Le groupe parlementaire du Hezbollah a condamné dans une déclaration jeudi la "perversité érotique", la qualifiant d'"anormale" et d'"occidentale". Cette déclaration intervient en plein mois des fiertés LGBTQ+.
Dans une déclaration publiée après leur réunion hebdomadaire, les députés du Hezbollah ont dénoncé les "concepts et manifestations (de sexualité) anormaux et choquants qui sont promus au Liban, sans distinction d'appartenance ou de région". "Ces actions vont à l'encontre de la culture et des coutumes de notre peuple, de ses intérêts nationaux et de ses valeurs morales", ont-ils ajouté.
La déclaration souligne que "c'est un problème grave qui menace la société libanaise et la rend vulnérable à l'imitation aveugle d'un modèle occidental dont la structure morale s'effondre et dont les crimes contre les peuples et les États sont exposés à tous les niveaux économiques, éducatifs et comportementaux". "L'invocation de la liberté ne couvre pas les crimes de déviation immoraux par rapport à l'origine humaine et aux lois en vigueur, ni ne justifie la complaisance ou la négligence des intérêts nationaux", conclut la déclaration.
En mars, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait dénoncé la "tentative de modifier notre culture, dirigée par l'Occident". Il en a profité pour attaquer la communauté LGBTQ+. "La culture très influente de l'homosexualité vient des États-Unis. Elle n'est pas seulement démoniaque, elle a des effets réels", avait-il affirmé.
Le mois des fiertés LGBTQ+ , généralement juin, est consacré à la célébration et à la commémoration de la fierté lesbienne, gay, bisexuelle, transgenre et queer. Cette célébration a commencé après les émeutes de Stonewall, une série de manifestations pour la libération gay aux États-Unis en 1969, et s'est depuis étendue à travers le monde.
Le groupe parlementaire du Hezbollah avait déclaré qu'il "rejette toute tolérance à l'égard des promoteurs de la perversion sexuelle, de la pornographie et de l'homosexualité" au Liban en raison du "danger" qu'ils représentent pour la société.
Le ministre sortant de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, avait adressé une lettre à la Sûreté générale et aux Forces de sécurité intérieure pour leur demander de réprimer les rassemblements de personnes LGBTQ+, ce qui avait conduit à l'annulation de certains événements prévus au cours du mois des fiertés.
Le code pénal libanais est parfois utilisé pour interdire les "rapports sexuels contraires à la nature" en vertu de l'article 534, qui avait été mis en place sous le mandat français. Toutefois, ces dernières années, les tribunaux ont pris des mesures visant à décriminaliser l'homosexualité en statuant que les relations entre personnes de même sexe n'étaient pas "contraires à la nature".
L'Association psychiatrique libanaise a publié l'année dernière une déclaration affirmant que "l'homosexualité ne peut être considérée comme une maladie nécessitant un traitement".
En 1973, l'homosexualité avait été retirée de la deuxième édition du Manuel diagnostique et statistique, une publication de l'American Psychiatric Association à laquelle on se réfère internationalement et qui comprend divers types de troubles mentaux.
commentaires (18)
L’Iran compte une des deux plus grandes communautés transgenres au monde et ces pauvres personnes sont gravement persécutés par ce régime obscur et perfide. Le wilayet iranien pose un danger terrible chez nous et nous devons les neutraliser sans pitié.
Wow
21 h 46, le 23 juin 2023