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Lifestyle - This is America

Le drapeau LGBT, un arc-en-ciel jamais en berne

Au Liban, la communauté LGBT, encore réprimée, doit se cacher pour exister, alors qu’ailleurs dans le monde, elle brandit fièrement son drapeau qui conte toute une histoire débutée en 1978.

Le drapeau LGBT, un arc-en-ciel jamais en berne

Gilbert Baker, à la Stockholm Pride Parade en 2003. Fredrik Persson/AFP/Getty Images

Avant que leur drapeau arc-en-ciel ne flotte fièrement dans le ciel, les membres de la communauté queer utilisaient souvent des moyens subtils pour faire allusion à leur homosexualité. D'autres symboles politiques timides ont jalonné leur passé jusqu’à ce jour de 1978 où, cette tranche marginalisée de la population décide de sortir de l’ombre.

Une action qui se matérialise grâce à un politicien américain nommé Harvey Milk qui, cette année-là, charge l'artiste Gilbert Baker de créer un drapeau pour la communauté gay. Milk, qui a été le premier citoyen américain à occuper un poste officiel à San Francisco, sans cacher son orientation sexuelle, est assassiné le 27 novembre 1978. Il aura toutefois pu voir le drapeau élevé pour la première fois, le 25 juin à la San Francisco Gay Freedom Day Parade. 

Grand témoignage de l’Empire State Building. Photo Creative Commons

Dans un film sorti en 2008, intitulé Milk, signé par Gus Van Sant, l’éblouissant Sean Penn raconte son histoire. Au cours des décennies qui suivent la création des premiers drapeaux Pride (cousus main à San Francisco), leur design a subi de nombreuses modifications et des dizaines d'autres ont émergé pour refléter la nature fluide, libre et diversifiée de la communauté queer. Tout a donc commencé avec Gilbert Baker, ouvertement homosexuel et drag-queen, qui conçoit le premier drapeau arc-en-ciel. L'artiste, décédé en 2017, a révélé qu'il avait été poussé par Harvey Milk, l'un des premiers élus ouvertement homosexuels aux États-Unis, à créer un symbole de fierté pour la communauté homosexuelle.

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Une façon de proclamer la visibilité LGBT
Gilbert Baker propose d'imaginer un drapeau qu'il considère comme un symbole de fierté le plus puissant. « Notre travail en tant que personnes homosexuelles, révèle-t-il dans une interview trouvée sur l’Encyclopédia Britannica, était de paraître au grand jour, d'être visibles, de vivre dans la vérité et de sortir du mensonge. Et un drapeau correspondait vraiment à cette mission, car c'est une façon de proclamer notre visibilité et de dire : “Voilà ce que je suis !”. »Il se serait inspiré du « drapeau des races » à cinq bandes, rouge, noir, marron, jaune et blanc. D’autres suggèrent qu’il aurait été influencé par la chanson, alors populaire, de Judy Garland, Over the rainbow, d’autant que la célèbre chanteuse était une grande sympathisante de la communauté gay. Baker voit dans la représentation d’un arc-en-ciel un drapeau naturel flottant dans le ciel. Il l’adopte ensuite en huit couleurs, qui ont chacune leur symbolique : le rose chaud illustre la sexualité, le rouge la vie, l’orange le baume, le jaune la lumière du soleil, le vert la nature, le turquoise l'art, l’indigo l'harmonie et le violet l'esprit. Les premières versions du drapeau arc-en-ciel sont donc déployées le 25 juin 1978 pour le défilé de la Journée de la liberté gay de San Francisco. Gilbert Baker et une équipe de volontaires les avaient fabriqués à la main. Plus tard, il visera une production en masse disponible pour tous. Dans un premier temps, en raison de problèmes de fabrication, les rayures roses et turquoise ont été supprimées et l'indigo a été remplacé par le bleu de base, ce qui a donné le drapeau contemporain à six bandes (rouge, orange, jaune, vert, bleu et violet).

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Flottant partout sauf au Liban
Aujourd'hui, le drapeau se brandit dans sa variante la plus courante, avec la bande rouge sur le dessus, comme dans un arc-en-ciel naturel. Pour Gilbert Baker, « les différentes couleurs reflètent à la fois l'immense diversité et l'unité de la communauté LGBT ». Pour marquer le 25e anniversaire du mouvement des droits des homosexuels en 1994, Baker voit grand et fait fabriquer un drapeau de plus d’un kilomètre de long étendu à New York. Puis il va encore aller plus loin… En 2003, il réalise sa plus longue création destinée à s'étendre du golfe du Mexique au détroit de la Floride.

Le mois de juin est depuis longtemps reconnu comme le mois de la fierté LGBT, car il commémore les émeutes de Stonewall, qui avaient opposé police et homosexuels à New York en juin 1969. Durant ce mois, il n'est pas rare de voir le drapeau arc-en-ciel fièrement affiché comme le symbole des droits de cette communauté. Devenu un symbole international de la fierté LGBT (sauf au Liban où cette communauté est encore marginalisée), on le voit régulièrement, y compris pendant les périodes prometteuses et les plus difficiles, partout dans le monde. Ce qui est sûr, c'est qu'il ne sera jamais plié et rangé, une fois le mois de juin passé. 

Avant que leur drapeau arc-en-ciel ne flotte fièrement dans le ciel, les membres de la communauté queer utilisaient souvent des moyens subtils pour faire allusion à leur homosexualité. D'autres symboles politiques timides ont jalonné leur passé jusqu’à ce jour de 1978 où, cette tranche marginalisée de la population décide de sortir de l’ombre.Une action qui se matérialise grâce à...

commentaires (3)

On est obligé de voir ca chaque jour. Que tout le monde puisse faire ce qu'il/elle veut et tant mieux. Les médias, l'olj en l'occurrence, ne semblent pas avoir la capacité d'identifier leur profil de lecteurs. C'est le probleme quand on est financé par des subventions, des milliardaires et que l'intérêt n'est plus l'information mais la propagande d'ideologie. J'aimerais bien voir la statistique des abonnements résiliés après cette news letter. Btw... pas 1 mot sur le men's health month, l'olj s'ent fiche royalement.

m

11 h 59, le 30 juin 2023

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Commentaires (3)

  • On est obligé de voir ca chaque jour. Que tout le monde puisse faire ce qu'il/elle veut et tant mieux. Les médias, l'olj en l'occurrence, ne semblent pas avoir la capacité d'identifier leur profil de lecteurs. C'est le probleme quand on est financé par des subventions, des milliardaires et que l'intérêt n'est plus l'information mais la propagande d'ideologie. J'aimerais bien voir la statistique des abonnements résiliés après cette news letter. Btw... pas 1 mot sur le men's health month, l'olj s'ent fiche royalement.

    m

    11 h 59, le 30 juin 2023

  • Bravo et Merci OLJ! Human rights are not selective. All or nothing. Les droits de tout le monde sont en recul au Liban. El ta5alof dareb 10,452 km2.

    Murad Mazen

    18 h 16, le 29 juin 2023

  • Les américains commencent à sérieusement casser les pieds au monde entier, en imposant leurs priorités, des priorités dont le reste du monde se fiche !

    LeRougeEtLeNoir

    16 h 17, le 29 juin 2023

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