Carlos Alcaraz face au Japonais Taro Daniel au 2e tour de Roland-Garros sur le court Philippe-Chatrier. Thomas Samson/AFP
Grand favori pour la victoire finale en l’absence de Rafael Nadal, Carlos Alcaraz a continué son bonhomme de chemin sur l’ocre parisienne malgré la perte d’un set lors de son succès face au Japonais Taro Daniel (6-1, 3-6, 6-1, 6-2), mercredi au deuxième tour.
« Je suis très content de mon niveau. Avec le vent, les conditions étaient vraiment difficiles », a expliqué le n° 1 mondial. En quête d’un second titre du Grand Chelem, le premier sur terre battue, il trouvera sur sa route au prochain tour le Canadien Denis Shapovalov (32e).
Dans le même temps, Stefanos Tsitsipas (5e) s’est ouvert assez aisément les portes du troisième tour avec une victoire 6-3, 7-6 (7/4), 6-2 contre Roberto Carballes (57e).
Mercredi noir pour les Français
« En Grand Chelem, il n’y a pas de plan. Les choses vous arrivent dessus et vous devez réagir et vous adapter », a expliqué Tsitsipas, questionné sur l’évolution notable de son jeu entre ses deux premiers tours. Au premier, il s’était montré poussif face au Tchèque Jiri Vesely, un joueur classé au-delà de la 400e place mondiale, laissant apparaître des doutes quant à ses capacités à aller loin dans un tournoi où il avait joué la finale en 2021.
Cette quatrième journée de compétition a également été rude pour le tennis tricolore qui a perdu ses deux n° 1, Caroline Garcia et Ugo Humbert, alors que le Britannique Cameron Norrie a sèchement interrompu l’épopée du revenant Lucas Pouille. Sans compter l’annonce en fin de soirée du forfait sur blessure de Gaël Monfils à la veille de son deuxième tour.
La folle nuit parisienne vécue par Monfils au premier tour, mardi soir, achevée à minuit passé allongé dos sur la terre battue, secoué par les sanglots, au bout d’une invraisemblable victoire 3-6, 6-3, 7-5, 1-6, 7-5 après avoir été mené 4 jeux à 0 dans le cinquième set par l’Argentin Sebastian Baez (42e), sera sans lendemain.
En cause, une rupture partielle « ligamentaire au niveau » du poignet gauche, a expliqué le joueur de 36 ans en conférence de presse.
Pour l’ex-n° 6 mondial tombé aux alentours de la 400e place mondiale après sept mois sans jouer, entre août 2022 et mars 2023, la faute à son pied droit récalcitrant, cet énième problème physique fait renaître les interrogations sur son avenir. Son succès fou au premier tour était son tout premier depuis son retour.
Garcia sauve huit balles de match, en vain
« Je ne le montre pas trop mais il y a plus que de la déception, parce qu’il m’en reste combien, des Roland-Garros ? s’est-il interrogé tout haut. C’est ça la vraie question. Il m’en reste combien ? »
« Je viens d’apprendre la nouvelle, c’est tout frais, pour l’instant je la digère », a-t-il lâché, en espérant être opérationnel pour le début de la saison sur gazon.
L’épopée de Lucas Pouille, entamée neuf jours plus tôt en qualifications, a également pris fin au deuxième tour sur le grand court Suzanne-Lenglen, 6-1, 6-3, 6-3 contre le Britannique Cameron Norrie (13e), après quatre victoires d’affilée sur le n° 14 (qualifications et tableau principal).
Le bilan reste néanmoins très satisfaisant pour le Français qui n’avait plus passé un premier tour en Grand Chelem depuis l’US Open 2019.
L’autre grande déception dans le clan français est venue de la n° 1 française Caroline Garcia, vaincue en trois manches par la Russe Anna Blinkova (56e). La Lyonnaise de 29 ans a eu beau écarter huit balles de match, dans le 3e set, elle a fini par s’incliner 4-6, 6-3, 7-5.
« Je me suis mise à être passive. Quand je suis comme ça, j’ai vachement de mal à lire le jeu et à me déplacer sur le terrain, a-t-elle analysé. C’est un peu dur de perdre en ayant joué comme ça. »
Parvenue dans le top 5 à la faveur d’une deuxième partie de saison ébouriffante en 2022, avec notamment un titre à Cincinnati, une demi-finale à l’US Open – sa première en Grand Chelem – et un triomphe au Masters de fin de saison, Garcia (29 ans), confiance perdue, peine à se montrer à la hauteur de son nouveau statut depuis le début de l’année.
Fin de parcours également pour l’espoir tricolore Luca Van Assche (82e), éliminé 6-4, 6-3, 7-6 (8/6) par l’Espagnol Alejandro Davidovich (34e), Corentin Moutet (61e), battu 6-4, 6-2, 3-6, 6-3 par le n° 7 mondial Andrey Rublev, et Léolia Jeanjean (124e), dominée 6-0, 7-5 par la lucky loser russe Elina Avanesyan (134e).
Des 28 engagés au premier tour, il ne reste plus que trois Français encore en lice, Océane Dodin, Diane Parry et Arthur Rinderknech, qui joueront leur match de deuxième tour jeudi.
Source : AFP
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