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Politique - Présidentielle

Le quintette poursuit son forcing pour « la troisième voie »

Les ambassadeurs du groupe des Cinq pourraient poursuivre leur tournée auprès des pôles du pouvoir après la visite de Stéphane Séjourné à Beyrouth.

Le quintette poursuit son forcing pour « la troisième voie »

Les ambassadeurs des pays membres du quintette réunis avec le président de la Chambre, Nabih Berry, à Aïn el-Tiné, le 30 janvier 2024. Photo fournie par le bureau de presse de M. Berry

« Depuis le début de la bataille présidentielle, le commandant de l’armée, Joseph Aoun, est un candidat constant. Il est crédible et bénéficie de la confiance de la majorité des Libanais. » Ces propos tenus par Élias Hankache, député Kataëb, dans une déclaration à la chaîne saoudienne al-Hadath, ne peuvent passer inaperçus. D’abord parce qu’ils concernent un des plus sérieux présidentiables, souvent perçu comme une option de troisième voie, prônée par la communauté internationale. L'élu du Metn s’est d’ailleurs exprimé à l’heure où le quintette impliqué dans le dossier libanais (États-Unis, France, Arabie saoudite, Égypte, Qatar) a remis sa machine en marche en quête d’une percée à même de faciliter la tenue du scrutin. Sauf que tout le monde en convient : rien n’est à attendre avant la réunion des représentants du groupe des Cinq, prévue en principe au cours du mois de février. 

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Entre-temps, une question se pose : les propos de M. Hankache seraient-ils un indicateur d’un éventuel feu vert des Kataëb et derrière eux le camp de l’opposition à la candidature de Joseph Aoun ? Une interrogation d’autant plus légitime que ce sont principalement les anti-Hezbollah, notamment les Kataëb et – surtout – les Forces libanaises, qui ont mené la  bataille pour la prorogation du mandat du chef de l’armée à son poste, au grand dam du chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil. S’ils sont conscients de cette réalité, les Kataëb préfèrent temporiser. « Nous avons une bonne relation avec Joseph Aoun. Mais nous n’avons pris aucune décision au sujet de la présidentielle », commente pour L’Orient-Le Jour un responsable haut placé du parti. « Il faut que le camp adverse nous donne un signe positif, comme nous l’avons fait en retirant la candidature de Michel Moawad (député souverainiste) au profit de l'ancien ministre Jihad Azour, auquel nous tenons pour le moment », dit-il. Même son de cloche du côté des FL. « Tant que le camp adverse est attaché à Sleiman Frangié, nous continuerons d’appuyer M. Azour », tranche le porte-parole du parti Charles Jabbour. L’heure des concessions n’a pas encore officiellement sonné.

En face, se dresse le camp du Hezbollah, de plus en plus attaché à son candidat, le leader des Marada Sleiman Frangié. C’est ce qui ressort des propos du secrétaire général adjoint du Hezbollah, Naïm Kassem, publiés vendredi par le quotidien al-Akhbar. « Nous ne sommes pas responsables du retard mis à élire un président parce que nous soutenons un candidat. Si les autres pouvaient s’entendre autour d’une figure déterminée, ils l’auraient fait élire », a-t-il lancé, avant de poursuivre : « C’est cette divergence de points de vue qui empêche la tenue du scrutin. Ce qui exige un dialogue, au lieu d’opter pour la provocation qui ne mène qu’au blocage. » Les propos du dignitaire chiite interviennent alors que son camp entrave l’élection du futur locataire de Baabda en provoquant le défaut de quorum des séances électorales à partir du second tour de vote.

Séjourné à Beyrouth, Boukhari à Riyad 

Les pro-Hezbollah, notamment le président du Parlement Nabih Berry, conditionnent dans ce contexte tout déblocage à la tenue d'un dialogue interlibanais, ce que l'opposition refuse. « C’est le seul moyen pour paver la voie à une élection », explique un proche de M. Berry, croyant savoir que « les ambassadeurs des pays du quintette soutiennent le chef du législatif dans cette approche »… à une nuance près. « Alors que M. Berry souhaitait aller vers une réédition des tables de dialogue élargies, il faut penser à autre chose, comme les discussions bilatérales ou trilatérales, puisque les souverainistes s'y opposent », confie une source diplomatique occidentale. Elle précise toutefois que « cela ne signifie pas pour autant que la réunion tenue avec M. Berry était négative, ou que le quintette ne poursuivra pas ses efforts ». Or, depuis plusieurs jours, les FL affirment que l'intransigeance du maître du perchoir sur la question du dialogue a ramené le dossier « à la case départ ». « Les efforts du quintette ont été avortés par Nabih Berry », a d'ailleurs martelé le député Ghayath Yazbeck vendredi.

Selon les informations de notre journal, les cinq ambassadeurs du groupe pourraient continuer leur tournée auprès des pôles du pouvoir après la visite à Beyrouth du ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, attendu mardi. « Ce déplacement s’inscrit dans le cadre d’une tournée qui devrait mener le ministre en Égypte, en Israël, aux territoires palestiniens et au Liban », indique la source diplomatique. « Il vient donc appeler à la désescalade au Liban-Sud et à l’élection rapide d’un président », abonde-t-elle. 

Pour mémoire

Joseph Aoun de nouveau dans les bonnes grâces de l’opposition

La visite de M. Séjourné n’est pas le seul élément derrière le report du second round de la tournée des cinq diplomates. Il y a aussi le fait que l’ambassadeur d’Arabie saoudite, Walid Boukhari, est actuellement à Riyad. Selon les informations de L’OLJ, ce dernier devrait voir son mandat au Liban renouvelé pour un an et prendre part à une réunion portant sur le dossier libanais. M. Boukhari doit également s’entretenir avec Waël Bou Faour, député du Parti socialiste progressiste, et son collègue FL, Melhem Riachi, dépêchés en début de semaine à Riyad par le leader druze Walid Joumblatt et le chef des FL, Samir Geagea. En parallèle, un comité parlementaire libanais, dirigé par le vice-président de la Chambre Élias Bou Saab, se trouve actuellement à Washington. Les élus se sont entretenus avec Barbara Leaf, sous-secrétaire d'État pour le Proche-Orient, qui représente son pays au sein du quintette (elle doit être remplacée par Amos Hochstein, émissaire américain pour le Liban). L’OLJ a également appris que l’émissaire qatari, Abou Fahed Jassem, s’est déjà réuni à Beyrouth avec des représentants du Hezbollah, ainsi que Gebran Bassil et Nabih Berry. Il se serait également entretenu avec Sleiman Frangié, déterminé à rester dans la course. De quoi compliquer la tâche au quintette.

« Depuis le début de la bataille présidentielle, le commandant de l’armée, Joseph Aoun, est un candidat constant. Il est crédible et bénéficie de la confiance de la majorité des Libanais. » Ces propos tenus par Élias Hankache, député Kataëb, dans une déclaration à la chaîne saoudienne al-Hadath, ne peuvent passer inaperçus. D’abord parce qu’ils concernent un...

commentaires (3)

- LE QUINTETTE A DECIDE, - POUR UNE TROISIEME VOIE. - S,ACTIVE AMOS L,ENVOYE, - AVEC SON ACCENT EN SOIE. - LES DISCOURS SONT POUR MIKO. - LES CHARGES CHEZ BERRICOT. - POUR L,INFORMER DU DECRET - QUI DEVRAIT ETRE APPLIQUE. - DES CONCESSIONS AUX FRONTIERES, - PAR LES PERSES MERCENAIRES, - ET LE FRANJU DANS LA MISE, - POUR GARANTIR LEUR MAINMISE, - ET POUR SUPPLEMENT DE GAGE, - PAYS ET PEUPLE EN OTAGE. - LAISSER PASSER TELLE CHOSE, - C,EST AVOIR UNE TROMBOSE, - EN PLEINE BOITE CRANIENNE, - DE L,IDENTITE CHRETIENNE.

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 50, le 03 février 2024

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Commentaires (3)

  • - LE QUINTETTE A DECIDE, - POUR UNE TROISIEME VOIE. - S,ACTIVE AMOS L,ENVOYE, - AVEC SON ACCENT EN SOIE. - LES DISCOURS SONT POUR MIKO. - LES CHARGES CHEZ BERRICOT. - POUR L,INFORMER DU DECRET - QUI DEVRAIT ETRE APPLIQUE. - DES CONCESSIONS AUX FRONTIERES, - PAR LES PERSES MERCENAIRES, - ET LE FRANJU DANS LA MISE, - POUR GARANTIR LEUR MAINMISE, - ET POUR SUPPLEMENT DE GAGE, - PAYS ET PEUPLE EN OTAGE. - LAISSER PASSER TELLE CHOSE, - C,EST AVOIR UNE TROMBOSE, - EN PLEINE BOITE CRANIENNE, - DE L,IDENTITE CHRETIENNE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 50, le 03 février 2024

  • QUATRE AMBASSADEURS SONT ASSIS SERRÉS INCONFORTABLEMENT À TRAVERS. IL Y A MÊME UN QUI FAIT UN EFFORT EN SE COURBANT POUR VOIR ET ÉCOUTER LE ROI. C’EST IMPRESSIONNANT TOUS CES HAUTS MURS HABILLÉS EN BOIS ET CET ÉNORME TAPIS SURDIMENSIONNÉS. ON CROIT RÊVER. D’OÙ VIENT TOUT CET ARGENT ? PAUVRES GENS À AIIN EL TINÉ.

    Gebran Eid

    08 h 16, le 03 février 2024

  • Votez en votre âme et conscience dans l’intérêt du Liban et du peuple libanais et non d’un parti quelconque.

    Mohamed Melhem

    00 h 56, le 03 février 2024

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