Cinq disparus toujours recherchés sous les décombres à Mansouriyé

Au moins cinq personnes étaient toujours portées disparues mardi matin sous les décombres d’un des immeubles Hammouche et Yazbeck qui s’est écroulé lundi vers 13 h dans le quartier Badran de la région de Daychouniyé à Mansouriyé, dans la banlieue de Beyrouth.

Selon notre journaliste sur place, Suzanne Baaklini, la Défense civile a extrait le corps sans vie d'une femme, R. M. peu avant 11h et cherchait toujours à atteindre les cinq personnes encore coincées sous les gravats, dont une ressortissante éthiopienne. Les secouristes n’ont à ce stade aucun élément leur permettant de s’assurer que ces personnes sont encore en vie.

« Nous avons réussi à localiser un téléphone qui a sonné. Mais nous n’entendons pas de voix. Nous ne savons pas si les six résidents qui se trouvent encore sous les décombres sont vivants », a déclaré en milieu de matinée à L’Orient-Le Jour le chef de la Défense civile, le général Raymond Khattar.

Selon le dernier bilan provisoire des secouristes, dix personnes portées disparues étaient recherchées lundi, sans compter celles qui n’étaient pas sur place ou qui n'ont pu sortir à temps du bâtiment. « Une femme blessée a été dégagée lundi. De même, deux corps sans vie ont été retrouvés. Une résidente recherchée se trouvait de plus à Achrafiyé », révèle le responsable. « Nous travaillons d’arrache-pied et sans arrêt, malgré le danger, tant qu’il y a la moindre chance de sauver des vies. Nous avons travaillé toute la nuit », précise-t-il encore.

Selon les témoignages recueillis sur place lundi et selon l'officier supérieur, des fissures avaient été constatées sur deux piliers dans le sous-sol de l’immeuble quelque temps avant qu’il ne s’effondre. Ces piliers avaient récemment fait l’objet de travaux de réhabilitation qui « semblent avoir été insuffisants », indique le chef de la Défense civile, qui exprime sa « crainte pour l’immeuble voisin ». Trois autres immeubles ont d'ailleurs été évacués, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

Enfin, les habitants de l'immeuble démentent les affirmations du député Kataëb du Metn, Elias Hankache, qui s’est rendu sur le site du drame lundi, et selon lequel la municipalité les avait mis en garde sur la « fragilité de l’édifice ».

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