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Économie - Indicateur

Nouveau trimestre au ras des pâquerettes pour les ventes de détail

Nouveau trimestre au ras des pâquerettes pour les ventes de détail

Dans un centre commercial du Grand Beyrouth. Photo : P.H.B.

Quatorzième trimestre de baisse et nouveau record de profondeur : l’indice de l’évolution trimestrielle du chiffre d’affaires des commerces de détail libanais développé par l’Association des commerçants de Beyrouth et Fransabank (ACB/Fransabank) a continué sa descente aux enfers, comme en témoigne sa dernière actualisation publiée lundi.

Avec un score de 0,87 point, l’indice mesurant le niveau réel de l’activité commerciale sans l’effet grossissant de l’inflation a affiché, pour la première fois, une valeur inférieure à 1. La valeur nominale de l’indice (soit en comptant l’inflation) a, elle, marginalement progressé, passant de 28,90 points fin décembre dernier à 29,23 points le trimestre suivant. Cela veut dire que le chiffre d’affaires des commerçants a augmenté en valeur nominale du fait de la hausse des prix, mais qu’il a baissé en valeur réelle. Cet indice ne tient pas compte des performances de l’économie informelle.

De début janvier à fin mars, le taux de change sur le marché est passé de 42 000 à 107 000 livres, avec un pic à près de 135 000 livres selon les différentes applications informelles qui le suivent. Celui de la plateforme Sayrafa de la Banque du Liban (BDL), mis à jour selon sa propre logique, est passé de 38 000 à 90 000 livres sur ces mêmes trois mois. Les deux taux se sont stabilisés depuis, aux environs de 94 000 livres pour un dollar pour celui du marché et de 86 000 pour celui de Sayrafa.

L’inflation a, elle, progressé de 81,40 % entre le quatrième trimestre 2022 et le 1er trimestre 2023, selon les chiffres officiels rapportés par les auteurs de l’indice ACB/Fransabank. Fin mars, l’indice des prix à la consommation calculé par l’Administration centrale de la statistique (ACS) et mesurant l’évolution des prix en livres avait bondi de 33,27 % en rythme mensuel et de plus de 263 % en rythme annuel. Avec l’effondrement de la livre, la majeure partie des commerçants publient désormais leurs tarifs en dollars, même quand ils ne sont pas expressément autorisés.

« En conclusion, tout ce qu’il reste à dire est que les Libanais en général, et le secteur privé en particulier, s’attendent toujours à ce que le phénix renaisse de ses cendres », ont déclaré les auteurs du rapport, faisant référence à une réactivation du processus de réformes, de négociations devant déboucher sur un programme d’assistance du Fonds monétaire international (FMI) et du rétablissement de relations étroites avec les pays du Golfe. Les riches touristes venus des pays de cette région ont été un temps parmi les plus importants contributeurs de l’économie libanaise, avant que leurs relations avec le Liban ne se dégradent, sur fond de tensions régionales.

Quatorzième trimestre de baisse et nouveau record de profondeur : l’indice de l’évolution trimestrielle du chiffre d’affaires des commerces de détail libanais développé par l’Association des commerçants de Beyrouth et Fransabank (ACB/Fransabank) a continué sa descente aux enfers, comme en témoigne sa dernière actualisation publiée lundi.Avec un score de 0,87 point, l’indice...

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