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Les eurodéputés réclament un cessez-le-feu permanent à Gaza, sous conditions


De la fumée s'élevant au-dessus de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 18 janvier 2024. Photo AFP

Les eurodéputés ont réclamé jeudi un cessez-le-feu « permanent » à Gaza dans une résolution, non contraignante, qui conditionne toutefois cet arrêt des combats à la libération « immédiate » des otages encore détenus par le Hamas.

Le Parlement européen, réuni à Strasbourg, appelle dans ce texte « à un cessez-le-feu permanent et à la reprise des efforts vers une solution politique, à condition que tous les otages soient immédiatement libérés sans conditions, et que l'organisation terroriste du Hamas soit démantelée ».

Le projet de résolution déposé par la gauche sociale-démocrate, les Verts et le centre ne prévoyait à l'origine aucune condition à la mise en œuvre d'un cessez-le-feu. Mais les eurodéputés se sont ralliés à un amendement déposé par le Parti populaire européen (PPE, droite), premier groupe politique du Parlement de Strasbourg, introduisant cette conditionnalité.

Le PPE avait refusé de s'associer à ce projet de résolution, jugeant qu'un appel au cessez-le-feu permanent « sape le droit d'Israël à se défendre et met encore davantage en danger la vie des otages toujours détenus par le Hamas », selon une déclaration du groupe publiée avant le vote. « Tout cessez-le-feu doit être soumis à des conditions », a encore affirmé le PPE.

Le texte a été adopté par une majorité de 312 eurodéputés, 131 ont voté contre et 72 se sont abstenus. Le Parlement européen compte au total 705 députés. Le débat, souvent très vif, qui a précédé ce vote mardi, a mis en lumière les divisions qui traversent les groupes politiques et les 27 Etats membres depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël le 7 octobre. Lors de leur dernier sommet en décembre, les chefs d'Etat ou de gouvernement de l'UE n'étaient pas parvenus à trouver un accord sur une déclaration commune sur la situation à Gaza, compte tenu de ces divisions.

Mardi, plusieurs eurodéputés ont dénoncé les « crimes » d'Israël contre les Palestiniens tandis que d'autres ont au contraire insisté sur le droit des Israéliens à se défendre. « Il est incroyable de dire qu'Israël se défend après 24.000 victimes civiles assassinées », a lancé l'eurodéputé espagnol Manu Pineda (Left, gauche radicale). « Israël ne pourra pas survivre sans la destruction du Hamas, le responsable des morts civils, c'est le Hamas qui se cache derrière les populations civiles à Gaza », a affirmé de son côté l'eurodéputé croate Tomislav Sokol (PPE).

La guerre, qui a dévasté la bande de Gaza et déplacé plus de 80% de la population, a été déclenchée par une attaque du Hamas le 7 octobre dans le sud d'Israël qui a entraîné la mort de 1.140 personnes, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels.

Quelque 250 personnes ont été prises en otages et emmenées à Gaza durant l'attaque, dont une centaine ont été libérées à la faveur d'une trêve fin novembre. Selon Israël, 132 restent détenues dont 27 seraient mortes. En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007. Selon le ministère de la Santé du Hamas, 24.448 personnes ont été tués dans les opérations militaires israéliennes dans le territoire palestinien.

Les eurodéputés ont réclamé jeudi un cessez-le-feu « permanent » à Gaza dans une résolution, non contraignante, qui conditionne toutefois cet arrêt des combats à la libération « immédiate » des otages encore détenus par le Hamas.Le Parlement européen, réuni à Strasbourg, appelle dans ce texte « à un cessez-le-feu permanent et à la reprise des efforts vers une solution...