Conduire avant d’avoir 18 ans, dépasser la limite de vitesse, griller un feu rouge, rouler avec un quad sur une route asphaltée ou encore participer à des courses automobiles sans l’autorisation de la police, coûtera désormais bien plus cher à Dubaï, les auteurs de telles infractions devant recevoir désormais une facture plus qu’imposante pour récupérer le véhicule qui leur aura été confisqué.
Dans un décret amendant un texte de 2015 et publié par l’émir de Dubaï, Mohammad ben Rachid Al-Maktoum, visant à réguler et organiser le trafic, l’émirat de Dubaï a opté pour des amendes allant de 10 000 à 100 000 dirhams (entre 2 700 à 27 000 dollars), pouvant même conduire à l’expulsion des automobilistes étrangers en infraction.
Ces nouvelles règles ont pour but de réduire les conduites dangereuses. En 2022, 32 000 conducteurs ont été surpris en train de griller un feu rouge dans la capitale économique des Emirats arabes unis (EAU), soit 90 par jour en moyenne, selon les données de la police. L’amende qui leur avait été imposée était alors de 1 000 dirhams, soit 272 $.
Depuis jeudi, si une telle infraction est commise, l’automobiliste devra s'acquitter d’une amende 50 fois plus élevée, son véhicule devant désormais être récupéré à la fourrière. Les frais de libération de la voiture seront en outre doublés si l’auteur récidive dans l’année.
Les nouvelles réglementations stipulent également qu'un automobiliste qui n'est pas un ressortissant des Emirats pourrait se voir expulser s’il grille un feu rouge avec un poids lourd.
« Promouvoir un environnement routier plus sûr » et « réduire le taux de mortalité sur la route » sont les objectifs affichés par Dubaï avec ce nouveau décret, promu par la police sous le hashtag « Votre sécurité, notre bonheur ». Rappelant le mode de fonctionnement à Singapour, le hub financier du Golfe a choisi de sanctionner strictement les infractions automobiles, afin d'accroître le sentiment de sécurité dans l’émirat, qui se targue d’une image de havre de paix.
Les EAU ont pourtant accordé une licence nationale à l’entreprise chinoise de voitures autonomes WeRide pour opérer et tester ses véhicules sur les routes du pays. Selon la compagnie, Dubaï s’est même fixé pour objectif d’avoir un quart de ses véhicules sans conducteur d’ici 2030. Des voitures autonomes qui n’ont pourtant pas encore prouvé leur efficacité et surtout leur sécurité, de nombreuses défaillances ayant été constatées sur ce type de véhicules, testés des Etats-Unis à la Chine en passant par l’Europe et désormais le Golfe.
Faut-il y voir à terme une opportunité pour développer d’autres moyens de transports, à l’approche de la COP28 qui doit se tenir à Dubaï en novembre ? Les EAU ont notamment investi depuis des années dans leur réseau ferroviaire. En mars dernier, Etihad Rail a même annoncé que les 900 km du réseau émirati étaient achevés, reliant les sept émirats de la fédération. Si le réseau est déjà en fonctionnement pour la circulation de marchandises, la date de démarrage du transport de passagers n’a pas été diffusée. Dubaï ne semble donc pas encore prêt à passer au vert.
commentaires (4)
$13k par infraction x 3kk de conducteurs libanais = $39kkk.... wow on paye la dette publique en 3 jours... sauf que,... on aura besoin d'une finul-bis pour pouvoir appliquer cette loi!... Mince je me suis déjà réveillé de ce doux rêve !!!
Wlek Sanferlou
16 h 05, le 09 juillet 2023