Le clin d'œil

Tu veux ou tu veux pas ?

Tu veux ou tu veux pas ?

D.R.

La chose avait débuté peu après le fatidique 7 octobre, alors que vous commenciez subrepticement à collecter de jolis cadeaux pour le petit, à acheter de nouvelles boules pour le sapin et à songer à un menu de Noël plus créatif que la sempiternelle dinde aux marrons / foie gras / bûche au chocolat. En cela, vous suiviez à la lettre ce que vous recommandait chaudement – à côté des recettes de grogs pour les rhumes d’hiver – votre magazine féminin préféré, adepte de  conseils « aux femmes qui mènent tambour battant carrière professionnelle et vie de famille » : « ORGANISEZ-VOUS À L’AVANCE POUR NOËL. »

Or, « un jour tu veux, un jour tu veux pas », comme le chantait déjà Marcel Zanini en 1963 !

Ne vous méprenez, honorables lecteurs de cette rubrique des plus convenables. Il ne s’agit pas de propositions malhonnêtes, mais de la venue, pour Noël 2023, de vos chers fistons, de leurs épouses légitimes et de leur progéniture. « Au vu de la situation », selon la formule consacrée, ils décident un jour de venir-malgré-tout au son de « les enfants doivent vivre l’esprit de la fête en famille, savourer un Noël bien de chez nous et jouer avec leurs cousins », et un jour de renoncer, pour ne pas prendre de risques inutiles…

Soit dit tout à fait entre nous, cette histoire de « ne pas prendre de risques » est peu valorisante pour ceux restés au vieux pays et, pour tout dire, manque de tact. En d’autres termes, il est entendu que vous, vous vivez bel et bien sur un volcan, vous occupant des proches vieux, malades ou démunis, tenant bien au chaud, tant qu’à faire, le patrimoine matériel et immatériel de la famille et que, fidèles gardiens du temple et des traditions, il importe peu que pour ce faire, vous preniez des risques non négligeables. Alors que pour vos chers expats, ces risques sont insurmontables…

Mais chut ! Ils pourraient se fâcher et ne pas venir l’année prochaine…

Or, contrairement à la chanson, « Si tu veux pas, j’en ferai une maladie ».

Joyeux Noël, mes chéris. Il doit faire beau aux Baléares.

Si, si, je vais bien, je vous assure. Ma voix ? Non, non, elle n’a rien.

C’est juste que j’aime pas trop la dinde en solo.

La chose avait débuté peu après le fatidique 7 octobre, alors que vous commenciez subrepticement à collecter de jolis cadeaux pour le petit, à acheter de nouvelles boules pour le sapin et à songer à un menu de Noël plus créatif que la sempiternelle dinde aux marrons / foie gras / bûche au chocolat. En cela, vous suiviez à la lettre ce que vous recommandait...

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