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Politique - Liban

Le Conseil supérieur chiite dément avoir avalisé la mise à l’écart de 15 cheikhs

Sans démentir l'authenticité du document, le Conseil supérieur chiite appelle « à faire comme s’il n’avait pas été publié. »

Le Conseil supérieur chiite dément avoir avalisé la mise à l’écart de 15 cheikhs

Le logo du Conseil supérieur chiite. Photo ANI

Le Conseil supérieur chiite (CSC) a démenti mercredi soir avoir avalisé la mise à l’écart de quinze cheikhs, après la circulation en ligne d’un document à en-tête du CSC contenant des noms de personnalités religieuses chiites que le Conseil aurait décidé d’exclure. La diffusion de ce texte a suscité une vague d’indignation parmi les internautes et certains des cheikhs mentionnés, alors que, selon des médias locaux, les dignitaires visés seraient hostiles au Hezbollah et à Amal, les deux poids lourds politiques chiites.

Le document en question, qui a été largement diffusé sur les réseaux sociaux et dont l’authenticité n’a pas été démentie par le CSC, contient une liste de quinze noms de religieux et appelle à « considérer ces personnes comme inaptes à effectuer de la guidance religieuse ou à travailler sur des affaires religieuses ou relatives au statut personnel dans la communauté chiite, soit parce qu’elles ont dévié du dogme de l’islam, soit à cause de leurs actions, ou bien parce qu’elles ne connaissent pas la religion ou qu’elles prétendent faire partie d’une école religieuse ». 

Parmi les cheikhs mentionnés dans le document figure le nom de Yasser Audi, religieux chiite connu pour son opposition au Hezbollah et au mouvement Amal. Outre Yasser Audi, le document liste les cheikhs Samer Abdel Hussein Ghanoui, Bilal Ibrahim Salim, Mohammad Youssef Hajj Hassan, Nizar Mohammad Hamzé, Ibrahim Hassan Herz, Abdel Karim Cheikh Ali, Youssef Hassan Kanj, Ahmad Abbass Idi, Abou Hassan Mortada, Mohammad Ali Fouani, Hachem Ali Moussaoui, Mahmoud Abdallah Fakih, Abdel Salam Niazi Dandache et Nizar Jamal Jechi.

Réagissant à la polémique qui a suivi la diffusion de cette liste, le Conseil supérieur chiite a démenti avoir avalisé ce document. « Ce communiqué ne reflète pas les opinions du Conseil supérieur chiite. Il n’a pas été lu par le vice-président du Conseil, l’uléma Ali Khatib. Nous appelons à faire comme s’il n’avait pas été publié. Nous rappelons qu’il ne faut pas publier de communiqués au nom du Conseil supérieur chiite sauf si le document est signé par la direction du Conseil uniquement », indique un texte diffusé par ce dernier et repris par l’Agence nationale d’information (ANI, officielle), ciblant un organisme interne du CSC, le « service de notification religieuse ». 

Le cheikh Audi, lui, n’a pas tardé à réagir non plus. « Ce n’est pas moi qui vends les awqaf (propriétés de la communauté religieuse) ou les mosquées. Ce n’est pas moi non plus qui bloque la vie d’une femme pendant des années pour qu’elle puisse revoir ses enfants. Je pense que le féodalisme religieux est pire que le féodalisme politique. J’ai choisi de suivre cette voie même si cela pourrait me coûter ma vie », a déclaré ce religieux dans une interview accordée à la chaîne Al-Jadeed mercredi.

Le Conseil supérieur chiite (CSC) a démenti mercredi soir avoir avalisé la mise à l’écart de quinze cheikhs, après la circulation en ligne d’un document à en-tête du CSC contenant des noms de personnalités religieuses chiites que le Conseil aurait décidé d’exclure. La diffusion de ce texte a suscité une vague d’indignation parmi les internautes et certains des cheikhs...

commentaires (4)

Même a ce niveau là crise économique sévit, nous nous retrouvons avec quinze cheikh sans provision...

C…

07 h 16, le 18 août 2023

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Commentaires (4)

  • Même a ce niveau là crise économique sévit, nous nous retrouvons avec quinze cheikh sans provision...

    C…

    07 h 16, le 18 août 2023

  • Vive le Hezb diabolique !

    TrucMuche

    19 h 49, le 17 août 2023

  • Incroyable quand j’habitais le Liban je ne faisais pas attention aux noms pour moi c’était des chrétiens ou musulmans , par exemple Audi c’était les grecs orthodoxes et je vois qu’il y a des chiites aussi

    Eleni Caridopoulou

    19 h 12, le 17 août 2023

  • Liberté d’expression pour les cheikhs à condition qu’il n’y ai pas de dérive, Tout est dans le Coran. Voyez où est l’erreur.

    Mohamed Melhem

    17 h 43, le 17 août 2023

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