Les houthis ont tiré un missile anti-navire "en riposte" aux frappes des Etats-Unis et du Royaume-Uni sur les positions du groupe rebelle au Yémen, a déclaré le général Douglas Sims, de l'Etat-major américain, rapporte l’AFP. "Nous savons qu'ils ont tiré au moins un missile en riposte", a affirmé à la presse le général Douglas Sims précisant que le missile n'avait touché aucun navire.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a "condamné fermement" les frappes aériennes menées dans la nuit par les Etats-Unis et le Royaume-Uni contre des cibles des rebelles houthis au Yémen, dénonçant une "violation flagrante de la souveraineté" de ce pays, rapporte l’AFP.

Après la prière du vendredi à Téhéran, des centaines de personnes se sont rassemblées en soutien aux peuples palestinien et yéménite, scandant des slogans hostiles aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et à Israël, selon un journaliste de l'AFP.

L'agence de sécurité maritime britannique (UKMTO) a reçu plusieurs rapports faisant état de petites embarcations s'approchant d'un navire marchand à 80 milles nautiques (148 kilomètres), au sud-est de la ville portuaire d'Aden, au large du Yémen, rapporte Reuters.

"Deux petites embarcations auraient suivi un navire marchand pendant plus d'une heure", indique la note d'information, ajoutant que le navire a déclaré ne pas avoir vu d'armes.

Un incident avait été signalé plus tôt dans la journée de vendredi, à environ 90 milles nautiques (environ 170km) au sud-est du port d'Aden. L'UKMTO a indiqué que les autorités menaient l'enquête.

L'agence de sécurité maritime britannique (UKMTO) indique avoir reçu des informations sur des petites embarcations s'approchant d'un navire marchand au sud-est d'Aden, au large du Yémen, rapporte Reuters.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, les États-Unis et le Royaume-Uni ont mené des frappes au Yémen contre les houthis, touchant des sites militaires dans plusieurs villes contrôlées par le groupe armé. Les attaques ont fait cinq morts et six blessés parmi les rebelles et marqué un tournant dans la guerre.

Lyana Alameddine revient, en chiffres et en quelques explications, sur ces attaques.

➡️ C'est à lire ici.

(Infographie Guilhem Dorandeu)

Les générateurs de l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa de Gaza ont cessé de fonctionner après avoir épuisé leurs réserves de carburant, indique le bureau de presse du gouvernement du Hamas à Gaza.

Dans un communiqué relayé sur une chaîne Telegram proche du mouvement palestinien, celui-ci met également en garde contre "une nouvelle catastrophe humanitaire" dans l'enclave.

Alors que l'Arabie saoudite a exprimé sa "grande préoccupation" après les raids américano-britanniques sur des positions des rebelles pro-iraniens, il y a fort à parier que Riyad était au courant du projet en amont. (Photo Reuters)

➡️ Retrouvez ici l'éclairage d'Amélie Zaccour.

🔴 Le chef de l'ONU Antonio Guterres demande à toutes les parties d'éviter "l'escalade" après les frappes américano-britanniques contre les houthis, indique son porte-parole cité par l'AFP.

L'armée de l'air israélienne a lancé des attaques sur les villages libanais de Labbouné (caza de Tyr), Ramiyé et Aïta el-Chaab (Bint Jbeil), a indiqué le porte-parole arabophone de l'armée israélienne Avichay Adraee sur son compte X.

"Plusieurs infrastructures terroristes utilisées par le Hezbollah ont été détruites dans ces attaques", a-t-il précisé, ajoutant que plusieurs tirs d'obus venus du Liban ont visé des localités du nord d'Israël dans la journée de vendredi. "Les forces ont bombardé les sources des tirs ainsi que d'autres régions au Liban", a-t-il conclu.

Israël a reproché au Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme de ne pas avoir demandé la libération des otages détenus à Gaza dans sa déclaration du jour, rapporte l'AFP.

"Pas un mot pour demander la libération des otages détenus à Gaza", a dénoncé la représentation d'Israël auprès de l'ONU à Genève sur le réseau social X. "Un appel au cessez-le-feu, sans exiger la libération de nos otages et le désarmement du Hamas, est un appel à la victoire du terrorisme", a-t-elle ajouté.

L'artillerie israélienne a frappé la périphérie nord de la localité de Marwahine (caza de Tyr), selon des habitants cités par notre correspondant.

🔴 Israël conclut un accord avec le Qatar permettant la livraison de médicaments aux otages du Hamas à Gaza, indique le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu cité par Reuters.

Le communiqué précise que des médicaments seront administrés aux otages "dans les prochains jours".

Trois obus d'artillerie israélienne sont tombés près de Aïtaroun (caza de Bint Jbeil), rapportent des habitants à notre correspondant.

L'agence de sécurité maritime britannique (UKMTO) a indiqué qu’un missile a été tiré en direction d'un navire à environ 90NM (milles nautiques, soit environ 170 km) au sud-est de l'île d'Aden, rapporte Reuters.

Selon un rapport de l'UKMTO, le missile a atterri dans l'eau à 400-500 mètres du navire et il était suivi par trois petits bateaux. Aucun blessé n'a été signalé.

Des Yéménites ont répondu par centaines de milliers à l'appel des houthis à manifester à Sanaa contre les frappes des États-Unis et du Royaume-uni visant ces rebelles en représailles à leurs attaques contre la marine marchande en mer Rouge.

La foule a rempli la grande place Sabine du centre de Sanaa sous une forêt de drapeaux yéménites et palestiniens et de nombreux portraits du chef des rebelles, Abdelmalek al-Houthi, et du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dont les groupes sont soutenus par l'Iran.

"Mort à l'Amérique, mort à Israël", ont scandé les manifestants, des partisans des rebelles qui contrôlent la capitale Sanaa et plusieurs régions du Yémen. Certains brandissaient des fusils d'assaut AK-47, selon un correspondant de l'AFP.

(Photo MOHAMMED HUWAIS / AFP)

Le Royaume-Uni a défendu vendredi la légalité des frappes militaires menées par son armée avec les États-Unis contre les rebelles houthis au Yémen, répétant avoir agi dans une situation de "légitime défense", rapporte l'AFP.

Ces frappes menées dans la nuit de jeudi à vendredi en riposte à des semaines d'attaques contre des navires marchands en mer Rouge par les houthis soutenus par l'Iran sont "nécessaires, légales et proportionnées", a insisté le chef de la diplomatie David Cameron dans une vidéo publiée sur X (ex Twitter). "Il faut qu'il soit clair pour les houthis que nous sommes sérieux quand nous disons que leurs actions visant des navires britanniques et autres sont complètement inacceptables", a-t-il ajouté.

Washington "ne cherche pas de conflit avec l'Iran", malgré les frappes américaines au Yémen contre les rebelles houthis soutenus par Téhéran, a indiqué vendredi la Maison Blanche citée par l'AFP.

"Nous ne cherchons pas de conflit avec l'Iran. Nous ne cherchons pas une escalade et il n'y a pas de raison qu'il y ait une escalade au-delà ce qui a eu lieu ces derniers jours", a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale sur la chaîne MSNBC.

En image : Un combattant houthi devant la mosquée Al-Saleh à Sanaa, capitale du Yémen, le 5 janvier 2024. Photo MOHAMMED HUWAIS / AFP

Les États-Unis évaluent l'impact des frappes aériennes américano-britanniques sur les houthis au Yémen, qui ont visé "la capacité des militants soutenus par l'Iran à stocker, lancer et guider leurs missiles ou leurs drones", a déclaré vendredi le porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby.

"Nous sommes toujours en train d'évaluer l'impact réel sur toutes ces cibles. Ce travail est en cours. Je pense donc que nous aurons une idée plus précise des dommages causés dans les heures à venir", a déclaré M. Kirby lors d'une interview accordée à la chaîne MSNBC.

Les États-Unis ont sanctionné deux transporteurs maritimes, l'un basé à Hong Kong et l'autre aux Émirats arabes unis, pour leur soutien financier aux rebelles houthis, rapporte l’AFP.

Ces entreprises, Cielo Maritime et Global Tech Marine Services, transportent "des produits iraniens pour le compte" des Gardiens de la révolution islamique, et "les revenus de la vente de matières premières soutiennent les houthis et leurs attaques contre le transport maritime international dans la mer Rouge et le golfe d'Aden", indique le département américain au Trésor dans un communiqué.

Internet et le téléphone ont de nouveau été totalement coupés vendredi dans la bande de Gaza, a annoncé l'opérateur palestinien Paltel sur le réseau social X, en pleine offensive de l'armée israélienne contre le Hamas dans le territoire assiégé, indique l'AFP.

"Nous regrettons d'annoncer que tous les services de télécommunications dans la bande de Gaza ont été interrompus à cause de l'agression en cours. Gaza est de nouveau coupée du monde", a précisé la compagnie.

Les intérêts américains et britanniques sont devenus des "cibles légitimes" pour les rebelles houthis après les frappes des États-Unis et du Royaume-Uni au Yémen, ont déclaré les rebelles soutenus par l'Iran, rapporte l’AFP.

"Tous les intérêts américano-britanniques sont devenus des cibles légitimes pour les forces armées yéménites après l'agression directe et déclarée contre la République du Yémen", a affirmé le Conseil politique suprême des houthis, une haute instance des rebelles, dans un communiqué publié par leurs médias officiels.

Le Hezbollah a revendiqué dans des communiqués vendredi avoir ciblé, à 15h50, un rassemblement de soldats israéliens au niveau de la localité de Manara ainsi que les positions de Assi et Hanita, "avec des armes appropriées", disant avoir réussi à "toucher directement" ces cibles.

La compagnie de transport maritime danoise Torm a annoncé qu'elle interrompait tout transit par le sud de la mer Rouge en raison des attaques des rebelles houthis du Yémen contre des bateaux commerciaux.

"Torm a décidé aujourd'hui d'interrompre tous les transits par le sud de la mer Rouge jusqu'à nouvel ordre", a déclaré à l'AFP une porte-parole de la société dans un courriel. Environ 12% du commerce maritime mondial passe normalement par le détroit de Bab al-Mandeb, qui contrôle l'accès au sud de la mer Rouge, mais depuis la mi-novembre, le nombre de conteneurs a chuté de 70%, selon les experts maritimes.

Les Émirats arabes unis ont exprimé leur "vive inquiétude" quant aux conséquences des attaques contre la navigation en mer Rouge, a déclaré vendredi l'agence de presse officielle émiratie citée par Reuters.

L'agence a ajouté que les Émirats arabes unis soulignaient l'importance du "maintien de la sécurité dans la région" et des intérêts de ses pays.

Plusieurs roquettes ont été tirées depuis le Liban vers le nord d'Israël ainsi que sur les fermes occupées de Chebaa et les hauteurs de Kfarchouba, selon une source sécuritaire citée par notre correspondant.

Parallèlement, l'artillerie israélienne a ciblé les abords de Alma el-Chaab, Yarine et Dhaïra (caza de Tyr), selon des habitants. En outre, les sirènes d'alertes de la base de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) à Naqoura ont retenti, selon des habitants.

L'ONU déplore le fait que "les opérations d'aide dans le nord de la bande de Gaza deviennent de plus en plus difficiles", accusant l'armée israélienne de "limiter très sévèrement l'approvisionnement en carburant en particulier pour les hôpitaux", rapporte l’AFP.

"Les opérations dans le nord sont de plus en plus compliquées. Nous nous heurtons à un refus systématique de la partie israélienne" a déclaré le représentant du bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) pour les territoires palestiniens, Andrea De Domenico, à des journalistes à Genève.

➡️ Plus de détails ici.

Le Hezbollah revendique une attaque sur une position israélienne à Malkia, qui fait face au village libanais de Aïtaroun (caza de Bint Jbeil), au Liban-Sud, à 14h30, indiquant avoir "frappé directement" la cible.

Par ailleurs, des habitants indiquent à notre correspondant dans la région que l'artillerie israélienne a pris pour cible la périphérie de Aïtaroun.

L'artillerie israélienne a ciblé la périphérie de Houla (caza de Marjayoun) avec quatre obus, ont indiqué des habitants à L'Orient-Le Jour. 

Les pays de l'Union Européenne discuteront la semaine prochaine de l'envoi d'une force navale européenne pour aider à protéger les navires en mer Rouge contre les attaques de rebelles houthis du Yémen, ont indiqué des diplomates vendredi, rapporte l'AFP.

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Un civil a été retrouvé blessé par balle à une jambe dans le village au sud du village de Khiam du caza de Marjayoun, au Liban-Sud. Il a été transporté à l'hôpital public de Marjayoun vers 13h45 par la Croix-Rouge, l'armée libanaise et la FINUL, a indiqué une source de la Croix-Rouge à L'Orient-Le Jour.

Une source de sécurité indique que l'armée israélienne a tiré sur la zone plus tôt dans la journée, mais n'a pas pu établir de lien certain entre la blessure et l'attaque israélienne.

Le ministère de la Santé du Hamas indique dans un nouveau bilan humain provisoire que 23.708 Palestiniens sont morts depuis le 7 octobre. Selon ce même bilan, 60.005 personnes ont été blessées.

Dans les dernières 24h, il dénombre 151 morts et 248 blessés.

Deux hommes marchent en direction de la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem durant la prière du vendredi, le 12 janvier 2024 (Photo Alberto PIZZOLI / AFP)

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'homme a déclaré qu'Israël avait manqué à plusieurs reprises de respecter le droit international humanitaire depuis le lancement de son offensive à Gaza, selon Reuters.

« Nous avons souligné à plusieurs reprises les échecs récurrents d'Israël à respecter les principes fondamentaux du droit international humanitaire : distinction, proportionnalité et précautions dans la conduite des attaques », a déclaré Elizabeth Throssell, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH). "Le Haut-Commissaire a souligné que le non-respect de ces obligations risque d'entraîner une responsabilité pour crimes de guerre, et a également mis en garde contre les risques d'autres atrocités de crimes"

Avec une moyenne de 250 morts par jour selon ses calculs, le taux de létalité moyen de l'offensive israélienne à Gaza est "significativement supérieur" à celui "de n'importe quel autre conflit récent", "en Syrie (96,5 morts par jour), au Soudan (51,6), en Irak (50,8), en Ukraine (43,9), en Afghanistan (23,8) et au Yémen (15,8)", a dénoncé l'Oxfam.

Dans un communiqué, l'ONG relève que la situation humanitaire déjà catastrophique des 2,4 millions d'habitants est encore aggravée par la baisse des températures. 

L'OTAN a estimé vendredi que les frappes aériennes menées par les Etats-Unis et le Royaume-Uni contre les rebelles houthis au Yémen étaient « défensives », appelant ces derniers à mettre fin à leurs attaques.

« Ces frappes étaient défensives et visaient à préserver la liberté de navigation dans l'une des voies maritimes les plus importantes au monde », a indiqué Dylan White, porte-parole de l'Alliance. « Les attaques des houthis doivent prendre fin », a-t-il ajouté.

A l'hôpital Najjar de Rafah, dans le sud de l'enclave palestinienne, un jeune homme qui ne donne pas son nom, montre à l'AFPTV des corps dans des bâches de plastique. "Les femmes sont veuves, les enfants orphelins. Est-ce que quelqu'un se préoccupe de nous ? Pourquoi tout le monde reste silencieux ?", interpelle-t-il.

Depuis le début de la guerre, 23.469 personnes ont été tuées et près de 60.000 autres blessées dans la bande de Gaza, selon le dernier bilan publié jeudi par le ministère de la Santé du Hamas.

L'armée israélienne bombarde vendredi du centre au sud de la bande de Gaza, où elle a affirmé avoir tué des dizaines de "terroristes", les autorités du Hamas faisant état d'au moins 59 morts dans la nuit, a rapporté l'AFP.

Le plus grand hôpital de la bande de Gaza, durement touché par la guerre entre Israël et le Hamas, a réussi à reprendre partiellement du service, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui l'a ravitaillé pour la première fois depuis deux semaines.

« Une équipe de l'OMS et des partenaires ont été en mesure d'atteindre l'hôpital d'al-Chifa dans le nord de Gaza aujourd'hui et de livrer 9.300 litres de fuel ainsi que des fournitures médicales, pour soigner 1.000 patients victimes de traumas et 100 patients nécessitant des dialyses », a annoncé Tedros Adhanom Ghebreyesus, le patron de l'OMS, dans la nuit de jeudi à vendredi sur le réseau social X (ex-Twitter).

Plus d'informations ici sur la réouverture de l'hôpital al-Chifa. 

Le Hezbollah a annoncé dans un communiqué avoir frappé, à 11h15, une patrouille de soldats israéliens déployés face à la localité libanaise de Dhaïra (caza de Tyr). La frappe a "directement atteint la cible". 

Le Hamas a condamné l'attaque américaine et britannique contre le Yémen la nuit dernière et l'a qualifiée de "crime horrible contre la souveraineté du Yémen".

Dans un communiqué, le Hamas a déclaré que la région "ne connaîtra la sécurité et la stabilité qu'avec la fin de l'occupation israélienne de nos terres palestiniennes et arabes. Cela exige que Washington et Londres repensent leurs politiques de colonisation et respectent la souveraineté et les intérêts des pays arabes". 

A La Haye, la deuxième audience de la Cour internationale de Justice (CIJ) a commencé, dans l'affaire de génocide déposée contre Israël par l'Afrique du Sud.

En ouverture de cette seconde journée, Tal Becker, l'un des principaux avocats d'Israël, a déclaré que l'affaire portée devant la plus haute juridiction de l'ONU était « totalement dénaturée » et ne reflétait pas les réalités du conflit dans la bande de Gaza. L'Afrique du Sud a « malheureusement présenté à la Cour un tableau factuel et juridique totalement dénaturé », a-t-il ajouté.

(Photo : Tal Becker devant la CIJ à La Haye, aux Pays-Bas, le 12 janvier 2024. Crédit REUTERS/Thilo Schmuelgen)

Au Liban-Sud, l'artillerie israélienne a ciblé la périphérie des localités de Jibbeïn et Tayr Harfa (caza de Tyr), selon des habitants. Au moins trois tirs ont été entendus dans la zone. 

Les États-Unis et le Royaume-Uni ont mené vendredi 73 frappes contre les rebelles au Yémen, faisant cinq morts et six blessés, a affirmé le porte parole militaire des Houthis.

"L'ennemi américano-britannique (...) a mené 73 raids, ciblant la capitale Sanaa, et les gouvernorats de Hodeida, Taïz, Hajjah et Saada. Ces raids ont entraîné la mort de cinq martyrs et blessé six autres membres de nos forces armées", a déclaré Yahya Saree sur son compte X, affirmant que cette "agression (...) ne restera pas sans réponse".

L'armée israélienne a bombardé la périphérie de Dhaïra, dans le caza de Tyr, ont rapporté des habitants à L'Orient-Le Jour. 

L'Établissement des eaux du Liban-Sud a appelé les personnes résidant dans sa zone d'opération à rationner leur consommation en eau, dans l'attente d'un réapprovisionnement en électricité de ses infrastructures. 

Les pompes à eau nécessaire à l'approvisionnement dans la région fonctionnent à l'électricité. 

Les habitants de Meïs el-Jabal, localité frontalière du Liban-Sud, ont critiqué le "désintérêt" des autorités libanaises à l'égard des villages frontaliers, qui sont selon eux coupés de plusieurs infrastructures essentielles. Dans leur communiqué, les habitants notent notamment que les services de télécommunications, fixes et mobiles, sont coupés depuis plusieurs jours et que le village souffre de longues coupures d'électricité. "Les villages frontaliers font partie de ce pays, malheureusement, nous devons toujours le rappeler", indique le communiqué.

Le président de la municipalité de Meïs el-Jabal, Abdelmeneem Chkeir, a déclaré à L'Orient-Le Jour qu'en plus de l'électricité et des télécommunications, les habitants du village doivent faire face à des coupures d'eau courante, les citernes habituellement commandées par les villageois pour s'approvisionner en cas de pénurie n'étant pas en mesure d'atteindre le village en raison des attaques israéliennes.

Les rebelles houthis au Yémen, visés par des frappes aériennes américaines et britanniques, portent par leurs attaques de navires en mer Rouge « la responsabilité extrêmement lourde de l'escalade régionale », a estimé Paris vendredi.

La France, qui a déployé une frégate dans la zone, « exige que les houthis mettent fin immédiatement » à leurs attaques et rappelle que les Etats ont « le droit » d'y réagir, selon un communiqué de son ministère des Affaires étrangères. 

À part le Hezbollah, qui tire sur Israël au Liban-Sud ?

Notre journaliste Zeina Antonios fait le point ici. 

(Photo : Des combattants du Hezbollah, lors d’une démonstration militaire du parti chiite à Aaramta, au Liban-Sud, en mai 2023. Crédit Mohammad Yassine)

La Chine a déclaré vendredi être « préoccupée » par l'escalade des tensions en mer Rouge après les frappes aériennes menées dans la nuit par les Etats-Unis et le Royaume-Uni contre les rebelles houthis au Yémen.

Retrouvez ici la déclaration de Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

L'artillerie israélienne a tiré au moins trois mortiers sur Tallet el-Hamames, au sud de Khiam, dans le caza de Nabatiyé, ont indiqué des habitants à notre correspondant. 

La périphérie de Houla, dans le caza de Maryajoun, a également subi des tirs d'artillerie, selon des habitants. 

Au Liban-Sud :

L'artillerie israélienne a bombardé plusieurs quartiers de la localité Meïs el-Jabal (dans le caza de Marjayoun), ont rapporté des habitants à notre correspondant dans le Sud. Dans le sud-ouest du village, la frappe a provoqué l'incendie d'une habitation qui avait déjà été visée précédemment, tandis que plusieurs autres roquettes se sont abattues sur le nord de la localité, près de l'hôpital gouvernemental.

Il n'aura pas fallu plus que quelques heures à Beyrouth à l'émissaire américain Amos Hochstein pour se rendre compte qu’un accord global et définitif entre le Liban et Israël ne sera pas possible tant que la guerre ne sera pas arrêtée à Gaza. Le diplomate a alors proposé une "solution médiane temporaire pour éviter une escalade au Liban-Sud". 

En quoi consiste cette initiative ? 

Lisez ici les explications de Mounir Rabih. 

(Photo : Amos Hochstein à Beyrouth, le 11 janvier 2024. Crédit Mohammad Yassine)

La porte-parole de la diplomatie russe a condamné les frappes menées pendant la nuit au Yémen par les Etats-Unis et le Royaume-Uni contre les rebelles houthis, dénonçant une mesure menant à « l'escalade » et ayant des « objectifs destructeurs ».

Le Hezbollah a condamné dans un communiqué l'"horrible" attaque menée la nuit dernière par les États-Unis et le Royaume-Uni contre le Yémen. Cette "agression américaine prouve une fois de plus que les États-Unis sont les partenaires à part entière des massacres et des tragédies perpétrés par l'ennemi sioniste à Gaza et dans la région. Ils (les États-Unis) s'emploient à le soutenir et à lui fournir des engins de mort et de destruction, couvrent ses agressions et ses crimes et attaquent tous ceux qui soutiennent le peuple palestinien".

L'Iran a condamné les frappes aériennes menées dans la nuit par les Etats-Unis et le Royaume-Uni contre des cibles des rebelles houthis au Yémen, estimant qu'il s'agissait d'une "action arbitraire" et d'une "violation flagrante de la souveraineté" de ce pays.

Plus de détails ici. 

Dans le sud du Liban, un calme précaire prévaut depuis jeudi soir, selon notre correspondant sur place, Mountasser Abdallah. 

Une source sécuritaire fait uniquement mention de trois missiles israéliens lancés sur la périphérie de Blida à 22h30 et du survol de localités de la région de Zahrani par l'aviation israélienne vers 4h. 

Le conflit Israël-Hamas s'est déplacé au Yémen où les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont mené dans la nuit des frappes contre les rebelles houthis, qui menacent depuis des semaines le trafic maritime international en mer Rouge en "solidarité" avec les Palestiniens de Gaza, et ont prévenu vendredi qu'ils continueraient à attaquer des navires.

Retrouvez ici toutes les informations sur ces frappes et les principales réactions. 

L'ONU a déploré les entraves des autorités israéliennes à l'acheminement de l'aide humanitaire, soulignant que chaque délai coûte des vies.

"Entre le 1er et le 10 janvier, seulement trois des 21 livraisons d'aide humanitaire" prévues dans le nord de la bande de Gaza "ont été possibles", a détaillé Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU.

A partir de 11h, heure libanaise, Israël va répondre à ce que le pays qualifie d'"atroces" allégations selon lesquelles il commettrait un "génocide" à Gaza, dans une affaire judiciaire historique devant la plus haute juridiction de l'ONU.

L'Afrique du Sud a saisi le mois dernier en urgence la Cour internationale de Justice (CIJ), qui siège à La Haye, arguant qu'Israël viole la Convention des Nations Unies sur le génocide, signée en 1948 à la suite de l'Holocauste.

Pretoria souhaite que les juges enjoignent à Israël d'arrêter "immédiatement" la campagne militaire lancée à Gaza après l'attaque meurtrière du Hamas du 7 octobre.

Voici les temps forts du réquisitoire de l'Afrique du Sud contre Israël.

Bonjour,

Nous sommes en direct avec vous ce matin pour couvrir le 98e jour de la guerre à Gaza et au Liban-Sud et ses répercussions dans la région.