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Politique - Présidentielle

Le Drian attendu ce lundi à Beyrouth, armé d'une dynamique internationale renouvelée

Avant de prendre l’avion pour le Liban, Jean-Yves Le Drian doit rencontrer à Paris l’ambassadeur d’Arabie saoudite à Beyrouth et le responsable saoudien du dossier libanais

Le Drian attendu ce lundi à Beyrouth, armé d'une dynamique internationale renouvelée

Le président de la Chambre Nabih Berry accueillant l’émissaire français pour le Liban Jean-Yves Le Drian à Aïn el-Tiné, le 21 juin 2023. Photo tirée du compte Flickr du Parlement

L’émissaire français Jean-Yves Le Drian, attendu ce lundi soir à Beyrouth, doit s’efforcer dès mardi de relancer sa mission en vue d’un déblocage de l’élection présidentielle au Liban.  Cette nouvelle visite de M. Le Drian intervient dans un contexte marqué par l’échec des initiatives visant à réunir un dialogue national autour de ce dossier préalablement au scrutin, qu’il s’agisse de la sienne propre ou, dernièrement, de celle du président de la Chambre Nabih Berry. Il reste que le diplomate français arrive cette fois-ci armé d’une nouvelle dynamique internationale qui s’est accentuée au cours des derniers jours et qui laisse entrevoir une possibilité (encore balbutiante) de déblocage. 

Avant de prendre l’avion pour le Liban, Jean-Yves Le Drian doit rencontrer ce matin à Paris l’ambassadeur d’Arabie saoudite à Beyrouth Walid Boukhari et le responsable saoudien du dossier libanais Nizar al-Alaoula. Un entretien qui devrait porter en même temps sur le nouveau poste confié à M. Le Drian, nommé à la tête de l’Agence française pour le développement d’al-Ula, un site historique dans le nord-est de l’Arabie saoudite, et sur le dossier libanais. 

Parallèlement aux efforts coordonnés entre la France et l’Arabie saoudite, le Qatar – un interlocuteur qui assure depuis quelque temps une médiation avec l’Iran pour tenter d’assouplir sa position au Liban – s’active discrètement dans l’espoir de faire aboutir les efforts concertés des quatre autres membres du quintette international pour le Liban (Arabie saoudite, France, États-Unis et Égypte). 

Selon notre correspondant à Paris Élie Masboungi, qui cite une source de l’Élysée, le déplacement de l’émissaire français est « celui de la dernière chance, d’autant que M. Le Drian devra incessamment rejoindre son nouveau poste en Arabie saoudite ». Le message dont il serait porteur est celui de « la concomitance de l’élection présidentielle libanaise et des réformes requises par la communauté internationale, peu importe dans quelle séquence les deux dynamiques seront menées », indique-t-on à l’Élysée.

De source diplomatique occidentale, on apprenait également que la « nouveauté » qui marquera la visite de l’émissaire français est le fait qu’il pourra tabler cette fois-ci sur un « cadre concret » défini à partir des réponses qui lui ont été remises par divers protagonistes libanais, à l’exception notable d’une partie de l’opposition qui a contesté la démarche et s’est contentée d’une réponse orale. Jean-Yves Le Drian avait transmis le 15 août dernier deux questions aux différents groupes parlementaires concernant les « projets prioritaires » sur lesquels le prochain président du pays devrait se concentrer et les « qualités et compétences » dont le futur chef de l’État devrait jouir pour mettre en œuvre ces projets.  L’émissaire français avait sollicité des réponses par écrit, en amont de la tenue d’un dialogue informel qui était censé se tenir au cours de ce mois avant de tomber à l’eau.

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L’acrobatie du CPL

C’est donc à partir des réponses fournies par les groupes de la Chambre que M. Le Drian reprendra ses pourparlers, qui se dérouleront toutefois de manière bilatérale, et non dans le cadre d’une table de discussions élargie. Une formule revue et corrigée pour laquelle l’émissaire français a fini par opter face à l’intransigeance de l’opposition. Parallèlement, le mouvement Amal, qui souhaitait également parrainer un dialogue, a annoncé in extremis le gel de l’initiative de son chef Nabih Berry au vu du nombre croissant de candidats récalcitrants. Le président de la Chambre avait proposé des rencontres qui s’étaleront sur sept jours, à l’issue desquelles il s’engageait à tenir des séances électorales « ouvertes et successives ».

Après le « non » d’une partie de l’opposition, le Courant patriotique libre, qui avait envoyé au départ des signaux positifs en direction de l’appel du chef du législatif, a fini par faire marche arrière et par lui reprocher de jouer sur l’ambiguïté. Un retournement que Ali Hassan Khalil, député Amal, a qualifié vendredi de « putsch », accusant le CPL d’avoir contribué avec l’opposition à enterrer aussi bien la démarche de M. Le Drian que celle de son propre patron Nabih Berry. M. Bassil s’était toutefois efforcé de se distinguer nettement de la démarche de l’opposition, accusant celle-ci de faire le jeu du tandem chiite par son rejet de tout dialogue. 

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Le Qatar à l’œuvre

Si le paysage reste, du côté libanais, imprégné de tiraillements et d’incertitude, du côté du quintette, il semble se décanter peu à peu, à en croire une source diplomatique occidentale. On le sait déjà : les grandes capitales à l’œuvre – à leur tête le Qatar et, plus discrètement, les États-Unis – penchent pour la candidature du commandant en chef de l’armée Joseph Aoun. Une option dont la France mais aussi l’Arabie saoudite seraient aujourd’hui de plus en plus convaincues, le chef de l’armée « étant l’homme de l’heure », selon une source diplomatique européenne. Mais ni Paris, ni Riyad, ni même Washington – qui rappellent continuellement qu’ils ne privilégient aucun candidat, le choix devant revenir aux Libanais – ne peuvent le soutenir publiquement. 

« Ce sera le Qatar qui le fera », assure Achraf Rifi, député de l’opposition. Selon lui, « il ne reste que quatre candidats qui font l’unanimité auprès des grandes capitales.  Ce sont : Joseph Aoun, Joseph Aoun, Joseph Aoun et Joseph Aoun ».

L’émissaire français Jean-Yves Le Drian, attendu ce lundi soir à Beyrouth, doit s’efforcer dès mardi de relancer sa mission en vue d’un déblocage de l’élection présidentielle au Liban.  Cette nouvelle visite de M. Le Drian intervient dans un contexte marqué par l’échec des initiatives visant à réunir un dialogue national autour de ce dossier préalablement au...

commentaires (8)

POINT DE PRESIDENT. AU LIEU D,UN SATRAPE PERSE, ILS VEULENT NOMMER UN ADJUDANT.

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 47, le 11 septembre 2023

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Commentaires (8)

  • POINT DE PRESIDENT. AU LIEU D,UN SATRAPE PERSE, ILS VEULENT NOMMER UN ADJUDANT.

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 47, le 11 septembre 2023

  • il faut demander aux peuples de choisir leur président pas aux étrangés d imposer un président qui ne sert à rien avec tous mes respects pour le général un président sans pouvoir changer quoi que soit il vaut mieux s abstenir

    barada youssef

    13 h 18, le 11 septembre 2023

  • N.AURAIT-IL PAS ETE MIEUX DE PUBLIER MON COMMENTAIRE ? QUE DE M,OBLIGER A USER AUTREMENT ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 00, le 11 septembre 2023

  • TOUS SAVENT QUI A PROFERE CETTE INEPTIE OU CE BLASPHEME.

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 53, le 11 septembre 2023

  • UN EVENEMENT DE TAILLE S,EST PASSE A BATROUN QUI AURAIT DU FAIRE LA PREMIERE DU JOURNAL. JE M,EN SUIS REFERE DANS DEUX ARTICLES DU JOURNAL SANS NOMMER. CENSURE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 42, le 11 septembre 2023

  • Nous sommes épuisés par ces courants d’air qui charrient de la pollution et ne font que rendre nous encore plus vulnérable face aux virus qui pullulent dans notre pays. Il faut fermer toutes les fenêtres et ne laisser qu’une d’ouverte pour rendre l’atmosphère plus respirable sans être nuisible aux pauvres malades sans défense que nous sommes devenus.

    Sissi zayyat

    09 h 53, le 11 septembre 2023

  • Pour relever le Liban de sa chute vertigineuse, il aurait prévalu de choisir un président qui s’y connaît en économie comme Jihad Azour. Ziad Baroud est honnête et est un bon présidentiable, mais son score laisse les électeurs dans l’expectative. Sleïman Frangié a l’air d’être lui aussi un bon présidentiable, mais le problème est qu’il soit parachuté par le duo Hezbollah et Amal dont il risque de prendre souvent parti pris pour eux, Joseph Aoun serait une alternative pour un Liban fort ayant l’armée pour l’épauler. Voter en votre âme et conscience et non en favorisant un choix pour l’imposer.

    Mohamed Melhem

    04 h 53, le 11 septembre 2023

  • La créature tend ses bras à son créateur et lui dit “sauve-moi de moi même”! On en est arrivé au pathétique…

    Mago1

    04 h 41, le 11 septembre 2023

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