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Politique - Affaire Joseph Aoun

L'heure de vérité sonnera ce vendredi, au Sérail et place de l’Étoile

Le Conseil des ministres se réunira pour retarder le départ à la retraite du commandant de l’armée et nommer un chef d’état-major.

L'heure de vérité sonnera ce vendredi, au Sérail et place de l’Étoile

Le Parlement réuni place de l'Étoile, jeudi 14 décembre 2023. Photo Mohammad Yassine

Sauf surprise de dernière minute, c’est le gouvernement qui ouvrira le bal vendredi. Le Conseil des ministres, qui se réunira à 12h30, devrait retarder de six mois le départ à la retraite du chef de l’armée, Joseph Aoun, dont le mandat arrive à échéance le 10 janvier 2024. Le Parlement fera, lui, son entrée en scène dans une phase ultérieure. C'est pour cette raison que le président de la Chambre, Nabih Berry, a soigneusement choisi de lever jeudi soir la séance plénière à vendredi après-midi, comme pour permettre au gouvernement de trancher d'abord la question. Sauf que les Forces libanaises ont pu arracher à M. Berry un engagement de taille : le Parlement votera une proposition de loi prorogeant le mandat du numéro un de l’institution militaire, quelle que soit la décision du Conseil des ministres. Une façon, pour les défenseurs de la prorogation, d’assurer une couverture légale au maintien de Joseph Aoun à son poste face à un décret ministériel susceptible de recours devant le Conseil d’État, de la part du Courant patriotique libre prêt à tout pour voir Joseph Aoun rentrer chez lui.

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Si Nabih Berry a donc pu, une nouvelle fois, gagner son pari sur la législation de nécessité, c’est parce que les FL ont assuré la couverture chrétienne à la réunion. Mais le parti de Samir Geagea est lui aussi en voie de marquer un point, surtout si le feuilleton finit par un vote d'une loi maintenant le patron de la troupe à son poste. Une requête que le numéro deux du parti, Georges Adwan, a formulée au début de la séance tenue dans la matinée. S’adressant à M. Berry, il s’est posé la question de savoir « si le Parlement continuera de légiférer même si le gouvernement sortant venait à retarder le départ à la retraite du chef de l'armée ». « Bien sûr. Nous n'avons rien à voir avec le gouvernement », a répondu le chef du législatif. « Nous continuerons de participer à la séance jusqu’à atteindre notre objectif », affirme Ghayath Yazbeck, député FL, se faisant l’écho de M. Adwan. « Nous ne sommes pas venus pour légiférer », a lancé ce dernier à la presse à l’issue de la séance matinale. D’ailleurs les parlementaires FL sont restés silencieux tout au long de la séance, et n’ont voté aucune loi approuvée jeudi. « Nous ne faisons qu’assurer le quorum pour que soit votée une loi portant sur la prorogation », affirme Fady Karam.

Une loi, mais laquelle ?
Oui, mais de quelle loi s’agira-t-il ? A l’instar des FL, plusieurs groupes parlementaires ont présenté des propositions dans le même objectif. Mais pour éviter le scénario d’un renvoi inopportun de cette question en commissions, les composantes de l’opposition mènent depuis mercredi soir des contacts pour soumettre une proposition unifiée à la Chambre. « Les choses progressent dans le sens de la mise sur pied d’une formule prévoyant de retarder d’un an le départ de tous les membres de l’armée et du reste des appareils de sécurité », confie à L’Orient-Le Jour Adib Abdel Massih, membre du bloc du Renouveau (du député réformiste de Zghorta, Michel Moawad), qui, à l’instar des Kataëb (dont le chef Samy Gemayel s’est entretenu jeudi avec Joseph Aoun), n’a pas pris part à la séance. « Cette démarche respecte le principe de généralité de la loi et vise à empêcher Gebran Bassil de présenter un recours en invalidation devant le Conseil constitutionnel », déclare M. Abdel Massih.

Mais qu'en sera-t-il si le chef de l'armée est maintenu à la faveur de deux démarches ? « Joseph Aoun bénéficiera du texte qui le maintient le plus longtemps à son poste » , souligne à L’OLJ Paul Morcos, président du cabinet d’avocats Justicia. Ce sera donc la loi que le Parlement pourrait voter. D’autant que tous les scénarios dont il est actuellement question prévoient que le cabinet reporte de six mois le départ de Joseph Aoun, alors que le Parlement le gardera à Yarzé pour un an. Sauf que le chef du CPL envisage de présenter un recours en invalidation tant de l’hypothétique loi que du décret adopté en Conseil des ministres. « Mais l’important, c’est que c’est la loi (votée au Parlement) qui prévaut dans ce cas », explique M. Morcos. Ainsi, au cas où le Conseil d’État décide de suspendre le décret gouvernemental le temps de rendre son verdict, le chef de l’armée pourrait continuer à remplir ses fonctions en vertu de la législation votée à la Chambre.

Nomination de Hassane Audi
Les regards sont désormais rivés sur le Sérail où les ministres se pencheront sur la question de Joseph Aoun mais aussi sur la nomination de Hassane Audi (officier druze) au poste de chef d’état-major. Le cabinet aura donc saisi au vol la dernière volte-face du leader druze Walid Joumblatt qui s’est dit, dans une interview accordée mardi au quotidien an-Nahar, ouvert à la nomination d’un chef d’état-major qui assurerait l’intérim après le 10 janvier au cas où Joseph Aoun finirait par prendre sa retraite. Sauf que la réunion sera boycottée par le premier concerné, le ministre sortant de la Défense, Maurice Slim (aux rapports presque rompus avec le général Aoun), qui demeure fidèle à la décision aouniste de boycotter les séances gouvernementales tenues en plein vide à la magistrature suprême. De quoi ouvrir grand la porte à un recours en invalidation devant le CE. M. Slim a d'ailleurs déjà donné le ton. À la veille de la séance ministérielle, il a adressé un courrier à Nagib Mikati l’informant qu’il est « en train de prendre toutes les mesures administratives afin d’éviter le vide à la tête de l’armée ». 

Sauf surprise de dernière minute, c’est le gouvernement qui ouvrira le bal vendredi. Le Conseil des ministres, qui se réunira à 12h30, devrait retarder de six mois le départ à la retraite du chef de l’armée, Joseph Aoun, dont le mandat arrive à échéance le 10 janvier 2024. Le Parlement fera, lui, son entrée en scène dans une phase ultérieure. C'est pour cette raison...

commentaires (2)

- ELABORER UN CONSENSUS, - AVEC LA MECHE ENTURBANNEE, - C,EST LA MAINMISE DES BARBUS, - QUI SE TROUVE LEGITIMEE - QUE L,ON PROLONGE AVEC LEUR *OUI*, - SUIVRA DE PRES LA PRESIDENCE. - ON HYPOTHEQUE LE PAYS, - SANS OPTIQUE DE DELIVRANCE, - CE SERAIT LIVRER POUR TOUJOURS. - ET SON DEVENIR ET SA TERRE, - AUX SERRES DES PERSES VAUTOURS, - ET DE LEURS BARBUS MERCENAIRES. - QU,,ON SACHE : AVEC LE CONSENSUS, - EN PLUS DE SEMER LA PAGAILLE, - ON SE SUBORDONNE AUX BARBUS, - OU QUE L,ON GITE ! OU QUE L,ON AILLE !

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 11, le 15 décembre 2023

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Commentaires (2)

  • - ELABORER UN CONSENSUS, - AVEC LA MECHE ENTURBANNEE, - C,EST LA MAINMISE DES BARBUS, - QUI SE TROUVE LEGITIMEE - QUE L,ON PROLONGE AVEC LEUR *OUI*, - SUIVRA DE PRES LA PRESIDENCE. - ON HYPOTHEQUE LE PAYS, - SANS OPTIQUE DE DELIVRANCE, - CE SERAIT LIVRER POUR TOUJOURS. - ET SON DEVENIR ET SA TERRE, - AUX SERRES DES PERSES VAUTOURS, - ET DE LEURS BARBUS MERCENAIRES. - QU,,ON SACHE : AVEC LE CONSENSUS, - EN PLUS DE SEMER LA PAGAILLE, - ON SE SUBORDONNE AUX BARBUS, - OU QUE L,ON GITE ! OU QUE L,ON AILLE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 11, le 15 décembre 2023

  • j'adore les titres de vos articles bidons

    Abdallah Barakat

    01 h 00, le 15 décembre 2023

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