Ainsi s’achève 2023 avec désolation, avec un Noël qui arrive tristement. Cette année, il faut l’avouer, fut décevante pour tous les Libanais. Du cadeau de la nature, avec un tremblement de terre au début de l’année, aux cadeaux de Noël de notre gouvernement en fin d’année qui a multiplié d’un coup de crayon les taxes municipales par soixante, l’abonnement à l’Office des eaux par vingt, les factures d’électricité par quarante, et téléphone par vingt-cinq, le Libanais dans toute cette folie vient vite d’oublier la révolution de 2019 et au lieu de protester et ne rien payer tout court, paye ces taxes injustes sans hésiter.
Pourtant, les routes sont en très mauvais état, les accidents deviennent plus graves et mortels à cause des trous, l’aéroport devient un port maritime aux premières pluies à cause des inondations, l’eau se fait rare et ce sont les camions-citernes qui nous dépannent, l’électricité est en deuil, et ce sont les générateurs du quartier qui prennent la relève sans pitié.
Concernant notre monnaie nationale, la livre libanaise en se suicidant nous offre le dollar comme cadeau. Ce dernier triomphe, il s’insurge partout, dans le privé ou le public, il est devenu monnaie courante et nationale, il s’échange normalement comme si nous étions devenus un des États-Unis, car la paresse du citoyen gagne du terrain et il se dit vaut mieux ne pas se tracasser à compter des millions et des milliards de livres qui ne valent plus rien et prendre le risque de se tromper en comptant.
Côté anciens loyers, ici, c’est la mascarade. Pour la loi concernant l’habitation, des gens vous disent que les neuf années finissent en cette fin de mois, d’autres vous confirment qu’il faut attendre trois autres années, quant à la caisse pour aider les plus démunis, elle n’a jamais vu le jour.
Enfin, espérons qu’en 2024, on aura un nouveau pouvoir, un nouveau gouvernement pour remettre l’économie sur les bons rails et redonner espoir à ceux qui ont perdu leurs épargnes dans les banques de pouvoir les restituer et vivre en paix loin du fantôme de la guerre.
Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.
commentaires (0)
Commenter