Trois personnes tuées par les frappes israéliennes au Liban-Sud ; Washington "reste focalisé" sur la libération des otages du Hamas : Jour 56 de la guerre Hamas-Israël

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Médecins sans frontières (MSF) a demandé à l'armée israélienne d'annuler les ordres d'évacuation qu'elle a donnés aux habitants de Gaza plus tôt dans la journée. "Les civils reçoivent l'ordre de se déplacer vers le Sud, mais aucun endroit de Gaza n'est sûr en raison des bombardements aveugles et de la poursuite des combats", estime l'organisation. Plus de détails ici.

"Gaza doit rester une terre palestinienne et ne peut être réduite", a estimé le porte-parole de la Maison Blanche John Kirby vendredi, cité par Reuters. Il a également tenu le Hamas pour responsable de l'échec de la prolongation de la trêve humanitaire à Gaza, affirmant que le mouvement palestinien n'avait pas produit la liste des otages qui aurait permis de prolonger la pause.

"C'est à cause du Hamas que cette trêve a pris fin", a-t-il estimé. "La responsabilité incombe au Hamas". M. Kirby a également corrigé le nombre d'otages américains libérés par le Hamas jusqu'à présent, le faisant passer de six à quatre.

"Israël planifie une campagne contre le Hamas qui s'étendra sur un an ou plus, la phase la plus intensive de l'offensive terrestre se poursuivant jusqu'au début 2024, selon plusieurs personnes au fait des préparatifs", rapporte le Financial Times vendredi.

Après un cessez-le-feu d'une semaine, Israël affirme reprendre ses attaques sur Gaza pour "éliminer le Hamas". L'objectif serait de tuer trois hauts dirigeants du Hamas - Yahya Sinwar, Mohammed Deif et Marwan Issa - tout en assurant une victoire militaire "décisive" contre les 24 bataillons du groupe et son réseau de tunnels souterrains, et en détruisant sa "capacité à gouverner à Gaza", selon le FT. "Ce sera une très longue guerre. . . Nous sommes loin d'avoir atteint nos objectifs", a déclaré une personne prétendument au fait des plans de guerre israéliens.

L'armée israélienne dit avoir confirmé la mort de cinq otages captifs à Gaza et informé les familles, rapporte l’AFP.

Israël a informé les Nations unies que le visa de la coordinatrice humanitaire de l'ONU pour les territoires palestiniens ne serait pas renouvelé, a indiqué vendredi un porte-parole de l'ONU cité par l'AFP et Reuters.

La Canadienne Lynn Hastings avait été nommée en décembre 2020 par le secrétaire général Antonio Guterres.

"Nous avons été informés par les autorités israéliennes qu'elles ne renouvelleraient pas le visa de (Lynn) Hastings après son expiration plus tard dans le mois", a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole d'Antonio Guterres, ne voulant pas préciser à ce stade si la responsable, basée à Jérusalem, allait être remplacée ou si elle continuerait son travail depuis un autre lieu.

Le ministère de la santé du Hamas à Gaza a déclaré vendredi que 178 Palestiniens ont été tués et 589 blessés dans les frappes israéliennes sur Gaza depuis la fin de la trêve d'une semaine, rapporte Reuters.

Un jeune habitant de Khiam (caza de Marjeyoun) a été blessé par une frappe israélienne au niveau de Kfar Kila, rapporte notre correspondant Mountasser Abdallah.

Ses blessures sont légères et il a été transféré à l'hôpital gouvernemental de Marjeyoun. Après traitement, il en est sorti.

Le gouvernement du Hamas a annoncé que des raids israéliens avaient tué trois journalistes dans ce territoire palestinien, rapporte l’AFP. L'un des trois journalistes est Muntasir al-Sawwaf, un caméraman palestinien employé par l'agence de presse officielle turque Anadolu qui a annoncé plus tôt son décès.

L'agence de presse officielle turque Anadolu a indiqué vendredi qu'un journaliste pigiste palestinien qu'elle employait dans la bande de Gaza a été tué dans un bombardement israélien, rapporte l'AFP.

Muntasir al-Sawwaf, qui travaillait comme cameraman pour l'agence, est mort avec son frère et "certains de ses proches" dans le sud de l'enclave, a précisé l'agence.

"Nous sommes préoccupés par la vie de nos collègues, qui remplissent leurs missions avec dévouement dans des conditions très difficiles", a déclaré le directeur général de l'agence, Serdar Karagoz. "Nous ferons tout pour que les auteurs de ces attaques rendent des comptes". Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a déclaré plus tôt vendredi qu'au moins 57 journalistes et employés des médias ont trouvé la mort à Gaza depuis le début de l'offensive israélienne.

En images : Un Palestinien dans une maison détruite par une frappe israélienne à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 1er décembre 2023. (Photo MAHMUD HAMS / AFP)

Le Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati s'est entretenu avec le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, pour discuter de la situation à Gaza et au Liban, selon le site d'information Lebanon24, qui appartient à M. Mikati.

Les deux hommes ont notamment discuté de "l'importance de s'engager dans la mise en œuvre de la résolution 1701 et de ses dispositions, de l'arrêt de l'agression israélienne sur le Liban-Sud, de l'utilisation du phosphore blanc et des pertes et dommages qui en résultent".

Le président turc Recep Tayyip Erdogan affirme à son homologue émirati cheikh Mohammad ben Zayed al-Nahyane que la reprise des attaques israéliennes sur Gaza après la fin d'une trêve d'une semaine était "très négative", a déclaré son bureau vendredi cité par Reuters.

Les dirigeants turcs et émiratis se sont rencontrés en marge de la COP28 à Dubaï. M. Erdogan a également rencontré les Premiers ministres du Japon et de l'Italie pour discuter de la situation Gaza, ainsi que son homologue de l'Ouzbékistan, a déclaré la présidence.

"Le président Erdogan, qui a noté que la reprise des affrontements était très négative, a déclaré que la Turquie travaillait à l'obtention d'un cessez-le-feu durable et à l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza", a indiqué la présidence dans un communiqué, ajoutant que M. Erdogan avait également déclaré que la Turquie faisait de son mieux pour arrêter le "massacre" d'Israël, mais que le monde musulman devait agir à l'unisson.

L’homme qui a été tué par des tirs d’artillerie de l’armée israélienne alors qu’il se trouvait dans sa maison à Houla (caza de Marjeyoun) était un combattant du Hezbollah.

Le parti chiite a annoncé dans un communiqué la mort de Mohammad Hussein Mazraani, sans préciser, comme à son habitude, quand et où le militant a été tué. Des habitants de la région avaient plus tôt indiqué à notre correspondant au Liban-Sud Mountasser Abdallah que les deux civils tués par l'armée israélienne avaient été identifiés comme Mohammad Mazraani et sa mère Nasifa.

Le nombre total de combattants du Hezbollah tués depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël s'élève désormais à 87, selon notre décompte.

Une personne a été tuée et deux autres blessées dans une frappe effectuée par un drone à Jibbein, au Liban-Sud, a indiqué une source sécuritaire à notre correspondant dans la région, Mountasser Abdallah.

Plus tôt, la Défense civile de l'Association des Scouts de la Mission islamique, annonçait que trois personnes avaient été blessées suite à une frappe aérienne et évacuées d'une maison à Jibbein. Les secouristes étaient encore en train de prodiguer des soins à une quatrième personne blessée à l'intérieur de la maison avant de l'évacuer.

Par ailleurs, un correspondant d'al-Manar a rapporté que des obus au phosphore seraient tombés sur les oliveraies dans le quartier est, dans la localité de Kfarkila.

Le ministre sortant des affaires étrangères libanais, Abdallah Bou Habib, a déclaré que "l'arrêt des violations israéliennes de la résolution 1701, qui se poursuivent depuis 2006 et jusqu’à aujourd’hui, est la clé du maintien de la stabilité et de la sécurité au Liban-Sud et dans la région", a rapporté l’Agence nationale d’information.

Un bureau des Nations Unies s'est déclaré vendredi « gravement préoccupé » par l'augmentation spectaculaire des arrestations de Palestiniens par Israël et a demandé l'ouverture d'une enquête sur les allégations de torture en détention israélienne, rapporte Reuters.

Israël a arrêté plus de 3.000 Palestiniens en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est, depuis le début de la guerre de Gaza, début octobre, et un nombre record d'entre eux sont détenus sans inculpation ni jugement, indique un communiqué du Bureau des droits de l'homme de l'ONU dans les territoires palestiniens occupés.

Une frappe aérienne israélienne a eu lieu à la périphérie de la ville de Jebbayn, dans le caza de Tyr au Liban-Sud, rapporte notre correspondant dans la région Mountasser Abdallah en citant des habitants de cette localité. L'attaque aurait été menée par un drone. 

Les deux civils tués par l'armée israélienne au Liban-Sud ont été identifiés comme Mohammad Mazraani et sa mère Nasifa, rapporte notre correspondant au Liban-Sud Mountasser Abdallah en citant des habitants de Houla (caza de Marjeyoun).

L'armée israélienne fait état d'un "certain nombre de tirs" en provenance du Liban vers ses positions, et indique avoir répondu par des tirs d'artillerie, dans un message publié sur son compte X officiel.

Elle a ajouté que les tirs en provenance du Liban étaient dirigés vers des postes de l'armée "dans la région de Rosh Hankara et Margaliot ainsi que vers la ville de Kiryat Shmona", et que ses défenses aériennes avaient réussi à intercepter ces attaques.

Le Hezbollah a déclaré dans un communiqué que ses combattants avaient pris pour cible à « 17h10... le site [israélien] de Marj avec des armes adéquates » et assure que son attaque a fait des blessés côté israélien.

Le parti chiite avait déjà revendiqué une attaque sur cette position plus tôt dans l'après-midi.

Le porte-parole du gouvernement israélien Eylon Levy indique que le Hamas détient toujours 137 otages, dont Shiri Bibas, son fils de 10 mois Kfir, et son frère de 4 ans, Ariel, rapporte l'AFP. Pourtant, le Hamas avait annoncé que cette mère et ses enfants avaient été tués lors de frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza avant l'entrée en vigueur de la trêve.

Une déclaration du Hamas plus tôt dans la journée indiquait que "tout au long de la nuit, des négociations indirectes ont eu lieu pour prolonger la trêve". Le Hamas a également proposé de transférer les corps de la famille Bibas et de libérer leur père pour leur enterrement, "avec deux détenus sionistes", affirme le mouvement, alors que les autorités israéliennes "sont restées insensibles" à leur offre.

En réponse à ces affirmations, le bureau du Premier ministre israélien a déclaré à l'AFP qu'il "n'abordera pas les rapports basés sur la propagande du Hamas" tandis que la mort de la famille Bibas n'a pas encore été confirmée.

Les États-Unis restent "focalisés" sur la libération des otages détenus à Gaza malgré la reprise de la guerre entre Israël et le Hamas après une trêve d'une semaine, a déclaré le secrétaire d'État américain Antony Blinken cité par l'AFP. "Nous restons entièrement focalisés en vue d'obtenir le retour de tous (les otages) chez eux, leur libération, un dossier que j'ai abordé (lors de mes discussions) aujourd'hui", a-t-il déclaré après avoir rencontré des ministres arabes des Affaires étrangères à Dubaï.

⚡ URGENT | Une mère et son fils ont été tués dans le village de Houla (caza de Marjeyoun), au Liban-Sud, après que leur maison a été directement touchée par l'artillerie israélienne, a déclaré le chef de la municipalité de Houla à notre correspondant Mountasser Abdallah.

La chaîne du Hezbollah al-Manar a également fait état de deux morts. Des obus continuent de tomber actuellement à la périphérie des localités de Houla, Wadi Sallouki, Adaissé, entre Kfarkila et Deir Mimas, selon notre correspondant. Quatre obus ont visé la périphérie de Meiss el-Jabal, selon des habitants.

Le Hezbollah a par ailleurs déclaré dans un communiqué que ses combattants avaient pris pour cible à "16h40... les positions des soldats israéliens près du site de Ramia avec des armes adéquates, ce qui a entraîné des pertes directes". Le Haaretz rapporte que des sirènes ont retenti dans le nord d'Israël.

Trois otages israéliens détenus par le Hamas, dont un homme de 84 ans, sont morts pendant leur captivité, selon le Haareetz et la BBC. Leurs décès a été confirmé par les autorités du kibboutz de Nir Oz, qui avait été attaqué le 7 octobre.

Les Brigades Ezzedine al-Qassam, bras armé du Hamas, indiquent avoir bombardé Tel Aviv d'une salve de roquettes, rapporte le mouvement palestinien sur son compte Telegram.

La trêve de sept jours entre le Hamas et Israël n'a pas été prolongée parce que le Hamas n'a pas été en mesure de produire une liste d'otages pour de nouveaux échanges, selon une déclaration de la Maison Blanche citée par Reuters.

Dans un communiqué, le Hezbollah revendique "avoir pris pour cible, à 16h43, un rassemblement de soldats de l'ennemi [israélien] près du site de Marj ainsi que la caserne israélienne de Ramim avec les armes adéquates [...] en soutien à notre peuple palestinien inébranlable à Gaza et en solidarité avec sa résistance courageuse et honorable".

⚡ URGENT | L’armée israélienne a tiré 12 obus sur la région de Hamoul près de Naqoura, au Liban-Sud, et 5 autres dans la région d'Al-Hamra près de Qaouzah, à Nabatié, ont déclaré des habitants à notre correspondant dans la région Mountasser Abdallah.

Selon les habitants, 3 obus israéliens ont également été tirés dans la zone qui s’étend de Labbouné à Jal al-Alam, non loin de la frontière avec Israël. Le correspondant de la chaîne du Hezbollah, Al-Manar, Ali Shoeib, a également rapporté que l'artillerie israélienne avait visé la périphérie de Labbouné, au sud de Naqoura, et la périphérie orientale de Hamoul.

Le Hezbollah déclare par ailleurs dans un communiqué que ses combattants ont pris pour cible une troupe israélienne au niveau de la localité de Jal el-Alam, en utilisant des "armes adéquates", vers 16 heures. Selon notre correspondant, Israël bombarde également les environs de Aïta el-Chaab (caza de Bint Jbeil), dans le Sud. Une source sécuritaire indique qu'il y a "des informations sur le tir d'un missile Cornet en direction de la colonie [frontalière israélienne] de Manara", depuis le Liban.

L'armée israélienne indique avoir frappé "plus de 200 cibles terroristes" à Gaza vendredi, rapporte l’AFP.

Au moins 109 Palestiniens ont été tués dans des bombardements israéliens dans la bande de Gaza depuis la fin de la trêve vendredi matin entre Israël et le Hamas, a indiqué Ashraf al-Qidreh, porte-parole du ministère de la Santé du Hamas cité par l'AFP.

Le docteur Qidreh recense également « des centaines de blessés dans l'agression israélienne ». Selon des journalistes de l'AFP, les blessés affluent dans les hôpitaux débordés de la bande de Gaza où des habitants se pressent également pour donner leur sang.

Une marche s'est lancée vers 15h à Saïda, place des Martyrs, en soutien à la Palestine et à l'initiative du Comité politique libano-palestinien, rapporte notre correspondant sur place Mountasser Abdallah.

Des centaines de personnes y ont participé, brandissant des drapeaux libanais et palestiniens. « Les enfants de Gaza crient, et vous n'avez aucune excuse », « Les bombes américaines comme cadeau aux enfants gazaouis », pouvait-on lire sur certaines pancartes. Des responsables de factions palestiniennes et certains députés locaux ont également participé à la marche.

« Je viens en solidarité avec mes parents, à Gaza », lance Nadia, une des manifestantes. « J'espère que la Résistance tiendra et que le retour au pays se fera. J'attends l'instant du retour, car ce qui se passe en Palestine m'a renforcée et m'a donné l'espoir du retour ».

(Photo Mountasser Abdallah)

Des missiles intercepteurs israéliens ont explosé au-dessus du Liban-Sud après qu'une "cible aérienne suspecte" ait pénétré en Israël depuis le Liban, a affirmé l'armée israélienne dans un communiqué. Selon la chaîne du Hezbollah Al-Manar, les roquettes ont explosé au-dessus du village israélien frontalier de Metulla.

Selon l'armée israélienne, les missiles intercepteurs ont été lancées après la détection d'une "cible aérienne suspecte qui a traversé le territoire israélien depuis le Liban". Les sirènes d'alerte ont été activées dans le nord d'Israël à la suite du lancement de l'intercepteur.

Hassan Fadlallah, député du Hezbollah, a affirmé que la reprise des combats à Gaza pouvait encore affecter le Liban, rapporte Reuters.

"Personne ne pense que le Liban a été épargné par ce ciblage sioniste ou que ce qui se passe à Gaza ne peut pas affecter la situation au Liban", a déclaré le député.

Les frappes israéliennes sur la bande de Gaza ont fait "plus de 60 morts" depuis la fin de la trêve vendredi matin entre Israël et le Hamas, a annoncé dans un communiqué le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien.

"Le ministère de la Santé a recensé plus de 60 morts" ainsi que "des dizaines de blessés dans les bombardements aériens sur des civils", a-t-il indiqué. Selon des journalistes de l'AFP, les blessés affluent dans les hôpitaux débordés de Gaza où des habitants se pressent également pour donner leur sang.

Les États-Unis ont informé Israël qu'ils allaient commencer à imposer des interdictions de visa aux colons israéliens extrémistes qui commettent des actes de violence contre les Palestiniens en Cisjordanie occupée, a déclaré le département d'État, selon Reuters.

Le secrétaire d'État Antony Blinken a informé Israël et son cabinet de guerre, lors de sa récente visite, que les États-Unis prendraient leurs propres mesures à l'encontre d'un nombre indéterminé de personnes, alors que la violence dans le territoire occupé atteint un niveau inégalé depuis plus de 15 ans, les attaques de colons contre des Palestiniens ayant plus que doublé depuis le début de la guerre à Gaza, le 7 octobre.

Les États-Unis avaient déjà averti Israël qu'ils prendraient des mesures s'il ne faisait rien pour enrayer l'aggravation de la violence des colons.

La reprise des combats dans la bande de Gaza, après une trêve d'une semaine, a replongé le territoire assiégé dans un "cauchemar", a déploré vendredi le chef du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans un entretien à l'AFP.

"Les gens sont à un point de rupture, les hôpitaux à un point de rupture et toute la bande de Gaza est dans un état très précaire", a regretté Robert Mardini, directeur général du CICR.

(Photo REUTERS/Alexander Ermochenko)

Le Hamas va recevoir « la pire des raclées », a promis vendredi le porte-parole du gouvernement israélien après la reprise des hostilités dans la bande de Gaza à l'expiration de la trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

« Le Hamas va maintenant recevoir la pire des raclées », a déclaré Eylon Levy lors d'une déclaration à la presse, rapporte l'AFP. Il a accusé le Hamas de ne pas avoir fourni de nouvelle liste d'otages devant être relâchés en échange de détenus palestiniens et d'avoir tiré une roquette sur le territoire israélien avant la fin de la trêve prévue à 07H00 locales (05H00 GMT).

Le Haut-Commissaire de l'ONU pour les droits de l'Homme, Volker Türk, a qualifié de « catastrophique » la reprise des hostilités dans la bande de Gaza.

« J'exhorte toutes les parties et tous les Etats ayant une influence sur eux à redoubler d'efforts, immédiatement, pour garantir un cessez-le-feu », a déclaré M. Türk dans un communiqué cité par l'AFP, jugeant « très troublant » des déclarations israéliennes sur « une expansion et une intensification » de l'offensive.

La France a jugé « indispensable » une reprise de la trêve entre Israël et le Hamas après que les hostilités ont repris à Gaza, rapporte l'AFP.

« La rupture de la trêve est une très mauvaise nouvelle, regrettable, car ça n'apporte aucune solution et ça complique la résolution de toutes les questions qui se posent », a déclaré la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna en marge de la COP28 sur le climat à Dubaï.

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Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, "regrette profondément" la reprise des opérations militaires à Gaza après plusieurs jours de trêve, dans un message posté sur X.

"J'espère toujours qu'il sera possible de renouveler la pause qui a été instaurée. La reprise des hostilités ne fait que montrer combien il est important d’avoir un véritable cessez-le-feu humanitaire", a ajouté M. Guterres, quelques heures après la reprise des bombardements de l'armée israélienne sur le territoire palestinien, selon l'AFP.

L'Unicef, le Fonds des Nations unies pour l'enfance, a lancé vendredi un appel pour qu'un cessez-le-feu durable soit mis en œuvre à Gaza, décrivant l'inaction comme "une approbation du meurtre d'enfants" après l'effondrement de la trêve, rapporte Reuters.

"Un cessez-le-feu durable doit être mis en œuvre", a déclaré James Elder, porte-parole de l'UNICEF, aux journalistes par liaison vidéo depuis Gaza. "L'inaction, dans son essence, est une approbation du meurtre d'enfants.

Le Kremlin a regretté la reprise des hostilités entre le Hamas et Israël, jugeant que la trêve aurait pu être prolongée jusqu'à la libération de tous les otages retenus à Gaza.

"Nous aurions bien sûr préféré obtenir la nouvelle de la prolongation de la pause humanitaire. Cela aurait été plus opportun (...) étant donné que le processus de libération des otages n'est pas terminé", a estimé lors de son briefing quotidien le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

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Les brigades al-Qods, branche militaire du Jihad islamique, ont annoncé qu'elles avaient attaqué des villes israéliennes ce matin en représailles aux "crimes commis contre notre peuple", rapporte Reuters.

Le ministère des Affaires étrangères du Qatar a affirmé que des négociations étaient toujours en cours avec les Israéliens et les Palestiniens pour rétablir la trêve de sept jours qui s'est effondrée dans la nuit, rapporte Reuters.

Dans un communiqué, le ministère a déclaré que les bombardements israéliens sur Gaza, qui ont repris tôt vendredi, compliquaient ses efforts de médiation.

URGENT : Trente-deux Palestiniens ont été tués dans des frappes israéliennes à Gaza depuis l'expiration de la trêve ce matin, a déclaré Ashraf Al-Qidra, porte-parole du ministère de la Santé de Gaza, selon le compte Telegram du ministère, rapporte Reuters.

Témoignages de Gaza : 

Pour Anas Abou Dagga, habitant du sud de la bande de Gaza de 22 ans, "la guerre a repris encore plus féroce" à l'expiration vendredi matin de la trêve entre Israël et le Hamas, alors que l'Unicef prévient que les hôpitaux encore en fonctionnement sont déjà débordés, rapporte l'AFP.

"Notre maison a été détruite et nous avons sept proches blessés", raconte à l'AFPTV Anas Abou Dagga à l'hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

"On était chez nous et d'un coup, il y a eu des bombardements, ma maison et celle de mon fils ont été détruites, ainsi que celle de voisins", ajoute l'un de ses proches, Jamil Abou Dagga, la tête bandée.

"Je ne sais même pas ce qui est arrivé à mes enfants", lâche, en larmes, Amal Abou Dagga, son voile beige couvert de sang.

Lina Hamdane, les larmes aux yeux, est assise au milieu de l'hôpital débordé.

"J'étais en train de dormir et j'ai entendu un bombardement. Mes frères se sont mis à crier", raconte à l'AFPTV cette Palestinienne de 10 ans.

Pour James Elder, le porte-parole de l'Unicef qui a diffusé en ligne une vidéo tournée dans un hôpital de la bande de Gaza, "c'est une guerre contre les enfants".

(Photo REUTERS/Hatem Khaled)

L'Iran a fait porter la responsabilité de la reprise des combats dans la bande de Gaza sur Israël et sur les Etats-Unis, rapporte l'AFP.

Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Nasser Kanani, a déclaré sur un message posté sur X que, "après avoir tué plus de 15.000 Palestiniens, les vampires sionistes ont lancé un nouveau cycle meurtrier avec le soutien continu du gouvernement américain".

Il a souligné que "la reprise de l'agression militaire" s'était produite "avant le départ du secrétaire d'Etat américain (Anthony) Blinken" d'Israël.

"Il est évident que la responsabilité politique et juridique (...) du massacre du peuple palestinien est celle des criminels du régime sioniste, mais aussi du gouvernement américain et des quelques gouvernements qui soutiennent ce régime d'apartheid", a-t-il conclu. 

URGENT : Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 29 morts depuis la fin de la trêve ave Israël ce matin, rapporte l'AFP.

En marge de la guerre entre Israël et le Hamas, la marine US a abattu plusieurs drones venant du Yémen en novembre. Où sont fabriqués ces drones ? Quid de leur efficacité ? Lyana Alameddine fait le point avec l’expert Fabien Hinz, spécialiste de la prolifération armée au Moyen-Orient.

(Photo : Des drones exposés à l’arrière d'un véhicule lors d’un défilé militaire officiel marquant la neuvième année de la prise de contrôle de la capitale Sanaa par les houthis le 21 septembre 2023. Crédit AFP)

En image : Des Palestiniens inspectent les décombres de leur habitation à Gaza, visée par une frappe israélienne, ce matin.

(Photo REUTERS/Mohammed Salem)

Quatorze Palestiniens ont été tués par des frappes israéliennes à Gaza depuis ce matin, après l'expiration de la trêve entre Israël et le Hamas, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste à Gaza, cité par Reuters.

Les négociations sur la trêve à Gaza avec les médiateurs qatari et égyptien se poursuivent en dépit de la reprise des combats sur le terrain, a indiqué ce matin une source informée des tractations citée par l'AFP.

"Les négociations sur la trêve à Gaza avec les médiateurs du Qatar et de l'Egypte se poursuivent", a déclaré cette source à l'AFP sous le couvert de l'anonymat, après une nuit d'intenses tractations qui n'ont pas abouti à une reconduction de la pause humanitaire.

Malgré la reprise des combats entre le Hamas et Israël à Gaza, un calme précaire règne jusqu'à présent au Liban-Sud avec toutefois des violations de l'espace aérien libanais par des drones israéliens, rapporte notre correspondant Mountasser Abdallah.

En image : Un homme portant un enfant fuit dans une rue de Gaza ce matin, après la reprise des bombardements israéliens contre l'enclave palestinienne.

(Photo MOHAMMED ABED/AFP)

URGENT : Six Palestiniens ont été tués vendredi matin dans un raid aérien israélien sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a indiqué à l'AFP Ashraf al-Qidreh, porte-parole du ministère de la Santé du Hamas.

Par ailleurs, deux enfants ont été tués dans des raids aériens sur la ville de Gaza, a indiqué à l'AFP un médecin, Fadel Naïm, à l'hôpital Ahli Arab.

Israël savait depuis plus d'un an que le Hamas préparait une attaque inédite. C'est ce que rapporte le New York Times. Pour en savoir plus, c'est ici.

(Photo AFP/SAID KHATIB)

Dans la séquence Gaza, la Turquie d’Erdogan peine à trouver sa place. Le président turc n'a pas eu le rôle de médiateur qu'il convoitait dans le conflit entre Israël et le Hamas, alors que son pays maintient ses liens commerciaux avec l'État hébreu en cherchant à affirmer une position indépendante.

Un article de Clara Hage, à lire ici.

(Photo STR/AFP via Getty Images)

Un peu de lecture avant que l'actualité ne s'emballe davantage ce matin : Notre journaliste Salah Hijazi vous parle des calculs de la Russie dans la guerre Hamas-Hezbollah contre Israël.

C'est à lire ici.

(Photo Evgenia Novozhenina/AFP)

Le Hamas s'était dit prêt jeudi à prolonger la trêve dans la bande de Gaza, après un appel du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken à poursuivre la pause des combats, à quelques heures de son expiration, rappelle l'AFP.

Avant que les combats ne reprennent, six Israéliens ont été libérés dans la nuit par le Hamas, après deux autres en journée, et sont rentrés en Israël, ont annoncé les services du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, cités par l'AFP.

Dans la foulée, Israël a libéré trente Palestiniens, tous des femmes et des mineurs détenus dans des prisons israéliennes.

Peu avant l'expiration de la trêve, l'armée israélienne a indiqué vendredi matin avoir intercepté un tir de roquette depuis la bande de Gaza, selon l'AFP.

Le système de défense antiaérien a "intercepté avec succès un tir depuis la bande de Gaza", a indiqué dans un message à la presse l'armée israélienne un peu plus d'une heure avant l'échéance de cette trêve.

URGENT : La trêve entrée en vigueur le 24 novembre a expiré ce matin, et les combats ont repris entre les belligérants, selon des journalistes de l'AFP sur place.

La trêve a expiré à 7h00 heure locale (5h00 GMT). L'armé israélienne a indiqué dans un communiqué avoir "repris le combat contre l'organisation terroriste du Hamas dans la bande de Gaza", alors que les sirènes d'alerte à la roquette retentissaient dans plusieurs localités israéliennes proches de ce territoire. A Gaza-Ville, un journaliste de l'AFP a fait part de dizaines de tirs d'artillerie et de frappes aériennes israéliennes.

Bonjour,

Nous sommes en direct avec vous pour couvrir le 56e jour de la guerre entre le Hamas et Israël, alors que les combats ont repris ce matin après une semaine de trêve.