Berry: Pas de bulletin blanc, nous voterons Frangié lors de la séance électorale

Le président du Parlement au Liban, Nabih Berry, a affirmé que son parti, Amal, ainsi que ses alliés, notamment le Hezbollah, voteront en faveur du candidat à la présidentielle Sleiman Frangié, lors de la prochaine séance électorale à la Chambre, le 14 juin.

Il met ainsi fin à des spéculations parues dans la presse selon lesquelles le camp du Hezbollah pourrait voter blanc afin de ne pas embarrasser son candidat qui pourrait récolter moins de voix que le candidat des partis d'opposition, Jihad Azour.

"Nous allons voter pour Sleiman Frangié. Nous allons tous voter pour lui. Nous et nos alliés. Personne parmi nous n'a dit que nous allions voter blanc", a affirmé Nabih Berry dans une déclaration au journal al-Akhbar publiée mercredi. "Nous avons d'abord opté pour un vote blanc avant d'officialiser notre soutien à M. Frangié", a-t-il toutefois reconnu.

Interrogé sur le fait de savoir si sa position envers M. Frangié était définitive, M. Berry s'est montré catégorique : "N'avons-nous pas déjà proposé sa candidature ? Nous l'avons fait. Si nous ne votons pas pour lui, cela signifie que nous lui avons retiré notre soutien". Il a ajouté : "Il est possible que d'autres groupes parlementaires optent pour un vote blanc en raison de leur insatisfaction à l'égard des candidats, mais nous n'envisageons pas de faire de même".

Le chef du Législatif a convoqué les députés pour une douzième séance dédiée à l'élection présidentielle le mercredi 14 juin, après une attente de cinq mois depuis la dernière réunion. Sous la pression, notamment de Washington, pour organiser le scrutin, M. Berry a insisté sur la nécessité d'avoir au moins deux candidatures sérieuses avant de passer à l'action.

Le week-end dernier, la majorité des composantes de l'opposition ainsi que le Courant patriotique libre de Gebran Bassil ont officiellement apporté leur soutien à l'actuel chef du département Moyen-Orient et Asie au sein du Fonds monétaire international et ancien ministre des Finances, Jihad Azour.

Certains analystes estiment que les partisans de Sleiman Frangié pourraient utiliser le défaut de quorum comme moyen d'empêcher la tenue d'un second tour, à l'instar de ce qui s'est produit avec l'ancien candidat de l'opposition, Michel Moawad. Cependant, cette séance offrira à Jihad Azour l'opportunité de se positionner comme un prétendant sérieux au palais de Baabda s'il obtient un score supérieur à son rival, qui fera également face aux urnes pour la première fois.