Israël prêt à laisser des navires acheminer de l'aide vers les côtes de Gaza

Israël est prêt à laisser des navires acheminer « immédiatement » de l'aide à la bande de Gaza ravagée par la guerre, dans le cadre d'un projet de corridor maritime à partir de Chypre, a déclaré dimanche le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, citant quatre pays européens comme participants potentiels.

Dans le cadre de cet arrangement, proposé pour la première fois par Nicosie en novembre, les marchandises seraient soumises à une inspection de sécurité dans le port chypriote de Larnaca avant d'être acheminées par ferry jusqu'à la côte de Gaza, située à 370 km, plutôt que de passer par l'Égypte voisine ou par Israël.

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Si ce projet se concrétise, il marquera le premier assouplissement du blocus naval israélien imposé à Gaza en 2007, après que les militants islamistes du Hamas ont pris le contrôle de l'enclave palestinienne.

Fin des liens civils avec Gaza
Israël a décrit le corridor comme un moyen de mettre fin à ses liens civils avec Gaza, où il mène depuis 12 semaines une offensive en représailles à une série de meurtres et d'enlèvements transfrontaliers perpétrés par des hommes armés du Hamas. Avec des centaines de milliers de civils palestiniens déplacés, l'idée pourrait également permettre de respecter la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies du 22 décembre appelant à l'élargissement des mécanismes d'aide humanitaire.

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« Cela peut commencer immédiatement », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Eli Cohen, à la station de radio 103 FM de Tel-Aviv, lorsqu'il a été interrogé sur le corridor méditerranéen. Il a indiqué que la Grande-Bretagne, la France, la Grèce et les Pays-Bas figuraient parmi les pays disposant de navires capables de débarquer directement sur les côtes de Gaza, qui ne dispose pas d'un port en eau profonde. Il a semblé suggérer qu'il attendait d'eux qu'ils le fassent plutôt que de décharger l'aide en Israël. « Ils nous ont demandé que l'équipement passe par (le port israélien de) Ashdod. La réponse est non. Il ne passera pas par Ashdod. Ils ne passeront pas par Israël. Nous voulons un désengagement, avec un contrôle de sécurité. C'est l'objectif de ce processus », a déclaré M. Cohen.

Il n'y a pas eu de réponse immédiate de Londres, Paris, Athènes ou Amsterdam.

La Grande-Bretagne et la Grèce ont déjà exprimé leur soutien à l'initiative chypriote, la Grande-Bretagne offrant des navires à fond peu profond pour s'approcher de la côte de Gaza, a déclaré un haut fonctionnaire chypriote à l'agence Reuters. Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a également soutenu le plan chypriote, qui impliquerait la participation d'agents de sécurité israéliens aux inspections de Larnaca.

« Pour l'instant, il y a un blocus maritime, et si un tel navire (d'aide) vient de Larnaca, ce sera avec notre approbation », a déclaré Eli Cohen. « Il s'agira bien sûr d'un couloir sécurisé, car nous n'avons pas l'intention de mettre en danger un navire britannique ou français qui viendrait en coordination avec nous ».

Plusieurs pays donateurs européens et arabes ont envoyé de l'aide à Gaza via la ville côtière égyptienne voisine d'al-Arish. Israël a participé à la surveillance de ces expéditions, ce qui, selon certains organismes d'aide humanitaire, crée des retards. Le Caire surveille le trafic à sa frontière avec Gaza et a exclu tout afflux de réfugiés palestiniens. Samedi, Israël a indiqué qu'il prendrait le contrôle de la zone frontalière entre Gaza et l'Égypte dans le cadre de ses efforts de démilitarisation de l'enclave.

Cet article est une traduction réalisée par L'Orient-Le Jour d'une information publiée en anglais par Reuters.