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Économie - Finance

Les Bourses mondiales rassurées après l’accord sur la dette américaine

Les Bourses de Londres et de Wall Street restaient fermées en raison d’un jour férié.

Les Bourses mondiales rassurées après l’accord sur la dette américaine

Le président américain Joe Biden s’exprimant après l’accord sur le relèvement pendant deux ans du plafond d’endettement public des États-Unis. Samuel Corum/AFP

Les marchés boursiers ont progressé hier matin, se réjouissant qu’un accord ait été trouvé aux États-Unis pour remonter le plafond de la dette, même si le vote du Congrès n’est pas encore acquis.

Les Bourses européennes ont ouvert dans un optimisme prudent. Paris prenait 0,39 %, Francfort 0,49 % et Milan 0,41 %. La Bourse de Londres est pour sa part fermée en raison d’un jour férié, ce qui sera le cas également de Wall Street. L’absence des investisseurs britanniques et américains devrait provoquer une réduction des volumes d’échanges, ce qui peut amplifier les variations. En Asie, c’est surtout Tokyo qui a profité de cet accord et gagné 1,03 %. Hong Kong perdait 0,68 % dans les derniers échanges et Shanghai a grappillé 0,28 %.

Éviter la pire crise possible

Le président américain Joe Biden et le dirigeant républicain Kevin McCarthy sont parvenus à un accord, durant le week-end, afin de relever pendant deux ans le plafond d’endettement public des États-Unis et ainsi d’éviter un défaut de paiement cataclysmique. « L’accord permet d’éviter la pire crise possible : un défaut de paiement pour la première fois dans l’histoire de notre pays, une récession économique, des comptes épargne retraite dévastés, des millions d’emplois perdus », a soutenu le président démocrate.

Mais l’accord doit recevoir l’aval d’un Congrès divisé et fait déjà l’objet d’une fronde d’élus progressistes et conservateurs, certains parlant d’une « capitulation ». « Globalement, l’accord représente plutôt une victoire pour Biden et les démocrates car il contient des coupes budgétaires relativement limitées », a assuré le politologue Nicholas Creel. « Il y a toujours une chance, aussi mince soit-elle, que les républicains intransigeants puissent miner les efforts de McCarthy », prévient Stephen Innes, analyste de SPI Asset Management. « La joie d’un accord potentiel dans le différend sur la dette américaine est limitée », car la bataille à venir au Congrès américain cette semaine va s’avérer compliquée, nuance de son côté Andreas Lipkow, analyste indépendant.

Ce projet d’accord allège néanmoins un sujet d’inquiétude des investisseurs qui devraient « se reconcentrer sur la myriade de préoccupations qui les poussent à la prudence depuis plus d’un an », et en particulier les anticipations autour de la politique monétaire de la banque centrale américaine, la Fed, et les statistiques économiques américaines, selon M. Innes.

L’inflation aux États-Unis, qui ralentissait depuis plusieurs mois, est repartie à la hausse en avril, tant sur un an que sur un mois, selon l’indice PCE publié vendredi et privilégié par la Réserve fédérale (FED). Les chiffres d’inflation plus élevés qu’attendu « laissent à penser que la Fed pourrait ne pas avoir encore terminé son cycle de hausse des taux d’intérêt ». Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt souverains restaient stables.

Erdogan, SoftBank Group et Borussia Dortmund

Le chef d’État indéboulonnable Recep Tayyip Erdogan revendique la victoire à l’élection présidentielle en Turquie à l’issue de laquelle il a remporté plus de 52 % des suffrages, selon des résultats portant sur plus de 99,85 % des bulletins du second tour. L’indice BIST 30 de la Bourse d’Istanbul progressait de 2,28 % le matin. La livre turque a été pénalisée par la politique du président Erdogan de maintien de taux d’intérêt très bas malgré une inflation très élevée. Elle perdait hier encore plus de terrain (-0,41 %) face au dollar, à 20,06 livres turques pour un dollar.

Le titre du géant japonais des investissements dans les nouvelles technologies SoftBank Group a grimpé de 8,19 % à Tokyo dans la perspective de l’introduction à Wall Street d’ici à la fin de l’année de sa filiale, le fabricant britannique de microprocesseurs Arm, alors que le secteur des semi-conducteurs est soutenu par l’enthousiasme que fait naître le développement de l’intelligence artificielle.

L’action du club de football allemand Borussia Dortmund dégringole de 29 % à Francfort après que le club a laissé s’échapper samedi le titre de champion de première division (Bundesliga) qui lui tendait les bras, au profit du Bayern Munich.

Source : AFP

La Bourse de Paris ravie

La Bourse de Paris a progressé modestement hier matin, allégée d’une partie du stress lié au risque de défaut de paiement des États-Unis grâce à l’accord trouvé au cours du week-end pour relever le plafond de la dette du pays.

L’indice CAC 40 progressait de 0,29 %, soit 20,26 points, à 7 339,44 points. Vendredi, la cote parisienne avait connu un rebond technique de 1,24 %, mais avait reculé de 2,31 % sur la semaine, sa pire performance depuis mi-mars et les tensions sur le secteur bancaire.

Concernant la France, l’agence de notation européenne Scope a abaissé vendredi la perspective du pays, ce qui signifie que sa note pourrait être dégradée à l’avenir, comme cela a été le cas fin avril par l’agence Fitch. À l’approche du verdict de Standard and Poor’s (S&P), qui doit actualiser sa note sur la France vendredi prochain, le gouvernement français s’active pour convaincre du sérieux de sa trajectoire budgétaire. Le taux d’intérêt de la dette de l’État français à échéance dix ans s’établissait à 3,08 % hier matin, à peu près stable par rapport à vendredi.

Orpea avance sur sa restructuration

L’Autorité des marchés financiers (AMF) a accordé vendredi des dérogations à la Caisse des dépôts, à CNP Assurance, à MAIF et à MACSF qui ne seront pas obligés de déposer un projet d’offre publique d’achat à l’issue des différentes augmentations de capital auxquelles ils vont participer pour restructurer le groupe de maisons de retraite et de cliniques Orpea.

Ce groupe d’investisseurs devrait détenir 50,2 % d’Orpea à l’issue du processus de restructuration de la dette du groupe et de la procédure de sauvegarde accélérée, dont le plan sera d’ailleurs soumis au vote des actionnaires le 16 juin. L’action Orpea reculait de 4,16 % à 2,10 euros.

Les marchés boursiers ont progressé hier matin, se réjouissant qu’un accord ait été trouvé aux États-Unis pour remonter le plafond de la dette, même si le vote du Congrès n’est pas encore acquis.Les Bourses européennes ont ouvert dans un optimisme prudent. Paris prenait 0,39 %, Francfort 0,49 % et Milan 0,41 %. La Bourse de Londres est pour sa part fermée...

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