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Sous la pourriture, la plage


Ohé!la République, y a quelqu’un ?


Rien, le vide interstellaire. Vive les vacances, bon vent et du balai ! Jusque-là, Istiz Nabeuh bâillait devant ses visiteurs à en avaler son chapelet de plaisance, pendant que le Mikati largement décati se faisait rissoler les triglycérides sous le soleil ardent de juillet. Son gouvernement sortant, lui, n’en finit pas de sortir alors même que personne ne s’était rendu compte qu’il était entré. Quant aux députés, ils font toujours de la chaise longue et, manifestement, il n’est pas question de les faire bosser en été sous peine de se faire taper méchamment sur les doigts par les défenseurs des droits de l’homme.


Autour d’eux, bien sûr, virevolte la palanquée des larbins, qui manient avec dextérité plumeau et brosse à reluire, sans doute avec l’espoir d’un retour rapide sur investissement. Sans oublier aussi ceux qui ont déjà investi et récolté, mais ayant encore une petite faim, négocieraient bien une rallonge qui leur permettrait de continuer à s’ébrouer aux pieds de leurs maîtres.


Et puis soudain, le réveil brutal : dans quelques jours, la Mère des banques sera proprement déculottée. Au fond de ses coffres vides résonne encore l’écho des derniers fifrelins sonnants sur lesquels le gouverneur a trébuché. Passant par-dessus sa chair étalée, la noria des corbeaux s’active pour lui dénicher un cobaye successeur. Mais trouver au pied levé une canaille financière sachant jongler avec les ingénieries n’est pas chose facile, et le Baron de Berry et son comparse Mikou suent comme des gorets, pantalon sur les chevilles, seuls contre tous. Résultat des courses : encore un Conseil des ministres raté sous l’œil goguenard des boudeurs éparpillés aux quatre clans…


Une fois n’est pas coutume, le Parti pileux n’a pas marché dans la combine, trop occupé à brosser le Basileus dans le sens du poil. Au grand dam de ses ennemis qui ont tout essayé pour le contrer : chapelet piégé, désherbant dans la barbe… Rien à faire, le gazon chiite est dur à tondre.


Reste les réformes. Tous en parlent, personne n’en veut. Diable ! Comment se concentrer sur les réformes alors que le Liban traverse une phase cruciale ? Ben voyons ! En comptant toutes les phases « cruciales » et « décisives » qui ont égayé le cirque local depuis l’indépendance il y a 80 ans, sans oublier les étapes « déterminantes » et « délicates » qui vont suivre pendant les trois siècles à venir, il est évident que les Libanais, fluctuant à la limite du mergitur, se feront un plaisir de déguster pendant 300 ans encore la pourriture et la médiocrité qui ornent leur République peau-de-bananière.


Patience, les mesquins, 300 ans, c’est demain !

gabynasr@lorientlejour.com

Ohé!la République, y a quelqu’un ? Rien, le vide interstellaire. Vive les vacances, bon vent et du balai ! Jusque-là, Istiz Nabeuh bâillait devant ses visiteurs à en avaler son chapelet de plaisance, pendant que le Mikati largement décati se faisait rissoler les triglycérides sous le soleil ardent de juillet. Son gouvernement sortant, lui, n’en finit pas de sortir alors même que...
commentaires (4)

Frédéric Dard est tranquille dans sa tombe, il a un digne successeur !

Charles Cosma

10 h 04, le 02 août 2023

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Commentaires (4)

  • Frédéric Dard est tranquille dans sa tombe, il a un digne successeur !

    Charles Cosma

    10 h 04, le 02 août 2023

  • Je me souviens de mon court passage à LOLJ page des chiens écrasés! Quel style!!

    Myriam YARED

    07 h 50, le 31 juillet 2023

  • J’aime bien le Baron de Berry waw

    Eleni Caridopoulou

    18 h 31, le 28 juillet 2023

  • C’est bien dit. Rappelons-nous quand même que l’état c’est le peuple et on se demande toujours de quoi est peuplé notre pays. Aux mafieux le pognon et les recettes sonnantes et trébuchantes et aux citoyens les bars et les nouveaux restaurants pour les distraire comme des hochets ou des sucettes qu’on donne aux nourrissons pour les museler et les réduire au silence, pendant que leur robinet siffle la fin de leur confort et les bougies pour créer une ambiance feutrée afin de les empêcher de se mouvoir dans l’obscurité la plus totale en leur promettant des jours meilleurs. Le pire c’est qu’ils continuent à croire à leurs sornettes et à voir leur immobilisme qu’ils en redemandent.

    Sissi zayyat

    10 h 39, le 28 juillet 2023

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