Un ressortissant syrien, accompagné de cinq Libanais et Syriens, a pris d'assaut dimanche soir un commissariat dans le village frontalier de Haïché dans la région de Wadi Khaled (Liban-Nord), rapporte notre correspondant Michel Hallak.
Selon une source sécuritaire et un témoin local, cités par notre correspondant, trois détenus ont réussi à prendre la fuite avant que l'un d'eux ne se livre à la police dans la nuit de dimanche à lundi. De son côté, une source de l'armée libanaise, contactée par L'Orient-Le Jour, fait état de cinq évasions.
Des sources contactées par L'OLJ précisent que l'homme qui a fait irruption dans le commissariat, un Syrien, a ouvert le feu contre deux policiers et les a enfermés dans une salle avant de libérer un détenu, alors que ses cinq complices l'attendaient à l'extérieur, sur des mobylettes. Le prisonnier qu'il a libéré est présumément accusé d'être un passeur. Deux autres détenus, l'un suspecté d'être impliqué dans affaires de drogue et un autre du même délit et de traite de personnes, ont profité de la situation chaotique pour prendre également la fuite.
Évasion en Syrie ?
L'un des fugitifs, originaire du village de Mchata Hamoud, s'est livré à la police et se trouve dans le commissariat de Haïché. Des informations qui circulent sur place indiquent que les deux autres ont pris la fuite vers la Syrie.
De son côté, l'armée libanaise a affirmé que cinq fugitifs ont pris la fuite : deux ont été arrêtés et trois se sont probablement évadés en Syrie.
Un porte-parole des Forces de sécurité intérieure (FSI) n'était pas joignable dans l'immédiat.
Le président du Conseil municipal de Haïché, Mohammad Ismaïl, a souligné qu'"en pleine guerre civile, la région n'a pas connu d'incident pareil. Les responsables de la localité secondent les organes sécuritaires et tentent de retrouver les détenus qui ont pris la fuite", a-t-il indiqué à notre correspondant local.
Les évasions à Wadi Khaled ont lieu alors que l'effondrement socio-économique et financier continue de s'accentuer au Liban depuis quatre ans. La crise a aggravé l'état des prisons et des centres de détention, où surpopulation et manque de soins médicaux provoquent régulièrement des émeutes.
commentaires (1)
Au moins ya des syriens qui sont rentrés en Syrie
Tania
12 h 30, le 14 août 2023