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Économie - Chiffre de la semaine

Les transferts de fonds vers le Liban en hausse de 2,62 % à septembre 2022, en glissement annuel

Les transferts de fonds vers le Liban en hausse de 2,62 % à septembre 2022, en glissement annuel

Les transferts de fonds des expatriés vers le Liban au troisième trimestre de 2022 ont atteint 4,7 milliards de dollars selon la Banque du Liban (BDL), contre 4,58 milliards à la même période en 2021, soit une augmentation de 2,62 % en glissement annuel. Ce niveau est très proche de celui enregistré en septembre 2020, équivalant à 4,68 milliards de dollars.

Toutefois, le niveau de septembre 2022 est en baisse de 10,3 % par rapport à celui de septembre 2019, qui avait alors enregistré son plus haut niveau depuis 2002 – année depuis laquelle la BDL rend ces chiffres disponibles – avec 5,24 milliards de dollars.

Les chiffres de la Banque du Liban sont les seules données officielles représentant les transferts de fonds des expatriés. Il existe toutefois des estimations réalisées par des institutions internationales, dont par exemple le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Dans son dernier rapport, le PNUD a ainsi estimé que les remises de la part des expatriés libanais ont représenté 37,8 % du produit intérieur brut (PIB) du Liban en 2022, un taux qui le place en tête des pays de la zone Moyen-Orient et Afrique du Nord en termes de ratio transferts de fonds/PIB et second au niveau mondial, juste derrière l’archipel de Tonga.

En 2019, les transferts de fonds représentaient moins de 15 % du PIB. La très forte majoration de ce ratio est largement due à la diminution de la taille de l'économie libanaise. Le PIB nominal du Liban est ainsi passé de 54,9 milliards de dollars en 2018 à 17,95 milliards de dollars en 2023, selon les estimations de la Banque mondiale.

Les auteurs du rapport, publié le jeudi 8 juin, soulignent que la stabilité des envois de fonds s'explique en partie par l'émigration continue des Libanais vers l’étranger. Cela va à l’encontre de la tendance mondiale, soit la diminution des montants envoyés par les émigrés au fil du temps à mesure qu'ils développent des liens plus forts dans leur nouveau pays et coupent progressivement les liens avec leur pays d'origine.

En parallèle, les envois de fonds des expatriés depuis le Liban ont atteint 1,26 milliard de dollars durant les neuf premiers mois de l’année, constituant alors une baisse de 11,27 % par rapport à leur niveau à fin septembre 2021 (1,42 milliard de dollars). Il s’agit du montant le plus bas depuis 2002, avec un pic atteint à fin septembre 2013 (3,28 milliards de dollars).

Les envois nets de fonds sur les neuf premiers mois de l’année atteignent donc 3,43 milliards de dollars, en hausse de 8,54 % en glissement annuel, leur niveau le plus haut depuis 2002. 

Les transferts de fonds des expatriés vers le Liban au troisième trimestre de 2022 ont atteint 4,7 milliards de dollars selon la Banque du Liban (BDL), contre 4,58 milliards à la même période en 2021, soit une augmentation de 2,62 % en glissement annuel. Ce niveau est très proche de celui enregistré en septembre 2020, équivalant à 4,68 milliards de dollars.Toutefois, le niveau...

commentaires (2)

Concernant la fiabilité des chiffres : Oui, effectivement il ya un point d'interrogation surtout que la source c'est BDL qui dit aussi qu'elle n'est pas au courant des transferts des devises de l'intérieur du pays vers l'extérieur. BDL a des infos sur l'entrant mais pas sur le sortant??? Des eclaircissements sont nécessaires. Toujours est-il que ces chiffres font rever et ce n'est pas la première fois. Par rapport au PIB et aussi par habitant, ils sont supérieurs à ceux de l'Egypte, du Maroc, de l'Algérie qui ont eux aussi des diasporas importantes et en plus exportent et ont plus de touristes que le Liban BDL doit 1. dire combien reste dans le secteur bancaire 2. dire à quel taux ce qui reste est rémunéré et obliger les banques à se conformer à un taux officiel en fresh 3.Obliger les banques à réamorcer la pompe à crédit en fresh pour refaire partir l'économie En gros obliger les banques à revenir au métier naturel de banquiers Si 2 et 3 n'est pas fait, les banques feront fructifier ces nouveaux dépots en toute opacité pour leur propre profit et on aura continué à faire grossir les ventres de leurs actionnaires qui sont responsables de la crise aux cotés de l'Etat

Moi

12 h 56, le 19 juin 2023

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Commentaires (2)

  • Concernant la fiabilité des chiffres : Oui, effectivement il ya un point d'interrogation surtout que la source c'est BDL qui dit aussi qu'elle n'est pas au courant des transferts des devises de l'intérieur du pays vers l'extérieur. BDL a des infos sur l'entrant mais pas sur le sortant??? Des eclaircissements sont nécessaires. Toujours est-il que ces chiffres font rever et ce n'est pas la première fois. Par rapport au PIB et aussi par habitant, ils sont supérieurs à ceux de l'Egypte, du Maroc, de l'Algérie qui ont eux aussi des diasporas importantes et en plus exportent et ont plus de touristes que le Liban BDL doit 1. dire combien reste dans le secteur bancaire 2. dire à quel taux ce qui reste est rémunéré et obliger les banques à se conformer à un taux officiel en fresh 3.Obliger les banques à réamorcer la pompe à crédit en fresh pour refaire partir l'économie En gros obliger les banques à revenir au métier naturel de banquiers Si 2 et 3 n'est pas fait, les banques feront fructifier ces nouveaux dépots en toute opacité pour leur propre profit et on aura continué à faire grossir les ventres de leurs actionnaires qui sont responsables de la crise aux cotés de l'Etat

    Moi

    12 h 56, le 19 juin 2023

  • Le problème est que personne ne sait si ces chiffres sont fiables. Apparemment ces chiffres sont calculés en prenant en compte une estimation des envois de fonds informels (en espèces par l'aéroport, avec un proche ou un ami). Cette estimation est très hasardeuse.

    Nagi Nahas

    01 h 46, le 19 juin 2023

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