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Économie - Infrastructures

Pénuries d'eau à Beyrouth, dans la banlieue sud et le Metn

Certaines zones d'Achrafieh sont privées d'eau depuis plus d'un mois, selon des habitants.

Pénuries d'eau à Beyrouth, dans la banlieue sud et le Metn

Un homme transportant des bouteilles d'eau vides à Beyrouth. Photo d'illustration AFP

Plusieurs quartiers de Beyrouth, de la banlieue-sud de la capitale et du Metn subissent depuis un mois une longue pénurie d'eau, due à des coupures d'électricité à la station de pompage de Dbayé et à des dysfonctionnements dans l'approvisionnement des puits de Mouchref. 

L'Office des eaux de Beyrouth et du Mont-Liban a déclaré mardi que les coupures d'électricité dont souffrent la station de pompage de Dbayé ont provoqué des pénuries dans les quartiers d'Achrafieh et Bourj Abi Haïdar et sur la côte du Metn. Dans son communiqué, il a également relevé un dysfonctionnement dans l'approvisionnement des puits de Mouchref, ce qui a affecté l'approvisionnement en eau dans les quartiers de Bourj Brajné et Hay el-Sellom.

« L'office tente de réparer cette panne avec ses propres ressources, qui sont limitées, après que plusieurs donateurs l'ont informé de leur incapacité à avancer davantage de fonds pour assurer les réparations », a ajouté le communiqué. Il a encore souligné qu'il « s'efforce de rétablir l'approvisionnement en eau dans la capitale, ses quartiers et les zones avoisinantes aussi rapidement que possible, que ce soit en établissant les communications nécessaires pour assurer une alimentation électrique supplémentaire à la station de Dbayé ou en continuant à travailler pour réparer les pannes liées aux puits de Mouchref ». L'Office des eaux demandé l'aide des autorités.

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Le 23 août, il avait annoncé qu'elle imposerait un système « sévère » de rationnement de l'eau, en raison de son « incapacité à acheter du diesel tarifé en devises », mais n'a pas donné de détails sur la manière dont le système de rationnement serait structuré ou mis en œuvre.

Le Liban souffre d'une pénurie d'électricité chronique, qui s'est aggravée à la suite de la crise économique qui frappe le pays depuis 2019.

La situation à Achrafieh

Dans ce contexte, des habitants d'Achrafieh se sont plaints à L'Orient Today et à l'Agence nationale d'information de coupures d'eau qui durent depuis plus d'un mois. Ces coupures obligent les habitants à s'approvisionner auprès de fournisseurs privés malgré des conditions de vie difficiles. Remplir un réservoir d'eau auprès d'un fournisseur privé coûte environ 40 dollars.

Dany Wakim, un habitant d'Achrafieh qui a souffert de la pénurie d'eau pendant plus d'un mois, a déclaré à L'Orient Today qu'il « doit acheter de l'eau » à des sociétés privées « tous les trois jours » et qu'il a dépensé environ 143 dollars au cours du mois dernier uniquement pour s'approvisionner en eau. Une femme vivant près de l'hôpital Rizk à Achrafieh a de son côté affirmé qu'elle souffrait de pénuries régulières, mais que l'eau était revenue chez elle il y a deux jours.

On ne sait toujours pas pourquoi les habitants des différentes parties d'Achrafieh connaissent des variations dans l'approvisionnement en eau.

Les fournisseurs attribuent ces coupures au manque d'électricité, de ressources financières, ainsi qu'aux mauvaises conditions de travail et au vol d'équipement.

Disparités en matière d'eau à Beyrouth

Une étude de 2018 sur l'environnement bâti de Beyrouth avait révélé de graves déséquilibres dans la manière dont l'eau est fournie dans la capitale. Abir Zaatari, chercheuse au Beirut Urban Lab de l'Université américaine de Beyrouth, avait déclaré l'année dernière à L'Orient Today que certains quartiers (Rmeil, Medawar, Saïfi et Achrafieh) reçoivent de l'eau publique en abondance, tandis que Ras Beirut, Bachoura, Moussaitbé, Aïn el-Mreissé et Mazraa souffrent généralement de pénuries.

Selon Mme Zaatari, ce problème est davantage lié à la topographie et à l'infrastructure qu'aux divisions sectaires ou politiques. « Beyrouth est une ville topographique et les réservoirs de distribution d'eau sont situés au sommet des trois collines : la colline d'Achrafieh, la colline de Tallet el-Khayat et la colline de Bourj Abi Haïdar », tandis que les deux réservoirs d'eau de la ville sont situés à Achrafieh et Tallet el-Khayat. Achrafieh reçoit l'eau de la station de traitement de Dbayé, qui tire son eau des ruisseaux de Jeita et d'autres puits.

Plusieurs quartiers de Beyrouth, de la banlieue-sud de la capitale et du Metn subissent depuis un mois une longue pénurie d'eau, due à des coupures d'électricité à la station de pompage de Dbayé et à des dysfonctionnements dans l'approvisionnement des puits de Mouchref. L'Office des eaux de Beyrouth et du Mont-Liban a déclaré mardi que les coupures d'électricité dont souffrent la...

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Pénurie ? Ou plutôt Magouille entre petits et gros mafieux….. Ca arrange qui cette situation ?

Bardawil dany

11 h 10, le 20 septembre 2023

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Commentaires (2)

  • Pénurie ? Ou plutôt Magouille entre petits et gros mafieux….. Ca arrange qui cette situation ?

    Bardawil dany

    11 h 10, le 20 septembre 2023

  • Et pourtant notre facture d’eau au Metn pour 2023 a été de 13,5 millions de livres pour 2023 payée en cash. C’est le prix de 60 m3 d’eau en citerne alors qu’en 6 mois de 2923 on a reçu 200 litres par 48 heures soit, au mieux, 30 m3 pour toute l’année. Que fait l’office des eaux de Beyrouth et du Metn avec tout cet argent. Les pourris et les corrompus continuent à sévir. Et les citernes se fournissent où en eau? De Dbaye bleuté être! Le citoyen, comme d’habitude, est volé 2 fois. Tout comme l’épargnene populaire séquestrée dans les banques.

    Lecteur excédé par la censure

    07 h 18, le 20 septembre 2023

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