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Économie - Economie

Record d'échanges non pétroliers pour les Émirats arabes unis au premier semestre 2023

Abou Dhabi affiche un volume d'échange de 340 milliards de dollars pour la première moitié de cette année, dans l'espoir qu'elle sera « la meilleure année économique de l'histoire » des EAU.

Record d'échanges non pétroliers pour les Émirats arabes unis au premier semestre 2023

Vue sur Dubaï, le 10 janvier 2022. Photo Giuseppe Cacace/AFP

Le vice-président, Premier ministre des Émirats arabes unis  (EAU) et souverain de Dubaï, cheikh Mohammad ben Rachid al-Maktoum, a vanté la contribution du commerce extérieur non pétrolier de son pays à l'économie nationale, le chiffre record de 1 239 milliards de dirhams émiratis (AED) ayant été atteint pour les six premiers mois de l'année, soit 340 milliards de dollars, selon l'agence de presse officielle WAM.

« L'année 2023 sera la meilleure année économique de l'histoire de notre pays », a posté le cheikh al-Maktoum sur X (anciennement Twitter), ajoutant que les exportations non pétrolières « ont continué à croître de manière significative ». Les chiffres présentés avancent une augmentation de 22 % des exportations non pétrolières des EAU pour le premier semestre 2023 avec leurs 10 principaux partenaires commerciaux, parmi lesquels la Chine, l'Inde, les États-Unis et l'Arabie saoudite, en tête de liste par ordre de volume échangé.


La Turquie, avec laquelle la fédération émiratie a signé un accord de libre-échange (CEPA) en mars, se positionne en cinquième place, du fait notamment d'une croissance des échanges de plus de 87 % pour la première moitié de l'année, comparée à la même période en 2022. Des chiffres qui, selon l'émir de Dubaï, témoignent de « la validité de notre politique étrangère équilibrée, active et positive menée par le chef de l'État », cheikh Mohammad ben Zayed (dit MBZ). Après des années de tensions liées à leur opposition sur des sujets régionaux, le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui fait face à une crise économique sévère, s'est rendu à Abou Dhabi en juillet pour sceller la réconciliation entre les deux pays, concluant au passage des transactions commerciales d’une valeur de plus de 50 milliards de dollars.

Pétrole, or et aluminium

Dans le top 10 des partenaires commerciaux se trouvent également l'Irak, la Suisse, le Japon, Hong Kong et la Russie. Selon des chiffres diffusés par WAM, l’or, les huiles, l’aluminium, les cigarettes, les fils de cuivre et les bijoux sont en tête des exportations ou réexportations des EAU. La Suisse était ainsi la principale destination des exportations non pétrolières, suivie de la Turquie, de l’Arabie saoudite et de l'Inde, selon l'agence de presse émiratie. Les exportations d'or ont enregistré la plus forte croissance au premier semestre 2023, en hausse de 40,7  %, pour atteindre 218,3 milliards d'AED (59 milliards de dollars), contribuant jusqu'en juin à 17,6 % du commerce non pétrolier des EAU, contre 14,3 % pour la même période de 2022.

Les chiffres de la seconde moitié de l'année pourraient néanmoins être quelque peu différents. En juillet, face aux soupçons portés concernant du blanchiment d'argent à Abou Dhabi, notamment par les oligarques russes tentant de contourner les sanctions occidentales, la fédération bloquait sur le marché des lingots de Dubaï la plus importante raffinerie d'or du pays, Emirates Gold DMCC. Le Financial Times rapportait alors que des maisons de négoce suisses avaient établi des branches dans les EAU pour continuer à commercer des biens russes pourtant sous sanction dans leur pays. Les Émirats achètent, en outre, de l'or soudanais aux Forces de soutien rapide de Mohammad Hamdane Dagalo, dit Hemetti, groupe paramilitaire actuellement en conflit ouvert contre l'armée de Khartoum.

Selon le média Al-Monitor, le commerce extérieur des EAU devrait augmenter après que les Émirats ont été invités le 24 août à intégrer les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) parmi une quarantaine de candidatures. Offrant des débouchés économiques, le « Club des cinq » produit en effet un quart de la richesse mondiale et rassemble 42 % de la population du globe. 

Cheikh al-Maktoum espère ainsi que le commerce non-pétrolier des EAU atteindra 2,5 milliards d'AED (soit 680 millions de dollars) cette année. Une bonne nouvelle en vue de l'objectif fixé pour 2031 d'atteindre un total d'échanges non-pétroliers de 4 milliards d'AED. « Le pays restera un acteur majeur du commerce international », a-t-il précisé dans un post sur X. À noter toutefois que la majorité des échanges non-pétroliers se concentre sur les importations vers les EAU (environ 56 %), tandis que les exportations, sans compter les réexportations, constituent à peine 16 % des montants globaux.

Le vice-président, Premier ministre des Émirats arabes unis  (EAU) et souverain de Dubaï, cheikh Mohammad ben Rachid al-Maktoum, a vanté la contribution du commerce extérieur non pétrolier de son pays à l'économie nationale, le chiffre record de 1 239 milliards de dirhams émiratis (AED) ayant été atteint pour les six premiers mois de l'année, soit 340 milliards de dollars, selon...
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