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Société - Liban

Mandat de recherche contre la journaliste Layal Alekhtiar après une interview avec un porte-parole militaire israélien

« Nous rejetons le discours de haine à l'encontre de Layal Alekhtiar », commente Jad Shahrour, porte-parole de la fondation Samir Kassir.

Mandat de recherche contre la journaliste Layal Alekhtiar après une interview avec un porte-parole militaire israélien

Layal Alekhtiar, journaliste de la chaîne saoudienne al-Arabiya. Photo tirée de son compte Instagram

La journaliste libanaise Layal Alekhtiar, de la chaîne saoudienne al-Arabiya, a révélé jeudi sur la plateforme X qu'elle fait l'objet d'un mandat de recherche émis par le parquet militaire au Liban, pour avoir interviewé le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, quelques jours après le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre.

Ce conflit déborde au Liban-Sud, où des bombardements quotidiens entre le Hezbollah et Israël sont signalés, faisant déjà environ 90 morts au Liban, civils et combattants du parti pro-iranien et de ses alliés inclus.

« Persécution politique »

Layal Alekhtiar, ancienne journaliste des chaînes libanaises LBCI et OTV, a qualifié cette mesure de « persécution politique sous forme de répression judiciaire », qui survient après l'ouverture d'une information judiciaire contre elle suite, souligne-t-elle, à une demande de « proches du Hezbollah ». 

L'avocat Ghassan Maoula avait demandé le 12 octobre l'ouverture d'une information judiciaire auprès du tribunal militaire à l'encontre de Mme Alekhtiar, au nom d'un groupe de journalistes et d'anciens prisonniers en Israël, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

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La journaliste avait fait l'objet d'une vague de critiques sur les réseaux sociaux après cette interview, notamment pour avoir appelé Avichay Adraee « estez » (monsieur).

Layal Alekhtiar était injoignable dans l'immédiat pour un commentaire à ce sujet.

Les citoyens libanais ne sont pas autorisés à entrer en contact avec des Israéliens, sous peine de poursuites judiciaires.

Non au « discours de haine »

Contacté par L'Orient-le Jour, Jad Shahrour, responsable des communications de la fondation Samir Kassir (SKEyes), a dénoncé la décision du tribunal militaire. « Les journalistes ne peuvent être jugés en tant que tels que devant le tribunal des imprimés », a-t-il rappelé.

« Nous rejetons le discours de haine et la campagne de dénigrement à l'encontre de Layal Alekhtiar et nous appelons à une discussion professionnelle, sans exclure la reddition de comptes », a encore dit M. Shahrour.

Réagissant à ces développements, le parti Kataëb a dénoncé vendredi, dans un communiqué, « la campagne électronique du Hezbollah » à l'encontre des « journalistes libanais libres qui refusent que leur pays soit entraîné dans la guerre ». « Ce n'est pas la première fois que la justice militaire, qui n'est pas habilitée (à statuer dans ce genre d'affaires), se met au dispason des vagues de répression » dans le pays, indique le texte.

De même, dans un communiqué, le Parti socialiste progressiste (PSP, joumblattiste) a affirmé qu'il refusait « l'utilisation de la justice (...) face à la liberté de la presse (...), quelles que soient les opinions » exprimées.

Début novembre, plusieurs journalistes critiques envers le Hezbollah, notamment Dima Sadek, Nadim Koteiche ou encore Layal Alekhtiar, ainsi que le porte-parole des Forces libanaises (FL) Charles Jabbour, ont été la cible d'une campagne diffamatoire en ligne menée par des comptes pro-Hezbollah, accompagnée de messages de haine, voire de menaces de mort.

La journaliste libanaise Layal Alekhtiar, de la chaîne saoudienne al-Arabiya, a révélé jeudi sur la plateforme X qu'elle fait l'objet d'un mandat de recherche émis par le parquet militaire au Liban, pour avoir interviewé le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, quelques jours après le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre.Ce conflit déborde...
commentaires (10)

Le but de ces mercenaires est de nous dégoûter de notre pays et de nous pousser à l’exil pour pouvoir nous remplacer par des moutons prêts à se soumettre sans broncher. Il ne faut pas tomber dans leur piège. Il serait donc grand temps que tous les libanais se rassemblent pour dire non à la dictature et à l’usurpation pour chasser tous ces fossoyeurs avec leurs alliés de notre pays. NOTRE PAYS et non le leur. Pour moi le seul moyen serait de déclarer une désobéissance civile de tous les libanais patriotes pour en finir avec cette machination politique pourrie, sans verser de sang ni de larmes.

Sissi zayyat

12 h 13, le 20 novembre 2023

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Commentaires (10)

  • Le but de ces mercenaires est de nous dégoûter de notre pays et de nous pousser à l’exil pour pouvoir nous remplacer par des moutons prêts à se soumettre sans broncher. Il ne faut pas tomber dans leur piège. Il serait donc grand temps que tous les libanais se rassemblent pour dire non à la dictature et à l’usurpation pour chasser tous ces fossoyeurs avec leurs alliés de notre pays. NOTRE PAYS et non le leur. Pour moi le seul moyen serait de déclarer une désobéissance civile de tous les libanais patriotes pour en finir avec cette machination politique pourrie, sans verser de sang ni de larmes.

    Sissi zayyat

    12 h 13, le 20 novembre 2023

  • Je ne comprends pas l’attitude du tribunal militaire qui semble se contenter d’exécuter les ordres au lieu de les dénoncer. Vivons-nous déjà dans un pays usurpé ou alors c’est la peur qui l’emporte sur l’honneur et le courage? Ils ont cassé la révolution en traduisant les citoyens honnêtes de notre pays devant ce même tribunal qui s’est donné à cœur joie de servir les fossoyeurs de notre pays alors que les agresseurs qui ont tabassé et blessé les civiles, hommes comme femmes courent toujours. Que faut il comprendre?

    Sissi zayyat

    12 h 06, le 20 novembre 2023

  • Si seulement j'avais une autre nationalité, j'aurais depuis longtemps fait ce qu'a envie de faire celui qui a signé son commentaire JPF!! Lors du championnat du monde d'haltérophilie qui s'est déroulé à Riyadh cet été, j'ai vu deux haltérophiles, l'un iranien l'autre israélien, se serrer la main sur le podium...Je ne pense pas que l'Iranien ait été inquiété. Toujours plus royalistes que le roi, au Liban!

    Georges MELKI

    13 h 24, le 18 novembre 2023

  • Ce pays est devenu une "poubelle" à ciel ouvert. Les libertés publiques reculent à vitesse grand V dans l'indifférence générale. Le plus inquiétant c'est que, par ce genre d'affaire, les Libanais éduqués vont être renforcés dans leur désir de quitter un pays qui n'est plus depuis belle lurette le phare des libertés qu'il était au Moyen-Orient

    Benjamin Le Biavant

    20 h 24, le 17 novembre 2023

  • Pathétique … je pense sérieusement renoncer à ma nationalité libanaise et jeter mon passeport à la poubelle tellement ce pays est honteux

    JPF

    20 h 12, le 17 novembre 2023

  • AH, NON. C,EST LE COMBLE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 55, le 17 novembre 2023

  • Bientôt, très bientôt, ca sera aussi un crime de parler avec les correspondant US ou Français. A traiter tous les autres de grand Satan il n y a plus qu'un pas à faire. Il resterait quand meme les ouvertures sur la Chine, Cuba, le Venezuella ou la Russie, que du bonheur... et surtout... votez comme d'habitude pour les amis des pasdarants, orange ou jaune

    Aboumatta

    18 h 47, le 17 novembre 2023

  • Nous sommes un pays arriéré géré par des mafieux arriérés

    Zeidan

    18 h 19, le 17 novembre 2023

  • "La justice militaire est a la justice ce que la musique militaire est a la musique" (Georges Clemenceau).

    Michel Trad

    18 h 11, le 17 novembre 2023

  • Il faudra que ces chers irresponsables libanais se mettent eux mêmes au diapason des pays arabes. Des centaines de milliers de libanais travaillent aux Emirats, Koweit, arabie Quatar etc... Les Emirats sont en franche relations avec les israéliens. Donc les entreprises basées là bas font des affaires avec israel. Quid des libanais qui bossent dans ces boites?? Ils n'ont PAS le choix si leur entreprise et boss leur demandent de travailler avec le Diable? , ils vont le faire. Idem l'arabie : Les ministres des 2 bords se sont visités récemment .Les libanais qui bossent là bas, ils font quoi?

    LE FRANCOPHONE

    16 h 53, le 17 novembre 2023

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