Un manifestant devant un brasier allumé devant les portes du Grand Sérail. Photo João Sousa.
Le Conseil des ministres du gouvernement sortant de Nagib Mikati devait se réunir vendredi à partir de 12h30, notamment pour trancher la question de la prolongation du mandat du commandant en chef de l'armée, le général Joseph Aoun, un sujet au cœur des discussions politiques depuis des mois au Liban.
La réunion a finalement été reportée, faute de quorum requis pour la tenue d'un Conseil des ministres, selon un communiqué du Grand Sérail publié vers 13h15. La séance a été reportée à mardi 19 décembre à 9h30. Les ministres sortants devront se pencher sur un ordre du jour qui comptait déjà 24 points ce vendredi, dont la question des réfugiés syriens.
Pour pouvoir se réunir, le Conseil des ministres doit rassembler au moins 16 membres en plus du premier ministre, (soit les deux tiers plus un). Or aux environs de 13 heures, Nagib Mikati et 12 ministres seulement étaient présents, dont Saadé Chami (vice-président-PSNS), Youssef Khalil (Finances-mouvement Amal), Firas Abiad (Santé- proche de Mikati), Ali Hamiyé (Travaux publics et Transports- Hezbollah), Najla Riachi (Affaires du développement administatif-Mikati), Nasser Yassine (Environnement - indépendant), Bassam Maoulaoui (Intérieur et municipalités, Mikati), Moustapha Bayram (Travail-Hezbollah) Johnny Corm (Télécommunications-Marada), Mohammed Mortada (Culture, tandem chiite Amal-Hezbollah), Ziad Makary (Information-Marada) et Walid Nassar (Tourisme- indépendant).
Une heure avant le début de la réunion, des dizaines de militaires à la retraite ont manifesté devant le Grand Sérail à Beyrouth pour tenter d'empêcher le gouvernement sortant de se réunir à l’heure prévue. Ils réclament une hausse de leurs pensions.
« Nous sommes ceux qui ont donné leur temps, leur énergie et parfois leur vie à ce pays, et maintenant nous sommes incapables de vivre une vie décente dans nos vieux jours, parce que notre pension ne vaut rien », a déclaré un soldat retraité à la chaîne LBCI lors d'une retransmission en direct. Les manifestants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire, entre autres, « Où sont nos droits, bande de voleurs ? » et « Les droits de l'armée sont sacrés ».
La question de la prolongation du mandat du général Joseph Aoun domine la vie politique intérieure, d'autant plus que le chef d'état-major qui devrait normalement servir de successeur intérimaire a déjà pris sa retraite en décembre 2022. Toutefois, cette prolongation se heurte au veto chrétien de Gebran Bassil, chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste).
De leur côté, les Forces libanaises de Samir Geagea sont déterminées à obtenir la prolongation du mandat du chef de l'armée par le Parlement. Dans ce contexte, elles ont un engagement important du président du Parlement, Nabih Berri, selon lequel la Chambre des députés se réunira après le Conseil des ministres pour voter sur une proposition de loi prorogeant le mandat du plus haut responsable militaire, quelle que soit l’issue du Conseil des ministres.
commentaires (3)
- LA MASCARADE CONTINUE. - ENTRE LE PYGMEE ET MIKO, - C,EST LA GUERRE SANS RETENUE, - AVEC D,ABOMINABLES MOTS. - L,UN PRETEND AU NOM DES CHRETIENS - PARLER. LES CHRETIENS N,EN ONT CURE. - L,AUTRE S,APPUI, SUR SES FORTS LIENS - AVEC LE PERCHE, POUR L,ALLURE. - ET TOUT DANS LE PAYS BALANCE, - VERS LA DISLOCATION AMERE. - DE NOS ABRUTIS LA DEMENCE, - SE TARGUE D,ETRE SALUTAIRE.
LA LIBRE EXPRESSION
15 h 33, le 15 décembre 2023