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Lifestyle - Senteurs

Elle est « nez », la divine enfant !

Elle est « nez », la divine enfant !

O. R. A. (pour Olfactory Receptors Activated), un label et deux parfums prêts, composés, ordonnés, enflaconnés dans de petites bouteilles d’allure officinale. Photo DR

D’abord elle est anthropologue. Et puis il y a ces passions opportunistes qui viennent bousculer vos trajectoires, s’imposent comme une évidence. Pour elle, ce sera le parfum. « La passion, c’est un peu comme voir une étoile filante, quand on la cherche et cherche on pense la voir, mais c’est nos yeux qui nous jouent des tours. Et puis un jour elle apparaît dans le ciel et là on ne peut qu’être sûr que c’est vraiment elle », confie Lelya Halabi, apprentie nez, qui lance à 29 ans ses deux premiers jus.

Cette Méditerranéenne, née dans une famille attachée à la mer et aux sports qui y sont liés, a grandi au milieu des senteurs iodées sur une terre qui murmure la langue du thym, du jasmin, de la figue et de la fleur d’oranger. Choses qui vous habitent et vous transforment à votre insu, jusqu’à devenir manque parfois douloureux quand on s’en éloigne.

Lelya Halabi, apprentie nez, lance à 29 ans ses deux premiers jus. Photo DR

Quelle famille libanaise n’a pas dans sa salle de bains « invités » cette collection de parfums et de savons, souvent reçus en cadeau, jamais utilisés, agglutinés sur une étagère ou autour du lavabo, mis à la destination des amis de passage ? Pour Lelya Halabi, ce lieu contient toute la magie de son enfance. Elle qui adore déjà « détecter les odeurs dans l’air et tout goûter » ouvre dans ce petit coin un laboratoire improvisé et s’amuse à créer de nouvelles potions à base d’improbables mélanges. « L’odorat est le premier sens à toucher le cerveau, le cerveau émotionnel, jouant un rôle très important dans le comportement et dans diverses émotions, comme le plaisir. Il possède aussi le pouvoir associatif de créer une mémoire, et qui dit mémoire dit apprentissage », commente la jeune femme qui veut désormais « faire revivre l’art des parfums au Liban et pousser les parfumeurs libanais à rentrer dans l’arène internationale de la haute qualité ». Ainsi naît un « nez ».

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Prête à s’engager dans ce processus, Lelya Halabi fonde O. R. A. (pour Olfactory Receptors Activated), un label derrière lequel elle œuvre, entourée de plusieurs mentors qui la guident et la conseillent, à « stimuler le sens olfactif dans tout sa puissance ». Deux parfums sont prêts, composés, ordonnés, enflaconnés dans de petites bouteilles d’allure officinale. Amalgam, explique-t-elle, « est une création qui surprend. Elle confond un paradoxe de senteurs. Le parfum débute sur des notes citronnées et évolue vers du poudré boisé pour enfin s’allier à l’intimité de chaque peau ». Unit, en revanche, est l’infime particule du tout et il est structuré dans un ensemble harmonieux de fleurs, telle la tubéreuse, note chérie de la parfumerie. Il offre une résonnance qui perdure », détaille-t-elle.

Ces jus gorgés de sa ferveur de néophyte ne manqueront pas de surprendre les nombreux amateurs de parfums à la recherche de cette note exclusive qui exprimera différemment leur personnalité. Les peaux ont leur propre interprétation des parfums, et jamais une même senteur ne dégage le même sillage selon qu’elle est portée par une personne ou une autre.

O.R.A. a déjà exposé ses trésors à Saifi Village, mais une nouvelle présentation est en cours chez Liza, rue Trabaud, jusqu’au 23 décembre, dans le cadre de l’exposition Art Affair qui réunit plusieurs créateurs libanais.

D’abord elle est anthropologue. Et puis il y a ces passions opportunistes qui viennent bousculer vos trajectoires, s’imposent comme une évidence. Pour elle, ce sera le parfum. « La passion, c’est un peu comme voir une étoile filante, quand on la cherche et cherche on pense la voir, mais c’est nos yeux qui nous jouent des tours. Et puis un jour elle apparaît dans le...

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