu peu avant 9h.

- Des tirs de mitrailleuse en provenance du site israélien de Sammaka ont ciblé les hauteurs de Kfarchouba, une région contestée, ont indiqué des habitants de la région à notre correspondant.

- Les abords de Marwahine (caza de Bint Jbeil) et Oum el-Tout (caza de Tyr) ont été visés par des tirs d'artillerie israéliens.

Le point sur la situation au Liban-Sud mardi soir :

- Entre 21h30 et 22h30 des avions de combat israéliens ont mené plusieurs raids sur les abords des villages de Ramiyé (caza de Bint Jbeil), Rachaya el-Foukhar et Hebbariyé (caza de Hasbaya). Cette zone a également été visée par des tirs d'artillerie, selon des sources sécuritaires. Le village de Houla (caza de Marjeyoun) a également été ciblé par un bombardement israélien.

- Après 22h30, des tirs d'artillerie israéliens ont visé la périphérie de la vallée de Khiam (caza de Marjeyoun).

Bonjour et bienvenue sur notre suivi en direct de ce 131e jour de guerre à Gaza, dans lequel nous continuons de couvrir les combats dans l'enclave palestinienne, bombardée sans relâche par Israël, en Cisjordanie, au Liban-Sud, en mer Rouge et dans le Moyen-Orient en général.