Des drones et des attentats à l'explosif visent les forces américaines en Irak

Les forces américaines ont été la cible de trois attaques en Irak jeudi, mais n'ont subi aucune perte, ont indiqué des sources de sécurité. Il s'agit de la série d'attaques la plus étendue géographiquement contre des cibles américaines en une seule journée, depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas.

Les porte-parole de l'ambassade américaine à Bagdad et des forces internationales sous commandement américain stationnées en Irak n'ont pas répondu immédiatement aux demandes de commentaires.

Une patrouille conjointe des forces américaines et du service irakien de lutte contre le terrorisme a été la cible d'un engin explosif près de la ville de Mossoul, dans le nord du pays, jeudi, causant des dommages à un véhicule mais sans faire de victimes, selon deux sources de sécurité.

Des drones armés ont pris pour cible la base aérienne d'al-Harir à Erbil et celle d'Aïn al-Asad à l'ouest de Bagdad, qui abritent toutes deux des forces américaines et internationales. Les drones ont été abattus par les défenses aériennes et n'ont pas fait de victimes, ont indiqué des sources sécuritaires.

Un communiqué du service de lutte contre le terrorisme du Kurdistan irakien, qui diffère du service fédéral irakien, a déclaré que les attaques de drones sur al-Harir ont provoqué un incendie dans l'un des dépôts de carburant de la base. La base avait été évacuée par les forces de la coalition dirigée par les États-Unis le 20 octobre, ajoute le texte.

Les troupes américaines et celles de la coalition ont été attaquées au moins 40 fois en Irak et en Syrie depuis le début du mois d'octobre, en raison du siège dévastateur de Gaza par Israël, en représailles à l'attaque transfrontalière menée par les militants du Hamas le 7 octobre. Quarante-cinq soldats américains ont subi des lésions cérébrales traumatiques ou des blessures légères, selon les autorités américaines.

Les États-Unis imputent ces attaques à des groupes soutenus par l'Iran et affirment que Téhéran en est le principal responsable, ce que Téhéran dément en affirmant que les groupes ayant participé aux attaques l'ont fait de leur propre chef.

Les milices soutenues par l'Iran en Irak ont déclaré publiquement que les biens américains continueraient d'être pris pour cible tant que les États-Unis soutiendraient Israël dans sa guerre contre Gaza.

Les dernières attaques surviennent après que la Maison Blanche a déclaré jeudi que l'armée américaine avait frappé des cibles en Syrie pour détruire des armes et dissuader les groupes séparatistes soutenus par l'Iran de s'en prendre au personnel américain dans la région.

Les États-Unis ont parfois mené des frappes de représailles contre les forces soutenues par l'Iran dans la région, après des attaques contre les forces américaines, y compris une frappe le 26 octobre.

*Cet article est une traduction d'une dépêche de l'agence Reuters parue en anglais.