Le bâtiment partiellement détruit d'Électricité du Liban (EDL) à Beyrouth. Photo : João Sousa.
La société BUS (Butec Utility Services), qui gère la collecte des factures ainsi que les opérations de maintenance et de modernisation du réseau électrique dans la partie nord du pays, a demandé aux abonnés d’Électricité du Liban (EDL) dans les régions dont elle est responsable de vérifier l’identité des agents de recouvrement des factures.
Dans son communiqué relayé par l’Agence nationale d’information (Ani, officielle) BUS demande plus spécifiquement que les abonnés réclament aux agents qui « se présentent à leur domicile ou dans les locaux de leurs entreprises » de montrer leur badge sur lequel est affiché « une photo et leurs informations personnelles ». La société presse les abonnés d’EDL d'appeler ses services au 1576 s’ils remarquent quelque chose de suspect.
Contacté, un cadre de BUS qui n'est pas habilité à parler à la presse a indiqué que « la direction avait pris la décision de publier ce rappel après que des informations diffusées sur Internet » aient rapporté que des individus se faisaient passer pour des agents de recouvrements dans certaines régions. « Aucun incident spécifique n'est remonté jusqu'à notre service client, mais nous avons jugé utile de publier ce rappel, par précaution », a indiqué le cadre. Le service client de la société KVA, qui gère les mêmes opérations que BUS pour le compte d’EDL, mais à Beyrouth et dans la Békaa, a évoqué un probable « rappel de routine » sans écarter la possibilité que des incidents de ce type soient survenus dans le pays.
La gestion du réseau de distribution du fournisseur public EDL est assurée par des sociétés privées depuis 2012. Outre BUS (groupe Butec) et KVA (Arabian Construction Company et Khatib & Alami), le reste du pays est divisé entre NEU Company (ou NEUC, groupe Debbas) et Mrad for Trading, Industry and Contracting, arrivé en 2018.
commentaires (2)
Effectivement si l’on arrête de payer les factures faramineuses de l’EdL dont la part abonnement et frais fixes est 10 fois supérieure à la part consommation, qu’est ce qu’on risque? Que EdL mette les scellés sur les compteurs et qu’il n’y ait plus d’électricité de ville qui est déjà absente. C’est comme le condamné à mort à qui on refuse une cigarette arguant qu’il est interdit de fumer en public
Lecteur excédé par la censure
10 h 13, le 10 septembre 2023