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Sport - Tennis

Monfils s’en sort au bout de la nuit

Le fantasque joueur français est allé au bout de l’effort pour se défaire en cinq manches de l’Argentin Sebastien Baez au premier tour de Roland-Garros qu’a déjà quitté Daniil Medvedev.

Monfils s’en sort au bout de la nuit

Gaël Monfils s’arrachant pour battre Sebastian Baez lors du premier tour de Roland-Garros, lundi soir, sur le court Philippe-Chatrier, à Paris. Anne-Christine Poujoulat/AFP

Il fallait veiller jusque tard, au-delà des douze coups de minuit, pour assister au dénouement hitchcockien de cette seconde journée complètement folle sur l’ocre parisienne.

Dans les cordes, et quasiment sur une jambe, Gaël Monfils a trouvé les ressources pour renverser un cinquième set d’anthologie dans lequel il était mené 4-0 (40/30) sur le service de son adversaire argentin, Sebastien Baez (42e).

De quoi enflammer un court Philippe-Chatrier quasi comble malgré l’horaire tardif, qui aura bruyamment soutenu le joueur tricolore dans la quête de sa toute première victoire depuis son retour sur le circuit en mars après sept mois d’absence.

Longtemps écarté des terrains en raison de sa récente paternité puis la faute à un pied droit récalcitrant, Monfils s’est finalement imposé 3-6, 6-3, 7-5, 1-6, 7-5 après 3h47 de combat avant de s’effondrer sur la terre battue, secoué par les sanglots.

Le public, qui avait chaviré depuis longtemps malgré la fraîcheur nocturne, a alors remercié son chouchou par une dernière Marseillaise. « C’est un des meilleurs moments de sport que j’ai pu vivre, a savouré Monfils. C’était un kiff de fou. Le public était malade, il m’a poussé du début à la fin, une ambiance de fou. »

« On va essayer de faire une belle fête pour le second tour aussi », a-t-il promis.

Le défi s’annonce immense face à Holger Rune, n° 6 mondial et sérieux outsider du Grand Chelem parisien, fort sur ocre en 2023 de deux finales à Monte-Carlo et Rome, en plus d’un titre à Munich entre-temps.

« Physiquement dur »

Le Danois de 20 ans a, lui, eu besoin de quatre sets et pas loin de trois heures (6-4, 3-6, 7-6 (7/2), 6-2) pour se hisser au second tour aux dépens de l’Américain Christopher Eubanks (74e).

Dans l’après-midi, la foudre s’était abattue sur le court Philippe-Chatrier : avec ses faux airs de Roger Federer, Thiago Seyboth Wild (172e et issu des qualifications) a également su rappeler le maître dans le jeu avec quelques coups brillants pour battre le Russe Daniil Medvedev, 2e joueur mondial, sur le score 7-6 (7/5), 6-7 (6/8), 2-6, 6-3, 6-4 en 4h15.

« J’ai toujours rêvé de jouer sur ce court contre ce genre de joueurs. Le battre ici, c’est un rêve qui se réalise », a lancé le Brésilien de 23 ans qui joue pour la seconde fois le tableau principal d’un tournoi du Grand Chelem après avoir perdu au premier tour de l’US Open 2020.

« Physiquement, ça a été dur, a-t-il souligné en avouant avoir souffert de crampes. Mais au mental, j’ai continué à essayer de jouer mon meilleur tennis, et ça a fonctionné. »

Medvedev avait pourtant semblé prendre goût à la terre battue, une surface qu’il exécrait jusque-là, en s’imposant au Masters 1000 de Rome juste avant de venir à Paris. Il était ainsi devenu l’une des principales menaces potentielles pour les favoris Carlos Alcaraz (n° 1) et Novak Djokovic (n° 3), en l’absence de Rafael Nadal. Mais encore une fois, l’aventure du Russe sur terre battue s’arrête dès le premier tour, et ce n’est pas pour lui déplaire : « Je suis heureux que la terre battue, ce soit fini pour cette année. Même si j’aurais bien aimé rester plus longtemps à Paris... Mais je suis certain à 100 % d’être sur la bonne voie pour jouer sur cette surface. Le match d’aujourd’hui en est une nouvelle preuve. »

Dans le même temps, l’ex-n°2 mondial, Alexander Zverev, aujourd’hui 27e, a réussi son entrée en lice un an après s’être gravement blessé à la cheville droite en pleine demi-finale l’année passée face à Nadal.

Swiatek malgré le vent

« C’est très sympa d’être de retour. Après l’année dernière, c’est un tournoi que j’avais vraiment coché dans mon calendrier, je voulais vraiment jouer ici, bien faire », a savouré l’Allemand après sa victoire 7-6 (8/6), 7-6 (6-0), 6-1 aux dépens du Sud-Africain Lloyd Harris (294e).

N° 1 mondiale et championne sortante, Iga Swiatek ne s’est pas laissé déstabiliser par le vent qui s’est engouffré dans le Central parisien. La veille de son 22e anniversaire, la Polonaise a écarté, 6-4, 6-0, l’Espagnole Cristina Bucsa en moins de 1h15.

Les deux finalistes sortants, le n° 4 mondial Casper Ruud et la n° 6 mondiale Coco Gauff, ont aussi lancé avec succès leur quinzaine. Le premier n’a pas traîné face au Suédois issu des qualifications Elias Ymer, 6-4, 6-3, 6-2. La seconde a, elle, eu besoin de trois sets contre l’Espagnole Rebeka Masarova (71e) 3-6, 6-1, 6-2.

Sortie d’entrée il y a un an, Ons Jabeur, n° 7, s’est montrée expéditive. La Tunisienne double finaliste en Grand Chelem (Wimbledon et US Open 2022) a dominé l’Italienne Lucia Bronzetti (65e) 6-4, 6-1. Sa prochaine adversaire sera la Française Océane Dodin (122e).

Débuts tranquilles également pour une autre des principales favorites, la Kazakhstanaise Elena Rybakina (4e), championne de Wimbledon 2022 et finaliste de l’Open d’Australie en janvier, qui a écarté sans forcer la Tchèque Brenda Fruhvirtova (146e) 6-4, 6-2.

Source : AFP

Il fallait veiller jusque tard, au-delà des douze coups de minuit, pour assister au dénouement hitchcockien de cette seconde journée complètement folle sur l’ocre parisienne. Dans les cordes, et quasiment sur une jambe, Gaël Monfils a trouvé les ressources pour renverser un cinquième set d’anthologie dans lequel il était mené 4-0 (40/30) sur le service de son adversaire argentin,...

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