L'Union européenne a organisé jeudi une conférence de donateurs en soutien aux Syriens lors de laquelle des centaines de millions d'euros ont été promis, mais souligné qu'elle n'adoucirait pas sa position à l'égard du président Bachar el-Assad.
L'UE a promis de dégager pour 2024 un nouveau montant, de 560 millions d'euros, pour venir en aide aux Syriens qui ont dû fuir leur pays dévasté par la guerre depuis 2011. Cette promesse vient en complément des 1,56 milliard d'euros annoncés l'an dernier pour 2023, un engagement confirmé jeudi par le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell. L'argent est principalement destiné à aider les pays voisins de la Syrie - la Turquie, l'Irak, la Jordanie, le Liban, - qui accueillent 5,4 millions de réfugiés syriens.
Les Etats-Unis ont promis jeudi 920 millions de dollars (850 millions d'euros environ) supplémentaires d'aide humanitaire aux Syriens pour cette année, portant le total pour 2023 à 1,1 milliard de dollars (1,01 milliard d'euros). Le Royaume-Uni s'est engagé à apporter 150 millions de livres (175 millions d'euros) pour 2023, pour un total d'environ 227 millions d'euros.
Le chiffre final des promesses d'aide devait être donné plus tard dans la soirée.
Josep Borrell a souligné que l'aide n'était pas destinée au gouvernement de Bachar el-Assad. "La politique de l'Union européenne à l'égard de la Syrie n'a pas changé. Nous ne rétablirons pas des relations diplomatiques complètes avec le régime d'Assad ni ne commencerons à travailler à la reconstruction tant qu'une véritable et complète transition politique ne sera pas fermement engagée, ce qui n'est pas le cas", a-t-il dit. "Malheureusement, au cours de l'année écoulée, il y a eu très peu de progrès vers un règlement du conflit syrien", a-t-il déploré. "Notre tâche aujourd'hui doit être d'apporter de l'espoir. De l'espoir et du soulagement".
Depuis 2011, plus de 500.000 personnes ont été tuées en Syrie, après que la brutale répression par le gouvernement de Bachar el-Assad de manifestations pacifiques a plongé ce pays dans la guerre. Un conflit complexe mêlant des puissances étrangères et des organisations jihadistes. L'ONU estime que plus de 12 millions de Syriens ont été déplacés par ce conflit.
Josep Borrell a rappelé que 90% des Syriens restés dans leur pays vivaient dans la pauvreté et que 60% souffraient d'"insécurité alimentaire". L'UE maintiendra ses sanctions contre le régime de Damas et ne soutiendra le retour des Syriens dans leur pays que s'ils sont "volontaires", sûrs et surveillés par des groupes internationaux, a aussi fait valoir le Haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères.
Dans une série de tweets, le ministre libanais sortant des Affaires sociales, Hector Hajjar, a répondu avec virulence à la déclaration de Joseph Borrell. "Cher Monsieur, Le Liban a accueilli les Syriens déplacés à bras ouverts, ils endurent leur fardeau depuis plus de 12 ans et constituent plus de 30% de la population actuelle du Liban. Nous respectons votre choix humanitaire, auquel nous avons contribué durant les 12 dernières années. Mais les résultats de ce choix n'ont été favorables ni pour les déplacés syriens, ni pour la société libanaise qui les accueille", a-t-il ajouté. "Quant à votre choix politique et bien que son échec durant 12 ans a été démontré, nous restons prêts à le soutenir si vous prenez en charge l'accueil en Europe de 7 millions de Syriens déplacés, en vue de ne les renvoyer dans leur pays que lorsque serait enfin mise en place une solution politique à la crise syrienne qui soit conforme à vos critères", a-t-il ironisé.
Bachar el-Assad, resté au pouvoir grâce au soutien de ses alliés l'Iran et la Russie, fait moins figure de paria au niveau international depuis son retour le mois dernier au sein de la Ligue arabe. Un sujet qui devrait susciter de "vives discussions" pendant la conférence, a prédit le ministre irakien des Affaires étrangères Fouad Hussein.
Au cours des précédentes conférences de donateurs, l'UE avait compté pour plus de 70% des promesses de dons, en ajoutant à l'engagement du Haut représentant ceux effectués individuellement par les gouvernements des Etats membres.
Exécrable politique de ces leaders européens , qui reçoivent leurs instructions de Washington , et qui nous obligeront encore logntemps à supporter le poids de ces déplacés qu'il sveulent maintenir au Liban , devenu bientôt la poubelle du monde ! Ce Borell nous hait-il donc au point de nous anéantir ? Et toute l'Europe aussi derrière lui ? Et les Etats-Unis ne savent-ils pas que le Liban est la première des victimes de ces guerres absurdes quis se déclenchent dans cette région du monde ?
23 h 38, le 15 juin 2023