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Économie - Liban

Le budget 2024 promulgué par le gouvernement sortant

Mikati annonce la nomination du général Hassan Audi comme chef d'état-major de l'armée. 

Le budget 2024 promulgué par le gouvernement sortant

Le gouvernement sortant réuni sous la présidence de Nagib Mikati au Grand Sérail, le 8 février 2024. Photo Dalati et Nohra

Le gouvernement sortant a promulgué jeudi le budget de l'Etat pour l'exercice 2024 et approuvé la nomination d'un nouveau chef d'état-major, le général Hassan Audi. 

Prenant brièvement la parole à l'issue de la réunion, tenue au Grand Sérail aux abords duquel manifestaient des retraités de l'armée, le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, a déclaré que « le budget pour l'exercice 2024 a été promulgué, au vu de sa grande importance pour la bonne marche des affaires de l'Etat ». « Il sera exécutoire immédiatement après sa publication » au Journal officiel, a-t-il ajouté. 

C'est normalement le président de la République qui promulgue la loi de finance. Mais la magistrature suprême est vacante depuis la fin du mandat de Michel Aoun, il y a plus d'un an. En période de vacance, c'est donc le Conseil des ministres qui exerce les prérogatives du chef de l'Etat. Le gouvernement pouvait à ce titre réviser le texte, comme le permet l'article 57 de la Constitution, mais ne l'a donc pas fait. Le budget, adopté il y a près deux semaines par le Parlement, après d'importantes modifications apportées au texte qui avait été envoyé par le gouvernement, avait été signé lundi par le président de la Chambre, Nabih Berry. 

Chef d'état-major
Nagib Mikati a en outre annoncé la nomination, en dehors de l'ordre du jour, du général Hassan Audi, en tant que chef d'état-major, numéro deux de l'armée, après sa promotion au grade de général de division. Cette décision était « nécessaire aujourd'hui, vu les circonstances actuelles au Liban », a expliqué le Premier ministre sortant. 

Cette nomination butait notamment sur le veto du ministre sortant de la Défense, Maurice Slim, et du Courant patriotique libre (aouniste). Le CPL, dont est proche M. Slim, rejette toute nomination effectuée par un cabinet chargé de l'expédition des affaires courantes, estimant que cette prérogative doit normalement revenir au chef de l'Etat. Dans ce cadre, Maurice Slim, comme tous les ministres proches du courant aouniste, boycotte tous les Conseils des ministres. C'est donc en son absence que la nomination du chef d'état-major a eu lieu. 

Réagissant d'ailleurs à la nomination, le ministre Slim a dénoncé une « nouvelle violation de la Constitution et de la loi par le chef du gouvernement ». « Nous ferons ce qu'il faut en réponse à cette violation, afin de protéger l'instution militaire des violations dont elle est victime, à une période où il faudrait qu'elle soit tenue éloignée de la politique du partage du gâteau et des calculs politiques », a-t-il affirmé dans un communiqué. 

Le Premier ministre sortant a en outre annoncé un Conseil des ministres « exceptionnel » samedi sur la question des pensions des militaires à la retraite, alors que la grogne de ces vétérans se faisait entendre autour du Sérail depuis la matinée. 

Le gouvernement sortant a en outre évoqué la « situation sécuritaire et militaire au Liban et l'agression israélienne » dans le Sud. 

Le gouvernement sortant a promulgué jeudi le budget de l'Etat pour l'exercice 2024 et approuvé la nomination d'un nouveau chef d'état-major, le général Hassan Audi. Prenant brièvement la parole à l'issue de la réunion, tenue au Grand Sérail aux abords duquel manifestaient des retraités de l'armée, le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, a déclaré que « le...

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