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Sport - Football

Coupe d’Asie : le Liban se contente du nul face à la Chine

Malgré leurs multiples tentatives, les Cèdres n’ont pu forcer le verrou chinois (0-0) mercredi à Doha lors de la 2e journée de la phase de poules de la Coupe d’Asie.

Coupe d’Asie : le Liban se contente du nul face à la Chine

Les joueurs libanais déçus au terme du match nul entre le Liban et la Chine, mercredi lors de la 2e journée du groupe A de la Coupe d’Asie, au stade al-Thumama de Doha, au Qatar. Ibraheem al-Omari/Reuters

Difficile de trouver le mot juste pour accompagner ce match « nul » du Liban qui, en dépit de son score final, n’avait rien de « zéro » au regard de son contenu. À la fois riche en rebondissements et encourageant pour la suite des événements, il apparaît, en définitive, plus frustrant que satisfaisant. Le juge de paix dira de ce résultat qu’il doit être pris pour ce qu’il rapporte aux deux camps à la fin de la journée : un partage des points somme toute assez logique tant les Libanais et Chinois ont tour à tour eu l’occasion de rafler la mise.

Mais une chose est sûre : cinq jours après leur lourde défaite en match d’ouverture du tournoi face à l’hôte qatari (3-0), les Cèdres ont montré que leurs ambitions de se qualifier pour le second tour de la compétition (ce qui serait une première dans leur histoire) n’étaient pas des paroles en l’air. Ce mercredi après-midi à Doha, ils ont joué les yeux dans les yeux avec une sélection chinoise qu’ils sont passés à quelques centimètres de battre, si les barres transversales du stade al-Thumana n’en avaient pas décidé autrement.

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Pour ce deuxième rendez-vous de la phase de groupes, Miodrag Radulović a procédé à quelques ajustements dans sa composition de départ par rapport à sa dernière sortie contre les Annabi : en passant du 3-5-2 au 3-4-3, l’entraîneur monténégrin optait pour un schéma (légèrement) plus offensif en s’offrant une flèche de plus sur le front de l’attaque avec la titularisation d’Omar Bugiel Chaaban, le Libano-allemand évoluant sous les couleurs du club de Wimbledon en League 2 (4e division anglaise). Ce à quoi s’ajoutait notamment la présence de Hassan Srour à la place de Mohammad Haidar au milieu de terrain.

Deux barres et deux sauvetages

Après 25 premières minutes plutôt brouillonnes des deux côtés du terrain, les Libanais ont petit à petit pris le dessus sur leurs adversaires. Peu en confiance après leur match nul (0-0) inaugural contre le Tadjikistan, venu s’inscrire dans la lignée d’une préparation catastrophique ponctuée par un revers humiliant face à Hong Kong, les Chinois ont subi la première frappe cadrée de la rencontre à la demi-heure de jeu. Elle fut l’œuvre du capitaine Hassan Maatouk qui revêtait pour la 104e fois le maillot des Cèdres dont il est, de loin, le joueur le plus capé.

Dans la foulée, Omar Bugiel Chaaban reprenait de la tête un centre de Hussein Zein, mais voyait sa tentative passer au-dessus de la cage de Junling Yan, le gardien chinois. Le plan de l’entraîneur monténégrin, axé sur une défense solide et un jeu de contre-attaque, a failli fonctionner à merveille à la 36e minute, lorsque au bout d’une action éclair rondement menée par le troisième membre du trio offensif libanais, Bassel Jradi, le même Chaaban faisait trembler le petit filet adverse.

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Mais la plus grosse occasion des 45 premières minutes est finalement à mettre au crédit de « l’équipe du dragon ». Profitant d’une récupération haute, les attaquants chinois sollicitent à trois reprises Mustapha Matar. Mais le gardien d’al-Ahed sauve la patrie en multipliant les arrêts réflexes (44e). Un exploit qui permet aux siens de ne pas craquer au même moment que lors de leur sortie précédente face au Qatar.

Toutefois, la réponse libanaise ne s’est pas fait attendre. Dans le temps additionnel (45e+5), les Cèdres tirent à leur tour bénéfice des larges espaces laissés par les deux équipes dans cette fin de période complètement folle. À la réception d’une longue transversale en direction de l’aile gauche du terrain, Hassan Maatouk entre à l’intérieur et décoche une splendide frappe enroulée qui finit sa course… sur la transversale. Le capitaine passe alors à quelques centimètres de marquer sa 22e réalisation sous le maillot de la sélection, dont il est également le meilleur buteur.

Les joueurs libanais applaudissant leurs supporters venus les encourager lors de leur match nul contre la Chine, mercredi au stade Al Thumana de Doha, au Qatar. Karim Jaafar /AFP

Au retour des vestiaires, la première alerte s’allume sur la cage libanaise, avec la tête sur corner du numéro 9 chinois, Yuning Zhang. Mais quelques instants plus tard, les Cèdres jouent encore de malchance en voyant la frappe limpide de Hassan Srour heurter à nouveau la barre de Junling Yan (52e).

On se dit alors que la cible se rapproche pour des Cèdres qui emballent la rencontre et multiplient les frappes et les centres dangereux de toutes parts. Bien en place, l’arrière-garde libanaise laisse toutefois quelques espaces aux tentatives chinoises, comme sur cette frappe lointaine de Xin Xu repoussée par Matar (65e). Sauf que le ballon revient dans les pieds de Ming qui reprend à bout pourtant devant le but que l’on croit vide. Mais c’était sans compter sur le retour héroïque de Khalil Khamis qui dégage le cuir sur sa ligne et maintient le score à 0-0 in extremis.

Les jeux restent ouverts

Dans une fin de match décousue, où les arrêts de jeu pour blessure se multiplient tandis que les occasions franches se raréfient de part et d’autre, les deux équipes se découvrent de moins en moins. Au point de donner la forte impression que le banc libanais avait passé la consigne de faire en sorte de ne pas perdre un match qu’ils ne parvenaient pas à gagner. L'histoire nous dira si cette stratégie du « moindre mal » adoptée par les Libanais face à une équipe chinoise, plus que prenable, s'avèrera payante, ou pas.

On ne parlera pas non plus du choix de se passer (à nouveau) des deux joueurs les plus rapides de l'effectif, les ailiers Ali Al-Haj et Daniel Lajud, dans les dernières minutes... Ce fut donc sans même un dernier frisson à se mettre sous la dent, l’arbitre sud-coréen de la rencontre faisait retentir son coup de sifflet de final. De quoi sceller un résultat qui n'a pas franchement de quoi faire sauter les fans libanais au plafond, mais qui a le mérite de laisser aux Cèdres le droit de continuer à rêver d'une qualification pour les phases finales.

Grâce au succès des Qataris face au Tadjikistan (1-0), les Libanais pourront se hisser à la deuxième place du groupe A en cas de succès contre ces mêmes Tadjiks lundi prochain (à 17h, heure de Beyrouth), tout en espérant que les Chinois ne l’emportent pas face au pays hôte, déjà qualifié. Mais vu les qualités affichées par leurs futurs adversaires lors de leurs deux premières sorties, rien n'est moins sûr.

Difficile de trouver le mot juste pour accompagner ce match « nul » du Liban qui, en dépit de son score final, n’avait rien de « zéro » au regard de son contenu. À la fois riche en rebondissements et encourageant pour la suite des événements, il apparaît, en définitive, plus frustrant que satisfaisant. Le juge de paix dira de ce résultat qu’il doit...

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