Un mineur arrêté dans le Sud après avoir torturé deux chiots

Une vidéo d'une grande cruauté a été diffusée jeudi sur les réseaux sociaux. Les images montrent un jeune homme donnant un violent coup de pied à un chiot d'une dizaine de jours, le projetant violemment dans les airs. On peut également voir sur la vidéo un chiot du même âge pendu.

Contactées par L'Orient-Le Jour, les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont confirmé que l'individu sur la vidéo, un mineur, a torturé les deux chiots et qu'il a été arrêté. Un communiqué de la police précise également que l'arrestation a eu lieu à Aïn Jerfa, près de Hasbaya au Liban-Sud, où ont eu lieu les faits de la vidéo. Selon le texte, le suspect a avoué avoir torturé deux chiots pour le plaisir. Il a été remis aux autorités compétentes.

La loi 47 n'est pas appliquée
Héléna Husseini, codirectrice de l'organisation Beta engagée dans la protection des animaux au Liban, a exprimé à L'Orient-Le Jour sa profonde consternation devant ces actes "cruels". Elle a tenu à préciser que ses déclarations engagent sa propre opinion et ne reflètent pas nécessairement la position de l'organisation Beta. Elle a déploré les lacunes dans l'application de la loi 47, adoptée en 2017 pour protéger les droits des animaux et les préserver de tout acte de violence. Cette loi, signée par l'ancien président de la République Michel Aoun, établit également des règles pour la possession d'animaux domestiques, ainsi que des régulations pour les zoos et animaleries, et interdit la possession d'animaux sauvages ou menacés. Mme Husseini a pointé du doigt l'inégalité dans l'application de la loi, soulignant que les régions du Kesrouan et du Mont-Liban semblent être les seules à prendre réellement des mesures pour lutter contre la maltraitance animale.

L'activiste a aussi critiqué le manque d'action des autorités compétentes, accusant la police de ne pas faire son travail. Elle a regretté que les personnes coupables de maltraitance animale ne sont souvent condamnées qu'à des sanctions légères, telles que quelques heures de travail bénévole, ou une thérapie psychologique "de quelques heures uniquement".

Face à ces accusations, une source au sein des FSI a estimé que le travail des forces de l'ordre se résume à arrêter les suspects, et non pas à les juger. "La police a agi rapidement pour appréhender le suspect en quelques heures. Cependant, une fois détenu, c'est au juge de déterminer son sort", explique la source.