Intitulée
« Les Manifestations du voyage », titre emprunté à un poème d’Etel Adnan, l’exposition, qui se tient jusqu’au 24 septembre 2023, présente un nouveau corpus d’œuvres de cette plasticienne libanaise qui « explore la condition humaine contemporaine et notre rapport fragile à la nature en s'inspirant des figures mythologiques du passé antique », indique sur son site web le musée allemand. Lequel déploie dans ses différentes salles un ensemble de pièces de grande échelle, essentiellement en grès et céramique émaillée, toutes réalisées en 2023 par cette artiste au travail polymorphe riche en références historiques et archéologiques.
Parmi les œuvres exposées à Portikus, se détache une figure colossale debout de Humbaba, représentant le gardien éponyme de la forêt de cèdres. Entouré d’une série de grands dessins à l'encre d'arbres, intitulés The Forest, suspendus au plafond, ainsi que d’un groupe de Mushrooms disséminés dans l'espace au sol, « le géant mythologique (aux pieds d’argile) apparaît comme une figure protectrice, mais aussi comme un archétype de la fragilité humaine », dixit la note d’intention. Tandis qu’un autre personnage, baptisé Fattal's Young Man, appuyé contre The Chariot (la seule pièce en bois), se présente comme « une allégorie du cheminement continu de l'humanité, qui, bien que tragique, porte l'écho de l'espoir ».
Parallèlement à son expression visuelle, cette exposition met aussi en lumière l'interdépendance entre la pratique artistique de Simone Fattal et son goût des livres. À cet effet, une salle de lecture est consacrée à une sélection complète d’ouvrages publiés par The Post-Apollo Press, la maison d’édition dédiée à la poésie et à la littérature qu’elle a fondée et dirigée de 1982 à 2017 à Sausalito, San Francisco. Un travail éditorial mené avec des écrivains tels que Marguerite Duras, Barbara Guest, Fanny Howe, Muhyiddin ibn al-'Arabi, Elfriede Jelinek, Rosemarie Waldrop et, bien entendu, Etel Adnan qui aura contribué à établir un pont entre les voix des États-Unis, du Moyen-Orient et d'Europe. Et dont le plasticien, écrivain et philosophe libanais Jalal Toufic, ainsi que l'artiste et écrivain jordanien Ala Younis, donnent un aperçu aux visiteurs dans des pièces audio disponibles sur place.
À signaler enfin que l'exposition « Les Manifestations du voyage » est accompagnée de la première monographie de l'artiste publiée par Portikus et Hatje Cantz, et rassemblant des essais et contributions savantes signés par des compagnons de route de Fattal et des auteurs internationaux.
ERIC EMMANUEL SCHMITT L’ÉCRIVAIN FRANCOPHONE LE PLUS LU AU MONDE. DANS UNE VIDÉO SUR YOUTUBE, IL EXPLIQUE À LA PERFECTION CE QUI SE PASSE DANS LE MONDE DES ARTS AUJOURD’HUI. https://WWW.youtube.com/watch?v=MazCnEDHkB8&t=144s Ou « il y a trop de faux artistes (le commentaire à pris le pas sur l’œuvre) »
12 h 59, le 02 juillet 2023