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Nos Lecteurs ont la Parole

Sinon, point de salut en perspective...

L’Occident, tenu en grande partie par le puissant lobby israélien (regrettablement), n’a pas encore pigé que la sécurité d’Israël, qui lui tient tellement à cœur, dépend, en grande partie, de la garantie pour les Palestiniens de pouvoir vivre en paix, à l’intérieur d’un État propre à eux, dans la stabilité, le respect et la dignité.

Tant que ces paramètres sont foulés aux pieds, il convient de prévenir les gouvernements de ce même Occident que le bain de sang du conflit le plus sanglant et le plus dévastateur de l’histoire moderne du globe va encore et encore s’éterniser sans fin. S’éterniser avec toujours, comme fondement juridique, les principes connus de la résistance face à l’occupation et à l’oppression. Résistance légitime, devenue constante et permanente depuis les plus anciens mouvements de résistance palestinienne.

Avec une seule condition nécessaire pour nous Libanais pour ne pas paraître, comme toujours, plus royalistes que le roi, c’est que le terrain d’action de cette résistance soit uniquement les territoires occupés, tant que tous les autres fronts n’ont pas été ouverts, surtout ceux limitrophes avec l’entité sioniste.

L’attaque sanglante du 7 octobre 2023 (qui risque de se renouveler à tout moment) doit être une leçon pour la communauté internationale, notamment les grandes puissances, afin, d’une part, entendre les doléances du peuple palestinien et, d’autre part, comprendre qu’il n’y a pas de paix pour Israël sans une solution juste, équitable et durable pour la question palestinienne. La sécurité d’Israël, vraie et durable, ne sera assurée que si un accord de paix, satisfaisant, fiable et respectable, menant à la création d’un État palestinien, voit le jour. De ce fait, on ne peut occulter le début de changement significatif, du moins en parole, du président Joe Biden, pro-israélien de nature, qui commence à parler, après la date charnière du 7 octobre 2023, d’une solution à deux États.

Là, il faut signaler (qu’on soit pour ou contre le Hamas, qu’on le considère terroriste ou pas) que ce dernier, comme tous les mouvements palestiniens, islamistes ou nationalistes, est une résultante et une conséquence d’une grande injustice historique qui remonte à la déclaration de Balfour, de triste mémoire. Cette déclaration qui a donné le feu vert afin d’enraciner, par la contrainte, l’État hébreu en terre palestinienne. Et ici, il faut signaler que curieusement, la traduction en arabe de la déclaration de Balfour est « waed » Balfour, c’est-à-dire, et d’une façon étrange, la promesse ou plutôt l’engagement de Balfour en faveur de l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif (« A national home to the Jewish people »).

Engagement considéré comme une des premières étapes dans la création de l’État d’Israël.

La formule des deux États est donc une équation équilibrée qui n’accepte aucune autre éventualité. Sûrement avec Jérusalem qui doit rester ville ouverte à toutes les religions. Ville ouverte, un peu comme l’État du Vatican en plein centre de Rome.

Certes que, sur le terrain, le partage n’est pas aussi évident, notamment avec les colonisations encouragées abusivement par l’État sioniste. Cependant, c’est le seul dénouement plausible qui reste.

En dépit de la position ambiguë de certains régimes arabes, il faut convenir que c’est la seule voie possible. Le seul moyen de sortir de cette situation rien de plus complexe, de cette crise endémique rien de plus compliquée. La seule issue pour tourner définitivement une page sanglante de l’histoire qui a assez duré.

Sauf si, soit dit en passant, certains ont intérêt, au niveau local, à voir perdurer le statu quo ante pour conserver armes et munitions sous prétexte de la résistance face à Israël. Armes et munitions devenues localement de plus en plus envahissantes et encombrantes.

Surtout que tout peuple a le droit d’avoir une identité, un territoire et un État reconnus propres à lui, sans être au ban de l’ensemble des pays du monde. C’est un droit. Un droit basique et fondamental qui ne peut être ignoré ad vitam aeternam par la communauté internationale. Tout autre approche conduirait directement vers l’échec.

La situation est grave. Il suffit de voir, au fil des ans, les conséquences fâcheuses du parti pris, du laisser-aller et du laisser-faire de la communauté internationale en faveur d’Israël, qui sévit toujours en toute impunité, sans aucun égard aux considérations humanitaires du peuple palestinien. Les circonstances l’exigent. Il faut savoir prendre les mesures nécessaires.

Aux grands maux, les grands remèdes et les gros moyens.

N’a-t-on pas dit à juste titre que « l’injustice, où qu’elle soit, constitue une menace pour la justice partout » ?

Avocat à la Cour

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L’Occident, tenu en grande partie par le puissant lobby israélien (regrettablement), n’a pas encore pigé que la sécurité d’Israël, qui lui tient tellement à cœur, dépend, en grande partie, de la garantie pour les Palestiniens de pouvoir vivre en paix, à l’intérieur d’un État propre à eux, dans la stabilité, le respect et la dignité.Tant que ces paramètres sont foulés aux...

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