-Peu avant 20h, l'agence Reuters rapportait que son vidéaste Issam Abdallah a été tué au Liban-sud. Environ une heure plus tôt, l'AFP rapportait que des journalistes déployés au Liban-sud ont été blessés dans un bombardement israélien. La chaîne qatarie Al Jazeera a évoqué de son côté deux blessés parmi ses journalistes.
-Peu après 17h, l'armée israélienne a bombardé les abords de plusieurs localités frontalières dans le sud du Liban, ont confirmé à L'Orient Today un élu local et des résidents de la région. L'information a également été confirmée par des sources sécuritaires et un correspondant de l'AFP sur place. Une source sécuritaire libanaise a rapporté que le bombardement faisait suite à une « tentative d'infiltration ». L'armée a pour sa part annoncé avoir procédé à des tirs d'artillerie sur le territoire libanais après « une explosion sur la barrière frontalière » entre les deux pays.
-Des milliers de Gazaouis fuyaient par tous les moyens, à pied, entassés sur des remorques de camions, en carriole ou en voiture, vers le sud vendredi, suivant un appel à l'évacuation adressé par Israël à « tous les civils » de la ville de Gaza, avant une offensive terrestre attendue sur le territoire palestinien contrôlé par le Hamas. Dans la ville de Gaza, des tracts en arabe, largués par des drones israéliens ont appelé les habitants à quitter « immédiatement leurs maisons ».
Dans la matinée, des centaines de roquettes ont été tirées de Gaza vers le territoire israélien, selon une journaliste de l'AFP, l'armée israélienne confirmant des tirs.
Le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, a rejeté l'appel d'évacuation. « Notre peuple palestinien rejette la menace des dirigeants de l'occupation et ses appels à quitter leurs maisons et à fuir vers le sud ou l'Egypte », a-t-il déclaré.
-Selon un haut responsable américain, Israël serait d'accord pour la création de « zones sécurisées » pour les Palestiniens à l'intérieur de la bande de Gaza.
-Dans les capitales alentour, et à l'ONU, l'appel à évacuation suscite inquiétudes et réprobation.
Concernant environ 1,1 million d'habitants du nord de la bande de Gaza, près de la moitié de sa population, une telle évacuation aurait des « conséquences humanitaires dévastatrices », a averti le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric.
Le roi Abdallah II de Jordanie a aussi mis en garde vendredi contre « toute tentative de déplacer les Palestiniens », soulignant que le conflit « ne devait pas se propager aux pays voisins ».
Jeudi, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avait appelé les Gazaouis à « rester sur leur terre », alors que le Caire contrôle la seule ouverture sur le monde de Gaza, depuis le siège complet imposé par Israël.
Le patron de la Ligue Arabe, Ahmed Aboul Gheit, a pour sa part mis en garde contre « un transfert forcé », qui constituerait selon lui « un crime dépassant l'entendement »
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a assimilé un tel « déplacement » à une « deuxième Nakba » ( »Catastrophe », en arabe), en référence à la fuite de quelque 760.000 Palestiniens en 1948, à la création de l'Etat d'Israël.
Le président russe Vladimir Poutine a, lui, appelé à « arrêter l'effusion de sang », prévenant vendredi qu'un assaut terrestre à Gaza entrainerait « des pertes parmi les civils (palestiniens) absolument inacceptables ».
-Les derniers bilans sont toujours en hausse : 1300 morts côté israélien ; 1.799 morts, dont 583 enfants, dans la bande de Gaza en raison des bombardements israéliens, selon les autorités locales.
-Le Hamas détient en outre environ 150 otages, dont 13, « incluant des étrangers », ont été tués dans des frappes israéliennes sur Gaza, a-t-il annoncé vendredi.
-Côté américain, le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, en visite à Tel-Aviv vendredi, a estimé que les combattants du Hamas avaient porté le « mal à un autre niveau » que les jihadistes du groupe Etat islamique, réitérant le soutien américain « sans faille » à Israël. La veille, M. Blinken avait indiqué que Benjamin Netanyahu lui avait présenté des photos des actions du Hamas montrant notamment un bébé criblé de balles, des soldats décapités et des jeunes brûlés vifs dans leurs voitures. Par ailleurs, le chef de la diplomatie américaine est arrivé vendredi en Jordanie, avant un déplacement au Qatar, Bahreïn, Arabie saoudite, Egypte et Emirats arabes unis.
-Au Liban, le Hezbollah est « entièrement préparé » à intervenir contre Israël en temps voulu, a assuré vendredi le numéro deux de cette formation devant une manifestation de ses partisans à Beyrouth. « Le Hezbollah suit les mouvements de l'ennemi (...), nous passerons à l'action au moment propice », a averti cheikh Naïm Qassem.
Le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian, en visite à Beyrouth, avait plus tôt appelé les Etats-Unis à « contrôler Israël s'ils veulent éviter une guerre régionale.
Des milliers de personnes ont aussi manifesté vendredi en Irak, Iran, Jordanie et Bahreïn en soutien aux Palestiniens, alors que, selon le ministère israélien, le Hamas a appelé « tous ses soutiens dans le monde à organiser un +jour de colère+ » vendredi.
commentaires (4)
Prends ton fusil er vas y et ne parle pas au nom de tous stp
Ziad Noujaim
20 h 47, le 13 octobre 2023