Le numéro deux du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem, a déclaré dimanche au cours d'une cérémonie commémorative que l'Etat hébreu prétend « avoir des options et des plans pour faire revenir les colons » dans le nord d'Israël, mais qu'il « n'est pas en mesure d'imposer ses choix » et doit « faire face à la résistance » à la frontière avec le Liban.
« Israël présente diverses propositions concernant le nord de la Palestine et le sud du Liban, afin d'essayer de démontrer qu'il dispose d'options pour faciliter le retour des colons dans le nord en toute sécurité et pour éloigner le Hezbollah et la résistance du sud. Mais nous leur disons qu'Israël n'est pas en mesure d'imposer ses choix, et qu'il devra plutôt affronter la résistance à l'agression », a dit le cheikh chiite, qui a ajouté que son parti entend « empêcher l'entité sioniste d'atteindre ses objectifs à Gaza, au Liban et dans la région ».
Plus tôt dans la journée de dimanche, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait affirmé lors d'une réunion de son cabinet à Tel-Aviv qu'il « s'efforce de rétablir la sécurité dans le nord pour ramener les habitants dans leurs foyers ». « Pour ce faire, il est actuellement nécessaire de poursuivre les combats dans cette région. Si nous n'y parvenons pas politiquement, nous y parviendrons militairement », a-t-il ajouté.
Selon le Haaretz, les communautés frontalières du nord d'Israël se vident depuis le 8 octobre, date à laquelle des affrontements ont éclaté entre le Hezbollah et l'Etat hébreu. Le ministère israélien de la défense avait également ordonné l'évacuation obligatoire de plus de 40 familles en octobre et l'armée israélienne a imposé une zone interdite à moins de 2 km de la frontière avec le Liban.
« Sacrifices nécessaires »
Naïm Kassem a cependant affirmé qu'Israël « ne peut pas déplacer les colons vers le nord, en pleine bataille, et ne tirera aucun avantage de ce combat ». Tel Aviv « doit d'abord mettre fin à la guerre à Gaza pour que cessent les hostilités au Liban », a-t-il poursuivi. Et si l'État hébreu « persiste à bombarder des civils au Liban, la réponse sera plus forte et proportionnelle à l'agression israélienne », a-t-il dit. « Nous avons décidé d'être en état de guerre et de confrontation sur le front sud contre Israël, mais proportionnellement aux règles d'engagement. Si l'ennemi persiste, la réponse sera plus forte. Les menaces n'ont aucune valeur pour nous ».
Le numéro deux du parti chiite a encore souligné que le Hezbollah reconnaît que les « sacrifices » consentis par ses combattants sont importants, « mais ils sont nécessaires et essentiels pour défier le projet israélien sur la Palestine et la région ».
Depuis le 8 octobre, le Hezbollah a perdu 134 combattants, au Liban et en Syrie, expliquant dans les communiqués publiés à la mort de chacun d'entre eux qu'ils sont « tombés en martyrs sur le chemin de Jérusalem », sans fournir plus de détails.
« L'opération Déluge d'al-Aqsa marquera une nouvelle étape dans notre région. Nous assisterons à l'émergence d'une nouvelle génération plus résolue dans la résistance que la génération actuelle », a conclu Naïm Kassem.
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On s’en fout de ce que VOUS voulez, NOUS peuple libanais refusons que vous parliez en notre nom alors que vous êtes des vendus au service d’un pays étranger. Où est l’opposition? Comment peut elle permettre à un parti vendu de parler au nom de tout un peuple. S’ils veulent libérer la Palestine, qu’ils se rendent sur place, personne ne leur demanderait des comptes ni un visa de sortie. Le Liban est aux libanais et non pas aux organisations terroristes qui décident de leur vie ou de leur mort en parfait accord avec leur soit disant ennemi avec qui ils ne cessentde collaborer pour nous détruire.
Sissi zayyat
11 h 41, le 02 janvier 2024