Arsenal s'est qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions en infligeant un véritable calvaire à Lens (6-0), plombé par une première période catastrophique et éliminé de la C1, un terrain de jeu bien trop grand pour les Français, mercredi à Londres.
Les Sang et Or étaient venus dans la capitale britannique avec l'espoir de rééditer l'exploit de leurs aînés, tombeurs des Gunners 1-0 dans la grande coupe d'Europe, à Wembley il y a vingt-cinq ans. Mais le rêve s'est vite évanoui pour laisser placer à un grand cauchemar.
Frileux devant, ultrafriable derrière, le RC Lens de Franck Haise s'est littéralement effondré en première période, encaissant la bagatelle de quatre buts en l'espace de quatorze minutes, entre la 13e et la 27e, avant un cinquième juste avant la mi-temps. « Je n'ai pas de colère et pas beaucoup de regrets », a réagi l'entraîneur artésien, car « il y avait trop d'écart entre les deux équipes ».
Le combat tant attendu n'a donc pas eu lieu, ou alors à sens unique, les Gunners infligeant des coups de canon à chaque offensive, sans réaction de leurs adversaires, ou presque.
Leur victoire majuscule le 3 octobre à l'aller (2-1) avait pourtant donné de la confiance aux Lensois, supportés à Londres par un parcage coloré, bruyant et magnifique jusqu'à la fin, malgré la déroute rendue inévitable par l'affaissement généralisé de la première période.
Il y avait cette fois plusieurs classes d'écart entre Arsenal, assuré de finir en tête du groupe B avant son dernier match, et des Lensois éliminés de la grande Ligue des champions qu'ils retrouvaient après deux décennies d'absence.
La C3 en guise de consolante ?
La victoire à Bollaert n'aura néanmoins pas servi à rien puisque, au-delà de la fête offerte au peuple Sang et Or, elle a permis à l'équipe de Franck Haise d'amasser un pactole de points précieux pour la troisième place de groupe, synonyme de barrage d'accession pour les huitièmes de finale de la Ligue Europa.
Il suffira d'un match nul lors du dernière match le 12 décembre à domicile contre le Séville FC, lanterne rouge avec deux points, pour la conserver.
Dans le froid de Londres, les Lensois se sont fait enrhumer mercredi par les attaquants anglais, vifs et redoutablement efficaces en première période.
Kai Havertz a allumé la première mèche (13e, 1-0), bien aidé par la passivité d'une arrière-garde tendre et statique, Gabriel Jesus a embrayé (21e, 2-0), Bukayo Saka a prolongé le festival en repoussant un arrêt de Brice Samba (23e, 3-0) et Gabriel Martinelli s'est régalé sur une frappe enroulée (27e, 4-0) pour porter le score à 4-0 en moins d'une demi-heure.
La messe était alors déjà dite dans un Emirates extatique, partagé entre une immense clameur pour ses héros et une pluie de sifflets envers le parcage lensois, illuminé par des engins pyrotechniques.
Le capitaine Martin Odegaard, encore trop seul dans la surface (45e+1, 5-0), en a remis une couche avant la mi-temps, achevant de creuser l'écart entre le leader de la Premier League et l'actuel sixième de la Ligue 1, encore en Ligue 2 il y a trois ans et demi.
« Je n'avais même pas rêvé de ça ! On avait l'opportunité de nous qualifier avec la première place du groupe, on l'a fait d'une manière convaincante contre une vraie bonne équipe », s'est réjoui Mikel Arteta, entraîneur comblé.
En seconde période, les Lensois ont retrouvé des couleurs et une solidité défensive, eux qui restent en championnat sur cinq rencontres sans le moindre but encaissé. Mais ils ont encaissé un dernier pion sur un penalty de Jorginho (86e, 6-0). Le calice, jusqu'à la lie.
Les Sang et Or étaient venus dans la capitale britannique avec...