Chers lecteurs,
A quelques heures du réveillon de la Saint Sylvestre, nous clôturons exceptionnellement maintenant notre couverture en direct du conflit entre Israël et le Hamas et de ses répercussions au Liban-Sud et en mer Rouge.
Nous reprendrons ce direct mardi matin, ou plus tôt en cas de développement majeur.
Nous vous souhaitons déjà une bonne année 2024 !
Au Liban-Sud :
Un drone israélien a visé les alentours de la localité de Maroun el-Ras (caza de Bint Jbeil), selon les témoignages d'habitants cités par notre correspondant.
Un porte-parole de l'armée israélienne cité par le Haaretz a déclaré que deux missiles antichars ont été tirés vers le kibboutz Manara, dans le nord, près de la frontière avec le Liban, notant qu'il n'y a pas eu de victimes. Le kibboutz Manara fait face à la localité de Houla (caza de Nabatiyé), à la frontière sud du Liban.
Plus tôt dans l'après-midi, le Hezbollah avait annoncé avoir visé cette zone.
Au Liban-Sud :
Dans l'après-midi, des tirs d'artillerie ont visé la périphérie des localités de Dhaïra, Tayr Harfa (caza de Tyr) et de Meis el-Jabal (caza de Marjeyoun), selon notre correspondant.
A Gaza :
Une attaque israélienne a été menée contre une habitation à Khan Younès, près de l'hôpital Nasser, a rapporté al-Jazeera, citant son reporter sur place.
Treize personnes ont été tuées, toutes appartenant à la même famille. De nombreux blessés ont été transportés d'urgence à l'hôpital, ce qui a accru la pression sur un établissement déjà débordé. La résidence aurait été ciblée plus d'une fois.
Une autre attaque a eu lieu près de l'hôpital européen de Khan Younès, deux jeunes filles ont été tuées et de nombreuses autres personnes ont été blessées, rapporte également le média qatari.
Cinq obus israéliens ont visé Wadi el-Dalafa, à la périphérie de Houla (caza de Nabatiyé), ont indiqué des habitants à notre correspondant dans le Sud.
Le Hezbollah a annoncé dans un troisième communiqué ce dimanche avoir pris pour cible un groupe de soldats israéliens à proximité de Hanita, qui fait face à la localité de Alma el-Chaab (caza de Tyr), à 15h45 "avec des armes appropriés".
C'est la deuxième fois que le Hezbollah cible cette position au cours des dernières heures.
Le Hezbollah a annoncé dans un communiqué avoir visé le site israélien d’al-Abad, qui fait face à la localité de Houla (casa de Nabatiyé) à 15h30.
En mer Rouge :
Dix rebelles houthis ont été tués dans un bombardement américain qui a coulé leurs navires, alors qu'ils attaquaient un porte-conteneurs en mer Rouge, ont indiqué dimanche deux sources du port yéménite de Hodeida contrôlé par les houthis.
Quatre rescapés sont arrivés par ailleurs à Hodeida avec deux blessés, a précisé l'une des sources sous couvert d'anonymat. L'armée américaine avait affirmé plus tôt avoir coulé trois navires des rebelles houthis, après des attaques en mer Rouge d'un porte-conteneurs du transporteur danois Maersk.
Des activistes ont lancé une campagne mondiale demandant aux gens de transformer le compte à rebours du Nouvel An en un compte à rebours pour un cessez-le-feu à Gaza, a rapporté al-Jazeera.
"Avec près de 30.000 civils tués, dont plus de 10.000 enfants, notre seule résolution pour le Nouvel An est d'appeler à un cessez-le-feu permanent", avait déclaré jeudi Countdown2Ceasefire, une campagne de terrain basée à Londres. Jusqu'à présent, la campagne a été adoptée avec succès par des militants dans plus de 30 pays, dont la Suisse, la Turquie, la Malaisie, l'Australie, la Tanzanie, le Mexique et l'Allemagne, selon les organisateurs.
Sur son compte X, l'activiste Rima Mobarak a rapporté que les villes de Paris et de Marseille étaient également mobilisées afin d'exiger "un cessez-le-feu permanent à Gaza".
Le numéro deux du Hezbollah, Naïm Kassem, a souligné dans un discours que "l'opération "déluge d'al-Aqsa" a marqué le début d'une nouvelle ère, centrée sur (....) et l'élargissement du soutien au mouvement de la Résistance".
Il a souligné que les tentatives d'Israël de permettre "le retour des colons dans le nord, en plein conflit, n'aura aucun avantage". Il a déclaré que "l'arrêt de la guerre à Gaza est crucial pour mettre fin aux hostilités au Liban" et a mis en garde contre une "réponse plus forte" si Israël persiste à bombarder les civils libanais. Naïm Kassem a affirmé l'engagement du Hezbollah en faveur d'un "état de guerre proportionnel contre l'agression israélienne sur le front sud" faisant fi des menaces israéliennes et soulignant que le parti "était prêt à faire face à l'agression israélienne pour mettre fin à ses violations et à ses attaques contre Gaza".
Plus tôt dans la journée de dimanche, Benjamin Netanyahu a déclaré lors d'une réunion du cabinet que "nous nous efforçons de rétablir la sécurité dans le nord et de ramener les habitants dans leurs foyers. Cela nécessite actuellement la poursuite des combats dans cette région. Si nous n'y parvenons pas politiquement, nous y parviendrons militairement."
Israël est prêt à laisser des navires acheminer « immédiatement » de l'aide à la bande de Gaza ravagée par la guerre, dans le cadre d'un projet de corridor maritime à partir de Chypre, a déclaré dimanche le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, citant quatre pays européens comme participants potentiels. Dans le cadre de cet arrangement, proposé pour la première fois par Nicosie en novembre, les marchandises seraient soumises à une inspection de sécurité dans le port chypriote de Larnaca avant d'être acheminées par ferry jusqu'à la côte de Gaza, située à 370 km, plutôt que de passer par l'Égypte voisine ou par Israël.
Cliquez ici pour découvrir les détails de cette initiative.
En image :
Des Palestiniennes déplacées s'abritant dans une tente à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Crédit : Ibraheem Abu Mustafa/Reuters
Un ancien ministre de l'Autorité palestinienne a été tué dans un bombardement israélien sur sa maison dans la bande de Gaza, ont indiqué l'agence de presse palestinienne Wafa et le ministère de la Santé du Hamas. Youssef Salama, 68 ans, ancien ministre des Affaires religieuses de l'Autorité palestinienne, a été tué dans une frappe israélienne sur sa maison dimanche matin dans le camp de réfugiés de Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza, ont précisé les sources.
Retrouvez plus de détails sur qui était Youssef Salama ici.
Depuis le 7 octobre, et selon des chiffres rapportés par Al-Jazeera, citant le ministère palestinien de la Santé en Cisjordanie, le bureau des médias du gouvernement à Gaza, géré par le Hamas, le Croissant Rouge palestinien, l’armée israélienne et la sécurité sociale :
1.139 Israéliens ont été tués, et 8.730 ont été blessés
A Gaza, 21.822 personnes ont été tuées dans l'offensive israélienne, dont 8.800 enfants. 56.451 ont été blessés, dont 8.663 enfants, et plus de 7.000 sont portés disparus.
En Cisjordanie, 319 Palestiniens ont été tués dont 83 enfants et 3.800 ont été blessés.
Le gouvernement israélien a approuvé dimanche la nomination d'un nouveau ministre des Affaires étrangères en remplacement d'Eli Cohen, qui deviendra ministre de l'Énergie dans le cadre d'une rotation ministérielle préétablie, selon un communiqué du gouvernement rapporté par Reuters. Ces nominations sont soumises à l'approbation du Parlement israélien. Eli Cohen restera membre du cabinet de sécurité, tandis qu'Israël Katz occupera le poste de ministre des Affaires étrangères.
Le gouvernement israélien a également donné son feu vert pour que les élections municipales, déjà reportées, aient lieu en février, sous réserve de l'approbation du Parlement. "Nous n'organisons généralement pas d'élections en temps de guerre, mais ces élections ont été prévues à l'avance", a déclaré un communiqué du bureau du Premier ministre.
Plus tôt dimanche, M. Netanyahu avait dit qu'il avait l'intention de recommander le report d'un mois de ces élections, arguant que quelque 700 candidats sont actuellement en service de réserve dans l'armée, selon le Haaretz.
Retrouvez ici plus de détails sur la rotation ministérielle en Israël.
Au Liban-Sud :
Le Hezbollah a annoncé dans un communiqué avoir visé le site israélien de Hanita (face à la localité libanaise de Alma el-Chaab, dans le caza de Tyr) à 12h20.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé dimanche que la guerre menée par l'armée israélienne dans la bande de Gaza était "d'une moralité sans équivalent", en réagissant aux accusations d'"actes de génocide" portées par l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice (CIJ).
"Nous continuerons notre guerre défensive, dont la justice et la moralité sont sans équivalent", a déclaré M. Netanyahu à l'ouverture d'une réunion de son gouvernement, ajoutant que l'armée israélienne agit "de la manière la plus morale possible" dans la bande de Gaza.
Retrouvez ici toutes les déclarations du Premier ministre israélien.
Le chef de la diplomatie britannique, David Cameron, a déclaré sur X, avoir parlé au ministre des Affaires étrangères de l’Iran, Hossein Amir Abdollahian à propos des attaques des houthis en mer Rouge “qui menacent des vies innocentes et l'économie mondiale".
"J'ai clairement indiqué que l'Iran avait sa part de responsabilité pour empêcher ces attaques, étant donné le soutien qu'il apporte depuis longtemps aux houthis”.
Le ministre israélien des affaires étrangères, Eli Cohen, cité dans le journal Maariv, qui a déclaré que le gouvernement israélien était "responsable" de l'attaque du Hamas du 7 octobre et qu'une commission d'enquête devait être mise sur pied pour demander des comptes à ceux qui ont fait preuve de négligence.
M. Cohen a ajouté qu'il était "prématuré" de parler de colonisation dans la bande de Gaza et que le rétablissement de la sécurité "passait avant tout".
"Il n'y aura pas de Hamas et nous rendrons les personnes enlevées. Nous prendrons le contrôle de la sécurité à Gaza", a-t-il déclaré.
Plus tôt dans la journée, le ministre israélien des Finances, l'ultranationaliste Bezalel Smotrich, avait appelé à ce que l'enclave palestinienne soit mise sous contrôle militaire et évoqué l'importance selon lui d'y établir une "présence civile".
L'armée israélienne a communiqué la mort de deux de ses soldats dans la bande de Gaza, rapporte le Haaretz. Le bilan des opérations terrestres s'élève à 172 soldats tués, rapporte The Times of Israel.
Au Liban-Sud, la localité de Jabal el-Blat a été touché par des raids de l'aviation militaire israélienne, selon une source sécuritaire et des témoins oculaires cités par notre correspondant.
Dans son homélie dominicale, le chef de l'Église maronite, le patriarche Béchara Raï, a condamné les attaques israéliennes au Liban-Sud et a appelé à "protéger les Libanais et leurs habitations". "Nous demandons le retrait de toutes les plateformes de missiles installées dans les maisons des localités du sud", a-t-il exhorté, disant craindre une "réponse israélienne destructrice".
"Que chacun respecte la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies", a encore appelé le patriarche. La résolution 1701, qui a mis fin à la guerre de juillet 2006 entre Israël et le Hezbollah, prévoit le retrait du Hezbollah au nord du fleuve Litani et le déploiement de l'armée libanaise et d'une force multinationale dans la région frontalière.
Mgr Raï a également condamné les attaques contre les soldats de la Finul et les tentatives de restriction de leurs mouvements dans certains villages frontaliers par les résidents locaux et a exprimé sa "gratitude envers ces soldats de la paix internationaux qui tentent de maintenir la paix dans la région du sud du Liban". Au cours de la semaine écoulée, deux incidents ont été rapportés par la force onusienne avec des locaux.
Commentant encore la situation à Gaza, la patriarche a déclaré qu'il "ne trouve pas de mots pour condamner la guerre arrogante et vantarde d'Israël, exécutée avec des armes de pointe, contre la population de Gaza - ses enfants, ses femmes et ses personnes âgées - dans leurs maisons, leurs hôpitaux, leurs mosquées et leurs églises. Nous condamnons le plus fermement la communauté internationale silencieuse et timide face à l'énormité de cette guerre génocidaire".
Selon une évaluation du Bureau du directeur du renseignement national des États-Unis, mentionnée dans le Wall Street Journal, Israël a largué 29 000 bombes et obus sur Gaza en un peu plus de deux mois.
À titre de comparaison, l'armée américaine a largué 3.678 munitions sur l'Irak entre 2004 et 2010, selon le Commandement central des États-Unis.
"La destruction ressemble à celle laissée par les bombardements alliés sur les villes allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale. Le mot "Gaza" entrera dans l'histoire au même titre que Dresde et d'autres villes célèbres qui ont été bombardées", a déclaré au WSJ Robert Pape, politologue à l'université de Chicago et auteur d'un ouvrage sur l'histoire des bombardements aériens, continue la publication. "Ce que l'on observe à Gaza fait partie des 25 % des campagnes de punition les plus intenses de l'histoire".
Selon l'analyse des données satellitaires réalisée par des experts en télédétection de la City University of New York et de l'Oregon State University, jusqu'à 80 % des bâtiments du nord de Gaza, où les bombardements ont été les plus intenses, sont endommagés ou détruits, soit un pourcentage plus élevé qu'à Dresde.
Pour plus d'informations, l'article du WSJ est à lire ici.
Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé dimanche que les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza avaient fait 21.822 morts depuis le début de la guerre le 7 octobre. 56.451 personnes ont également été blessées depuis le 7 octobre.
Israël a visé la périphérie de Aïta el-Chaab (caza de Bint Jbeil), et Marwahine (caza de Tyr), ont indiqué des témoins oculaires à notre correspondant dans le Sud.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré dimanche qu'il avait l'intention de recommander que les élections locales israéliennes aient lieu à la fin du mois de février alors qu'elles devaient avoir lieu fin janvier car quelque 700 candidats sont actuellement en service de réserve dans l'armée, rapporte le Haaretz.
150 palestiniens ont été tués et 286 ont été blessés dans les frappes israéliennes sur Gaza au cours des dernières 24 heures, selon le Ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, rapporte Reuters.
Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré qu'Israël devait contrôler le territoire de la bande de Gaza et y a préconisé un retour de colons israéliens.
"Je demande que la bande de Gaza ne continue pas à être un foyer où deux millions de personnes grandissent dans la haine et aspirent à détruire l'État d'Israël. S'il y a 100 000 ou 200 000 Arabes à Gaza et non deux millions, tout le discours sur le jour d'après sera différent", a-t-il déclaré lors d'une interview à la radio de l'armée. Il a ajouté que pour assurer la sécurité, Israël doit contrôler la bande de Gaza et que "pour contrôler militairement le territoire dans la durée, il y faut aussi une présence civile".
Bezalel Smotrich est un ultranationaliste, chef du parti "Sionisme religieux".
Retrouvez ici toutes ses déclarations faites ce dimanche.
Des hélicoptères de la marine américaine ont coulé trois petites embarcations sur quatre utilisées par les rebelles yéménites houthis, soutenus par l'Iran, pour attaquer un navire marchand dans le sud de la mer Rouge dimanche, a déclaré le commandement central américain (CENTCOM) sur X.
Les hélicoptères de l'USS Eisenhower et de l'USS Gravely, répondant aux appels de détresse du Maersk Hangzhou, ont riposté aux tirs des bateaux houthis, en légitime défense, et ont coulé trois des bateaux, sans laisser de survivants. Le quatrième bateau a fui la zone.
Retrouvez ici les détails de cet incident.
Au Liban-Sud, un drone israélien a lancé deux roquettes sur les abords de Labbouné (caza de Tyr), selon des témoins oculaires cités par notre correspondant.
Le bilan, en chiffres, des frappes israéliennes sur Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre :
- 21,672 ont été tués, dont 70% des femmes et des enfants, et 56,165 ont été blessés, selon les derniers chiffres du Ministère de la Santé, dirigé par le Hamas
- Plus de 1,9 millions ont été déplacés, selon l’Unrwa.
- 40 % de la population sont aujourd'hui menacés de famine, selon l’Unrwa.
Al-Jazeera, citant diverses sources (Organisation mondiale de la santé, l’agence média gouvernemental de Gaza dirigé par le Hamas, Bureau de la coordination des affaires humanitaires), rapporte :
- Sur les 36 hôpitaux de l’enclave, 23 ne fonctionnent plus.
- Plus de 355 000 unités de logement ont été endommagées ou détruites.
- 370 infrastructures scolaires ont été endommagées.
- 203 lieux de culte ont été endommagés.
- 11 boulangeries ont été détruites.
Image satellite Sentinel-2 du 26 décembre dans laquelle on peut voir des traces de véhicules et de destructions autour et dans la ville de Khan Younès située dans le sud de la bande de Gaza.
Crédit AFP / Valentina BRESCHI
“Gaza est aux prises avec une famine catastrophique. 40 % de la population est aujourd'hui menacée de famine”, a communiqué l’Unrwa (agence onusienne des réfugiés palestiniens) sur X.
“Chaque jour est une lutte pour la survie, pour trouver de la nourriture et de l'eau. Nous avons besoin d'un approvisionnement régulier et d'un accès humanitaire sûr et durable dans toute la bande de Gaza”, poursuit l’agence, qui a repris une vidéo publiée par Thomas White, le directeur des affaires de l’Unrwa, montrant une foule de monde courir derrière un convoi d'aide de l'Unrwa et escalader un véhicule.
Également en mer Rouge, l'agence de sécurité maritime britannique UKMTO a indiqué dans un rapport consulté par Reuters avoir reçu des informations concernant l'attaque d'un navire à 60 milles nautiques au nord-ouest du port yéménite de Hodeida.
L'UKMTO a indiqué qu'un navire non identifié a déclaré avoir été attaqué par trois petites embarcations et que des coups de feu ont été échangés.
Tous les membres de l'équipage ont été retrouvés et aucune victime n'est à déplorer, a ajouté l'agence britannique.
Le Hezbollah a annoncé la mort samedi soir d'un de ses combattants, Ali Ahmad Saad, originaire de Bint Jbeil et tué "sur le chemin vers Jérusalem", sans plus de détails. La mort de Ali Ahmad Saad dans une frappe israélienne sur Nabatiyé avait été rapportée samedi par des sources sécuritaires et des résidents, à notre correspondant dans le Sud.
La Ligue des enseignants du secondaire a rendu hommage à Ali Ahmad Saad dans un communiqué, précisant qu'il était professeur de chimie à l'école secondaire de Bint Jbeil.
Selon notre décompte, 134 combattants du Hezbollah sont morts sur les fronts libanais et syrien depuis le début du conflit entre le Hamas et Israël, le 7 octobre dernier
En mer Rouge, un destroyer américain a abattu deux missiles balistiques antinavires tirés depuis le territoire contrôlé par les rebelles yéménites houthis, des alliés de Téhéran qui menacent le trafic sur cette voie maritime stratégique en "soutien" à Gaza.
La marine américaine, qui patrouille ce secteur clé, avait d'ailleurs répondu à une demande d'assistance d'un porte-conteneurs danois "frappé" par un missile en mer Rouge.
Retrouvez plus d'informations sur cet incident ici.
Interrogé samedi soir, Benjamin Netanyahu est resté évasif sur les tractations de coulisses pour parvenir à une trêve.
"Le Hamas posait toute une série d'ultimatums que nous avons rejetés (...) Nous voyons un changement (mais) je ne veux pas créer d'attente", a-t-il déclaré en assurant que "la guerre va continuer pendant plusieurs mois".
Selon les sites américain Axios et israélien Ynet, le Qatar a indiqué à Israël que le Hamas acceptait le principe d'une reprise de pourparlers en vue de la libération de plus de 40 otages en échange d'un cessez-le-feu pouvant s'étendre jusqu'à un mois.
Une délégation du Hamas, mouvement classé terroriste par l'UE, les Etats-Unis et Israël notamment, est arrivée vendredi au Caire pour transmettre "la réponse des factions palestiniennes" à un plan égyptien prévoyant la libération d'otages et une pause dans les affrontements.
Cette réponse sera donnée "dans les prochains jours", a affirmé dans un communiqué Muhammad al-Hindi, secrétaire général adjoint du Jihad islamique, un groupe armé combattant aux côtés du Hamas.
Samedi soir, plus d'un millier de personnes ont manifesté à Tel-Aviv en soutien aux otages et à leurs proches, en scandant "ramenez-les à la maison !"
"J'essaie d'être optimiste. J'essaie vraiment d'être optimiste. J'espère qu'il y aura un autre accord, même partiel, ou que des informations seront publiées. J'essaie de m'accrocher à chaque brin d'espoir", a déclaré sur place Nir Shafran, 45 ans. Gal Gilboa-Dalal reste, lui, traumatisé par ce 7 octobre. Il s'était rendu avec son frère Guy dans une rave party prise d'assaut par des commandos du Hamas. "J'y étais avec lui et il a été emmené à la minute où je n'étais pas avec lui. J'y suis allé avec lui et je suis revenu sans lui et c'est comme si le temps s'était arrêté depuis. J'attends qu'il revienne. Chaque jour est un enfer", dit-il en marge de la manifestation à Tel-Aviv.
(Photo : des proches et soutiens d'otages israéliens enlevés par le Hamas le 7 octobre manifestent à Tel Aviv, le 30 décembre 2023. Crédit : AHMAD GHARABLI)
Au cours de la nuit, le ministère de la Santé du Hamas a fait état de nombreux morts dans des frappes à Al-Mughazi et à Al-Zawayda (centre de la bande de Gaza) qui s'ajouteront aux 21.672 personnes, en majorité des femmes et des mineurs, déjà tuées à Gaza depuis le début de la guerre, bilan de loin le plus lourd de toutes les opérations israéliennes.
A Gaza, les raids aériens, les tirs d'artillerie et les combats au sol ne connaissent aucun répit, au grand désarroi d'une population palestinienne "épuisée".
"Nous espérions que l'année 2024 arrive sous de meilleurs auspices et que nous puissions célébrer le nouvel an, chez nous, en famille. Mais la situation est difficile", lance Mahmoud Abou Shahma, 33 ans, dans un camp de déplacés à Rafah, à la pointe sud de la bande de Gaza. "Nous espérons la fin de la guerre et que nous pourrons retourner chez nous vivre paisiblement", ajoute l'homme originaire de Khan Younès, principale ville du sud de la bande de Gaza et nouvel épicentre de la guerre entre Israël et le Hamas.
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