Le Conseil suprême des Chaldéens au Liban a dénoncé, lundi, la révocation par le président irakien d'un décret de 2013 protégeant leur patriarche à Bagdad, le cardinal Louis Raphaël Sako, que cette révocation a poussé à quitter son poste au début du mois de juillet, et dont les fonctions ne sont plus reconnues par le gouvernement irakien.
Dans un communiqué, le Conseil estime que "ces événements récents, dangereux et sans précédents, menacent la présence chrétienne" dans la région.
Avant l'invasion américaine de l'Irak en 2003, le pays comptait 1,5 million de chrétiens, qui ont progressivement quitté le pays, notamment après les attaques de l'organisation de l'État islamique contre des villages chrétiens en 2014. Aujourd'hui, il ne reste plus que quelque 400.000 chrétiens dans le pays.
Le Conseil chaldéen a également appelé à "une action rapide, ecclésiastique, politique et civile, pour mettre fin à l'injustice qui a visé le patriarche Sako, et protéger sa dignité".
Selon le Conseil, le décret révoqué par le président irakien n'a aucune base constitutionnelle ou légale. Le cardinal Sako a annoncé le 15 juillet qu'il quitterait le patriarcat de Bagdad pour s'installer dans un monastère du Kurdistan irakien.
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